Il n'est un secret pour personne que se marier de nos jours n'est pas chose facile. Notamment pour les filles pour qui le mariage représente le passage sacré du stade de mineure à celui d'adulte. Un passage si vital que beaucoup de filles le franchissent au mépris des précautions les plus élémentaires., ce qui se traduit par des situations déplorables, comme c'est le cas dans l'affaire ci-dessous qui a eu lieu dans la ville de Tizi-Ouzou en mars dernier. Il n'est un secret pour personne que se marier de nos jours n'est pas chose facile. Notamment pour les filles pour qui le mariage représente le passage sacré du stade de mineure à celui d'adulte. Un passage si vital que beaucoup de filles le franchissent au mépris des précautions les plus élémentaires., ce qui se traduit par des situations déplorables, comme c'est le cas dans l'affaire ci-dessous qui a eu lieu dans la ville de Tizi-Ouzou en mars dernier. Nora (29 ans), qui habite la région de Tizi-Ouzou, devait se rendre chez sa sœur aînée vivant à Draâ Ben Khedda. Il était environ midi lorsqu'elle arriva à la gare routière se trouvant à l'entrée de Tizi-Ouzou. Depuis quelque temps, les lignes avaient été déplacées et Nora avait du mal à se retrouver. Elle se renseigna auprès de deux jeunes gens qui se trouvaient là et elle apprit que pour se rendre à Draâ Ben Khedda, elle devait prendre des petits fourgons se trouvant à la sortie de la gare routière. Soudain, elle vit un jeune homme s'arrêter juste en face d'elle et la regarder avec insistance. Un jeune homme habillé avec élégance mais qui lui avait paru louche dans un premier temps. Il finit par lui sourire et lui dire : - Tu n'es pas juste ! - Je ne suis pas juste ? Qu'ai-je fait ? - Et en plus, tu ne sais pas ce que tu as fait ! Ah ! Vraiment ! Je suis déçu, déçu, déçu à un point que tu ne peux pas imaginer. - C'est moi qui t'ai causé cette déception ? Mais je ne te connais même pas... Je ne t'ai jamais vu jusqu'à cet instant. - Et c'est bien ça qui me chagrine le plus… Je t'ai vue tout à l'heure en train de te renseigner auprès de ces deux types là-bas. J'aurais voulu que tu t'adresses à moi. - Euh… je me suis adressée à ceux qui se trouvaient près de moi. Je voulais juste savoir où se trouvaient les cars ou les fourgons qui partent à Draâ Ben Khedda. - C'est tout ? J'aurais non seulement pu te renseigner mais également pu t'emmener là où tu vas. Nora fronça les sourcils et plissa son front. - Pourquoi veux-tu m'emmener là où je veux ? Je ne t'ai rien demandé, moi ! Et d'abord, je ne te connais pas. Qu'est-ce qui te permet de penser que je suis prête à accepter ta proposition ? - C'est vrai ; tu ne me connais pas… tu ne peux pas me faire confiance. Il faut être fou pour faire confiance à quelqu'un qu'on ne connaît pas… Le jeune homme regarda autour de lui et pointa son index vers un restaurant. - Ecoute, je t'invite à déjeuner avec moi… - Tu m'invites à déjeuner ? s'exclama avec étonnement Nora. - Je comprends que tu sois un peu effrayée mais tu n'as rien à craindre. Il y a du monde dans ce restaurant. J'ai envie de parler avec toi pour que tu me connaisses et que tu saches quelles sont mes intentions à ton égard. S'il te plaît… ne dis pas non. Dès que je t'ai vue, je me suis dit : «Voilà celle que je cherche depuis si longtemps ! Je l'ai enfin trouvée. S'il te plaît ; accepte mon invitation, écoute ce que j'ai à te dire ensuite, fais ce que tu veux. Si tu vois que je ne te conviens pas, tu pourras t'en aller et je ne t'en voudrai pas.» Les derniers mots avaient été prononcés sur un ton où se devinait une sorte d'inconsolable chagrin. Comme si sa vie dépendait du sort qu'elle réserverait à son invitation. - D'accord ; j'accepte ton invitation. - Oh ! merci ! merci ! Ah ! Je suis vraiment l'homme le plus heureux d'Algérie, d'Afrique et même du monde ! C'était bien la première fois que Nora entrait dans un restaurant. Une fois installés au fond de la salle, presqu'à l'abri des regards indiscrets, le jeune homme expliqua : - Chaque fois que je me rends à Béjaïa, je m'arrête ici pour déjeuner. Les gens trouvent ce genre de lieux douteux en matière d'hygiène mais en vérité, c'est un endroit où l'on peut manger sans crainte. Pourquoi ? Parce qu'il y a tellement de gens qui y entrent que tout ce qui est servi est toujours frais. Nora sourit par correction. L'hygiène du restaurant était le dernier de ses soucis. Ce qui la préoccupait, c'étaient les intentions du jeune homme. Celui-ci entra dans le vif du sujet comme s'il avait compris que la jeune fille en face de qui il se trouvait n'aimait pas perdre son temps et que ce qu'elle voulait c'était du concret. - Euh… je m'appelle Sofiane, j'ai 34 ans et je suis à la recherche de celle qui serait l'associée de ma vie. Euh… en vérité, si Dieu veut, je ne chercherai plus… j'ai trouvé celle que je cherchais… Mais je ne sais pas si c'est le cas pour toi… - Euh… je ne sais pas… Tout cela est si inattendu pour moi. Il y a quelques minutes, mon seul problème était de me rendre chez ma sœur aînée qui habite à Draâ Ben Khedda. Elle a accouché et elle a besoin de quelqu'un à ses côtés. - Ah ! Je vois… - Jusqu'à ce matin, c'était mon autre sœur qui s'était occupée d'elle. Comme celle-ci est également mariée, elle ne peut pas rester avec elle plus de trois jours en raison de ses deux enfants en bas âge qu'elle a laissés à son mari. - Tu as d'autres sœurs ? - Non… Je n'ai que deux sœurs et elles sont toutes les deux mariées. - Si j'ai bien compris, tu es la plus jeune et tu n'es pas encore mariée. - Oui. - Mais si Dieu veut, toi aussi tu seras bientôt mariée… - Oh ! Mais comment peux-tu en être aussi sûr alors que tu ne sais rien de moi ? - Oh ! Je sais l'essentiel. Je sais que tu me plais beaucoup… au point où il me suffit de te regarder pour être rassasié. Je t'ai vu et je n'ai ni faim ni soif ! Nora avait maintes fois entendu des histoires de ce genre. Des histoires d'unions bâties sur de tumultueux coups de foudre qui s'avèrent des feux de paille s'éteignant au bout de quelques jours de vie commune. Une fois que le feu de la passion s'est quelque peu essoufflé, on voit les choses avec un peu plus de lucidité et les défauts de l'autre apparaissent au grand jour. Le jeune homme qui se trouvait en face d'elle avait l'air très épris d'elle. Mais elle, elle avait toute sa lucidité. Ce qui permettrait d'instaurer une sorte d'équilibre. Le jeune homme se présenta comme un ingénieur spécialisé dans le froid qui passait l'essentiel de ses journées à se rendre chez des clients pour réparait leurs chambres frigorifiques. Il lui fit savoir également qu'il habitait avec ses parents et ses deux frères cadets dans une villa de trois étages à Boumerdès. - J'ai fini mes études, j'ai passé mon Service national, j'ai un emploi bien rémunéré et qui me donne beaucoup de satisfactions. Mes parents ne cessent de me harceler pour que je me marie. Je leur ai demandé de patienter un peu ; le temps de trouver la femme de mes rêves. Et aujourd'hui, je l'ai trouvée. J'en suis sûr. Le problème est de savoir si moi je corresponds à l'homme dont tu as toujours rêvé. Nora se tut un bon moment avant de répliquer d'une voix monocorde, résignée : - Chez nous, les filles ne pensent pas à un type d'homme précis. Elles rêvent juste de se marier avec quelqu'un qui les respectera, qui les considérera comme des femmes et non comme des esclaves. Le jeune homme sourit : - Avec moi tu ne seras pas seulement une femme ; tu seras ma princesse ! A ce moment-là, Nora se sentait devenir la femme la plus heureuse du monde. La pauvre ! Elle ignorait ce que lui réservait celui qu'elle voyait déjà comme le prince qu'elle attendait depuis qu'elle avait quitté l'enfance. (à suivre…) Nora (29 ans), qui habite la région de Tizi-Ouzou, devait se rendre chez sa sœur aînée vivant à Draâ Ben Khedda. Il était environ midi lorsqu'elle arriva à la gare routière se trouvant à l'entrée de Tizi-Ouzou. Depuis quelque temps, les lignes avaient été déplacées et Nora avait du mal à se retrouver. Elle se renseigna auprès de deux jeunes gens qui se trouvaient là et elle apprit que pour se rendre à Draâ Ben Khedda, elle devait prendre des petits fourgons se trouvant à la sortie de la gare routière. Soudain, elle vit un jeune homme s'arrêter juste en face d'elle et la regarder avec insistance. Un jeune homme habillé avec élégance mais qui lui avait paru louche dans un premier temps. Il finit par lui sourire et lui dire : - Tu n'es pas juste ! - Je ne suis pas juste ? Qu'ai-je fait ? - Et en plus, tu ne sais pas ce que tu as fait ! Ah ! Vraiment ! Je suis déçu, déçu, déçu à un point que tu ne peux pas imaginer. - C'est moi qui t'ai causé cette déception ? Mais je ne te connais même pas... Je ne t'ai jamais vu jusqu'à cet instant. - Et c'est bien ça qui me chagrine le plus… Je t'ai vue tout à l'heure en train de te renseigner auprès de ces deux types là-bas. J'aurais voulu que tu t'adresses à moi. - Euh… je me suis adressée à ceux qui se trouvaient près de moi. Je voulais juste savoir où se trouvaient les cars ou les fourgons qui partent à Draâ Ben Khedda. - C'est tout ? J'aurais non seulement pu te renseigner mais également pu t'emmener là où tu vas. Nora fronça les sourcils et plissa son front. - Pourquoi veux-tu m'emmener là où je veux ? Je ne t'ai rien demandé, moi ! Et d'abord, je ne te connais pas. Qu'est-ce qui te permet de penser que je suis prête à accepter ta proposition ? - C'est vrai ; tu ne me connais pas… tu ne peux pas me faire confiance. Il faut être fou pour faire confiance à quelqu'un qu'on ne connaît pas… Le jeune homme regarda autour de lui et pointa son index vers un restaurant. - Ecoute, je t'invite à déjeuner avec moi… - Tu m'invites à déjeuner ? s'exclama avec étonnement Nora. - Je comprends que tu sois un peu effrayée mais tu n'as rien à craindre. Il y a du monde dans ce restaurant. J'ai envie de parler avec toi pour que tu me connaisses et que tu saches quelles sont mes intentions à ton égard. S'il te plaît… ne dis pas non. Dès que je t'ai vue, je me suis dit : «Voilà celle que je cherche depuis si longtemps ! Je l'ai enfin trouvée. S'il te plaît ; accepte mon invitation, écoute ce que j'ai à te dire ensuite, fais ce que tu veux. Si tu vois que je ne te conviens pas, tu pourras t'en aller et je ne t'en voudrai pas.» Les derniers mots avaient été prononcés sur un ton où se devinait une sorte d'inconsolable chagrin. Comme si sa vie dépendait du sort qu'elle réserverait à son invitation. - D'accord ; j'accepte ton invitation. - Oh ! merci ! merci ! Ah ! Je suis vraiment l'homme le plus heureux d'Algérie, d'Afrique et même du monde ! C'était bien la première fois que Nora entrait dans un restaurant. Une fois installés au fond de la salle, presqu'à l'abri des regards indiscrets, le jeune homme expliqua : - Chaque fois que je me rends à Béjaïa, je m'arrête ici pour déjeuner. Les gens trouvent ce genre de lieux douteux en matière d'hygiène mais en vérité, c'est un endroit où l'on peut manger sans crainte. Pourquoi ? Parce qu'il y a tellement de gens qui y entrent que tout ce qui est servi est toujours frais. Nora sourit par correction. L'hygiène du restaurant était le dernier de ses soucis. Ce qui la préoccupait, c'étaient les intentions du jeune homme. Celui-ci entra dans le vif du sujet comme s'il avait compris que la jeune fille en face de qui il se trouvait n'aimait pas perdre son temps et que ce qu'elle voulait c'était du concret. - Euh… je m'appelle Sofiane, j'ai 34 ans et je suis à la recherche de celle qui serait l'associée de ma vie. Euh… en vérité, si Dieu veut, je ne chercherai plus… j'ai trouvé celle que je cherchais… Mais je ne sais pas si c'est le cas pour toi… - Euh… je ne sais pas… Tout cela est si inattendu pour moi. Il y a quelques minutes, mon seul problème était de me rendre chez ma sœur aînée qui habite à Draâ Ben Khedda. Elle a accouché et elle a besoin de quelqu'un à ses côtés. - Ah ! Je vois… - Jusqu'à ce matin, c'était mon autre sœur qui s'était occupée d'elle. Comme celle-ci est également mariée, elle ne peut pas rester avec elle plus de trois jours en raison de ses deux enfants en bas âge qu'elle a laissés à son mari. - Tu as d'autres sœurs ? - Non… Je n'ai que deux sœurs et elles sont toutes les deux mariées. - Si j'ai bien compris, tu es la plus jeune et tu n'es pas encore mariée. - Oui. - Mais si Dieu veut, toi aussi tu seras bientôt mariée… - Oh ! Mais comment peux-tu en être aussi sûr alors que tu ne sais rien de moi ? - Oh ! Je sais l'essentiel. Je sais que tu me plais beaucoup… au point où il me suffit de te regarder pour être rassasié. Je t'ai vu et je n'ai ni faim ni soif ! Nora avait maintes fois entendu des histoires de ce genre. Des histoires d'unions bâties sur de tumultueux coups de foudre qui s'avèrent des feux de paille s'éteignant au bout de quelques jours de vie commune. Une fois que le feu de la passion s'est quelque peu essoufflé, on voit les choses avec un peu plus de lucidité et les défauts de l'autre apparaissent au grand jour. Le jeune homme qui se trouvait en face d'elle avait l'air très épris d'elle. Mais elle, elle avait toute sa lucidité. Ce qui permettrait d'instaurer une sorte d'équilibre. Le jeune homme se présenta comme un ingénieur spécialisé dans le froid qui passait l'essentiel de ses journées à se rendre chez des clients pour réparait leurs chambres frigorifiques. Il lui fit savoir également qu'il habitait avec ses parents et ses deux frères cadets dans une villa de trois étages à Boumerdès. - J'ai fini mes études, j'ai passé mon Service national, j'ai un emploi bien rémunéré et qui me donne beaucoup de satisfactions. Mes parents ne cessent de me harceler pour que je me marie. Je leur ai demandé de patienter un peu ; le temps de trouver la femme de mes rêves. Et aujourd'hui, je l'ai trouvée. J'en suis sûr. Le problème est de savoir si moi je corresponds à l'homme dont tu as toujours rêvé. Nora se tut un bon moment avant de répliquer d'une voix monocorde, résignée : - Chez nous, les filles ne pensent pas à un type d'homme précis. Elles rêvent juste de se marier avec quelqu'un qui les respectera, qui les considérera comme des femmes et non comme des esclaves. Le jeune homme sourit : - Avec moi tu ne seras pas seulement une femme ; tu seras ma princesse ! A ce moment-là, Nora se sentait devenir la femme la plus heureuse du monde. La pauvre ! Elle ignorait ce que lui réservait celui qu'elle voyait déjà comme le prince qu'elle attendait depuis qu'elle avait quitté l'enfance. (à suivre…)