Lorsque les habitants de la localité montagneuse de Larbaâ (Batna) pénétreront aujourd'hui dans l'isoloir pour glisser un bulletin dans l'urne, ils auront voté pour la première fois depuis 20 ans dans leur village. Lorsque les habitants de la localité montagneuse de Larbaâ (Batna) pénétreront aujourd'hui dans l'isoloir pour glisser un bulletin dans l'urne, ils auront voté pour la première fois depuis 20 ans dans leur village. Cette commune enclavée fait sans doute partie des zones les plus sévèrement affectées par le terrorisme durant la "décennie noire". Ses habitants ont fui pour se réfugier dans les localités voisines et c'est là qu'ils votaient lors de chaque rendez-vous électoral. La dernière fois qu'ils mirent les pieds dans un bureau de vote, dans leur village, c'était il y a 20 ans, pour les élections locales du 12 juin 1992. Peu après, cette région montagneuse fut engloutie par la vague des évènements tragiques de l'époque qui débutèrent par l'effroyable assassinat, le 1er mai 1994, du président de l'Assemblée populaire communale (APC), Ali Mouna, dont le corps n'a jamais été retrouvé à ce jour, selon des témoignages recueillis sur place par l'APS. "Larbaâ n'est plus synonyme de terreur" Pour assurer le succès des législatives de jeudi, forcément historiques, 15 millions de dinars ont été mobilisés par les pouvoirs publics pour l'aménagement du centre et des deux bureaux de vote, en plus de la mobilisation de 10 autocars pour le transport, durant toute la journée du vote, des 2.412 électeurs résidant encore dans les différentes localités voisines. Il faut dire que la commune de Larbaâ vit depuis quelques mois au rythme du retour progressif de ses habitants, le nom du village n'étant plus, désormais, synonyme de terreur. L'APS est allée aux côtés de ces habitants rentrés chez eux après le rétablissement de la sécurité "grâce à l'Armée nationale populaire qui a sécurisé la région, et grâce aussi au soutien de l'Etat aux projets de développement pour réhabiliter le siège de la commune incendié en 1994 et les 15 villages détruits par les groupes terroristes", affirme la moudjahida Fatma Bara, une septuagénaire rencontrée en train de retourner un lopin de terre avec quelques-uns de ses concitoyens. "Toutes ces femmes et tous ces hommes que vous voyez affairés dans leurs champs et dans la reconstruction de leurs habitations, mais qui sont encore obligés de quitter le village le soir venu, ont fait le serment de retourner à Larbaâ", ajoute la vieille femme qui relève que tous ces gens "n'attendent plus que l'achèvement de la construction de leurs nouvelles maisons". Elle ne cacha pas sa fierté d'appartenir aux "premières familles qui ont osé regagner le village Boudjenaâ", dans la commune de Larbaâ. Non loin de là, au lieu-dit Lahouadh, cheikh Ahmed Louafi, agriculteur et moudjahid, est nourri de la même détermination à faire "triompher la vie dans (sa) commune". Pour lui, les allers-retours quotidiens vers Larbaâ à partir des communes voisines sont "usants" et les aides octroyées par les pouvoirs publics restent encore ''insuffisantes'' pour relancer l'économie de cette localité, notamment avec les retards mis dans la réalisation des routes et des pistes desservant les terres agricoles. Déjà plus d'un milliard de dinars pour la reconstruction des infrastructures Cette commune qui comptait au début des années 90 quelque 12.000 âmes, avant de se vider totalement en 1994 de ses habitants qui ont fui vers Bouzina, Tazoult, Ain Touta et Batna, se présente aujourd'hui au visiteur comme un réel chantier, a-t-on constaté. Une nouvelle mairie, une salle de soin et des classes scolaires y sont actuellement en construction. Selon M. Omar Rebai, chef de daïra à Bouzina dont relève Larbaâ, un projet de construction de 20 logements de fonction pour les personnels de l'administration y sera lancé, en même temps que la poursuite des travaux de construction de 40 logements ruraux sur un total 150 aides accordées pour ce type de logement. L'Etat a mobilisé 1,09 milliard de dinars pour la première phase de reconstruction des infrastructures de base de Larbaâ après avoir pris acte, dès 2007, de "la ferme résolution" des habitants de retourner à leurs terres, précise M. Rebai qui souligne qu'en 2008, les services communaux ont été installés dans des locaux préfabriqués parallèlement à la réouverture de la route reliant Larbaâ à Bouzina sur 16 km. Plusieurs actions de développement rural y ont également été menées portant, notamment, sur les labours profonds de 30 hectares, la distribution de 6.000 arbres fruitiers et de 50 ruches, ajoute le chef de daïra. Le président de l'APC de Larbaâ, M. Aïssa Lemmouchi a souligné pour sa part "l'urgence du renforcement de l'électrification rurale notamment après le fonçage de 17 forages profonds par les agriculteurs de la commune". Aujourd'hui, les habitants de Larbaâ, une région aux paysages naturels enchanteurs et aux ressources d'eau abondantes, sont décidés à relever le défi de transformer leur commune en paradis vert et d'effacer les traces du terrorisme aveugle qui a souillé les terres de cette région demeurée rétive, hier, aux généraux des forces d'occupation coloniale. Cette commune enclavée fait sans doute partie des zones les plus sévèrement affectées par le terrorisme durant la "décennie noire". Ses habitants ont fui pour se réfugier dans les localités voisines et c'est là qu'ils votaient lors de chaque rendez-vous électoral. La dernière fois qu'ils mirent les pieds dans un bureau de vote, dans leur village, c'était il y a 20 ans, pour les élections locales du 12 juin 1992. Peu après, cette région montagneuse fut engloutie par la vague des évènements tragiques de l'époque qui débutèrent par l'effroyable assassinat, le 1er mai 1994, du président de l'Assemblée populaire communale (APC), Ali Mouna, dont le corps n'a jamais été retrouvé à ce jour, selon des témoignages recueillis sur place par l'APS. "Larbaâ n'est plus synonyme de terreur" Pour assurer le succès des législatives de jeudi, forcément historiques, 15 millions de dinars ont été mobilisés par les pouvoirs publics pour l'aménagement du centre et des deux bureaux de vote, en plus de la mobilisation de 10 autocars pour le transport, durant toute la journée du vote, des 2.412 électeurs résidant encore dans les différentes localités voisines. Il faut dire que la commune de Larbaâ vit depuis quelques mois au rythme du retour progressif de ses habitants, le nom du village n'étant plus, désormais, synonyme de terreur. L'APS est allée aux côtés de ces habitants rentrés chez eux après le rétablissement de la sécurité "grâce à l'Armée nationale populaire qui a sécurisé la région, et grâce aussi au soutien de l'Etat aux projets de développement pour réhabiliter le siège de la commune incendié en 1994 et les 15 villages détruits par les groupes terroristes", affirme la moudjahida Fatma Bara, une septuagénaire rencontrée en train de retourner un lopin de terre avec quelques-uns de ses concitoyens. "Toutes ces femmes et tous ces hommes que vous voyez affairés dans leurs champs et dans la reconstruction de leurs habitations, mais qui sont encore obligés de quitter le village le soir venu, ont fait le serment de retourner à Larbaâ", ajoute la vieille femme qui relève que tous ces gens "n'attendent plus que l'achèvement de la construction de leurs nouvelles maisons". Elle ne cacha pas sa fierté d'appartenir aux "premières familles qui ont osé regagner le village Boudjenaâ", dans la commune de Larbaâ. Non loin de là, au lieu-dit Lahouadh, cheikh Ahmed Louafi, agriculteur et moudjahid, est nourri de la même détermination à faire "triompher la vie dans (sa) commune". Pour lui, les allers-retours quotidiens vers Larbaâ à partir des communes voisines sont "usants" et les aides octroyées par les pouvoirs publics restent encore ''insuffisantes'' pour relancer l'économie de cette localité, notamment avec les retards mis dans la réalisation des routes et des pistes desservant les terres agricoles. Déjà plus d'un milliard de dinars pour la reconstruction des infrastructures Cette commune qui comptait au début des années 90 quelque 12.000 âmes, avant de se vider totalement en 1994 de ses habitants qui ont fui vers Bouzina, Tazoult, Ain Touta et Batna, se présente aujourd'hui au visiteur comme un réel chantier, a-t-on constaté. Une nouvelle mairie, une salle de soin et des classes scolaires y sont actuellement en construction. Selon M. Omar Rebai, chef de daïra à Bouzina dont relève Larbaâ, un projet de construction de 20 logements de fonction pour les personnels de l'administration y sera lancé, en même temps que la poursuite des travaux de construction de 40 logements ruraux sur un total 150 aides accordées pour ce type de logement. L'Etat a mobilisé 1,09 milliard de dinars pour la première phase de reconstruction des infrastructures de base de Larbaâ après avoir pris acte, dès 2007, de "la ferme résolution" des habitants de retourner à leurs terres, précise M. Rebai qui souligne qu'en 2008, les services communaux ont été installés dans des locaux préfabriqués parallèlement à la réouverture de la route reliant Larbaâ à Bouzina sur 16 km. Plusieurs actions de développement rural y ont également été menées portant, notamment, sur les labours profonds de 30 hectares, la distribution de 6.000 arbres fruitiers et de 50 ruches, ajoute le chef de daïra. Le président de l'APC de Larbaâ, M. Aïssa Lemmouchi a souligné pour sa part "l'urgence du renforcement de l'électrification rurale notamment après le fonçage de 17 forages profonds par les agriculteurs de la commune". Aujourd'hui, les habitants de Larbaâ, une région aux paysages naturels enchanteurs et aux ressources d'eau abondantes, sont décidés à relever le défi de transformer leur commune en paradis vert et d'effacer les traces du terrorisme aveugle qui a souillé les terres de cette région demeurée rétive, hier, aux généraux des forces d'occupation coloniale.