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Voyage au cœur de la culture algérienne
Centre d'études diocésain les Glycines
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 05 - 2012

Le Centre d'études diocésain les Glycines d'Alger organise ce mois de mai deux conférences autour de thèmes délicats mais d'une importance inouïe pour la culture algérienne. La première rencontre, prévue pour ce jeudi 17 mai à partir de 18 heures, sera animée par la doctorante en histoire Sara Jay autour du thème : «1962-1980. Echanges culturels transnationaux entre les communautés juives d'Algérie». La seconde conférence sera animée le lundi 21 mai par Réjane le Baut, Docteur ès lettres, sous le thème «Jean El-Mouhoub Amrouche : Lumière sur l'âme berbère»
Le Centre d'études diocésain les Glycines d'Alger organise ce mois de mai deux conférences autour de thèmes délicats mais d'une importance inouïe pour la culture algérienne. La première rencontre, prévue pour ce jeudi 17 mai à partir de 18 heures, sera animée par la doctorante en histoire Sara Jay autour du thème : «1962-1980. Echanges culturels transnationaux entre les communautés juives d'Algérie». La seconde conférence sera animée le lundi 21 mai par Réjane le Baut, Docteur ès lettres, sous le thème «Jean El-Mouhoub Amrouche : Lumière sur l'âme berbère»
La doctorante en histoire reviendra sur une période précise de l'Algérie. Celle des années 1960, où les migrants juifs, en provenance non seulement du Maghreb mais aussi de l'ensemble des régions qui appartenaient à l'empire ottoman, ont «afflué» en Palestine. Les juifs d'Algérie ont alors vu leur communauté se séparer entre deux pays d'accueil. En effet, en raison de la politique coloniale française, et notamment du décret Crémieux qui a accordé la citoyenneté française aux juifs d'Algérie, une partie de la communauté juive s'est rendue en France, tandis que d'autres ont envahi la Palestine. Cependant, le fait que la communauté juive soit aujourd'hui dispersée à travers trois pays différents ne signifie pas que ses membres ne sont pas restés intimement liés. Grâce à des réseaux commerciaux et familiaux, les Juifs d'Algérie ont échangé entre eux non seulement des produits, mais aussi des tendances musicales, alimentaires et vestimentaires. «La diffusion des modes française et algérienne en Palestine et la perméabilité de la culture française aux tendances en vogue en Palestine sont le témoignage de la force des liens qui relient les Juifs d'Algérie à travers la Méditerranée ainsi que de la persistance de la communauté, même après son départ d'Algérie», annonce de prime a bord la conférencière Sara Jay.
Sara Jay est actuellement doctorante en histoire à Washington University, St Louis aux Etats-Unis, sous la direction du Dr. Hillel Kieval. Elle est en Algérie pour effectuer des recherches concernant sa thèse intitulée : «Falafel, Raï et Chanel : Echanges culturels transnationaux entre les communautés juives d'Algérie 1962-1980» dans le cadre d'une bourse de l'American Institute for Maghreb Studies et du Centre d'études maghrébines d'Oran (CEMA).
Elle a précédemment mené ses recherches en France, dans le cadre du Partner University Fund en 2009 et les poursuivra l'année prochaine en tant qu'universitaire Fulbright à Jérusalem.
La seconde conférence reviendra, donc, sur le parcours de Jean El-Mouhoub Amrouche et son combat pour la pérennité du patrimoine berbère.
Jean El-Mouhoub Amrouche (1906-1962) est le type même de «l'indigène assimilé» comme il le déclarait lui-même, poète et intellectuel d'expression française. Au long de son chemin de vie, conjointement, (depuis Tunis en 1938, conférences radio et publication : Chants berbères, conférences politiques à la radio : Rapports Orient-Occident), il a milité pour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté, et pour la reconnaissance et la dignité du peuple algérien, grâce à ses poèmes, ses émissions radiophoniques, ses conférences et ses articles de presse. Et cela en adhérant à "l'Evangile de la fraternité des races et de l'égalité des chances" (Ch. De Gaulle, Constantine, 12 décembre 1943, commenté dès le lendemain à Radio-Alger par J.A.) et aux principes diffusés par la «France mythique» : droits de l'Homme et liberté, (article de J.A. dans le Monde du 11 janvier 1958 : La France comme mythe et comme réalité).
«A travers difficultés matérielles, humiliations jamais effacées, incompréhensions et menaces, il a incarné avec intelligence et courage son héros éponyme, un Jugurtha d'aujourd'hui combattant avec les mots, «ces armes miraculeuses» selon l'admirable formule d'Aimé Césaire», annonce Le Baut.
Réjane Le Baut a vécu et enseigné en Algérie de 1962 à 1968 et soutenu en 1988 sa thèse de doctorat en Sorbonne Paris IV sous le titre «Jean Amrouche, Itinéraire et problématique d'un colonisé». Elle a publié en 2003 un ouvrage biographique «Jean El-Mouhoub Amrouche : Algérien universel» aux éditions Alteredit, puis en 2009, aux éditions du Tell, «Jean El-Mouhoub Amrouche 1906-1962 : mythe et réalité».
Réjane Le Baut édite aujourd'hui un ensemble d'émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l'écrivain sous le titre «Lumière sur l'âme berbère d'un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche». L'ouvrage sortira le 18 mai 2012 aux Editions du Tell (Blida)
La doctorante en histoire reviendra sur une période précise de l'Algérie. Celle des années 1960, où les migrants juifs, en provenance non seulement du Maghreb mais aussi de l'ensemble des régions qui appartenaient à l'empire ottoman, ont «afflué» en Palestine. Les juifs d'Algérie ont alors vu leur communauté se séparer entre deux pays d'accueil. En effet, en raison de la politique coloniale française, et notamment du décret Crémieux qui a accordé la citoyenneté française aux juifs d'Algérie, une partie de la communauté juive s'est rendue en France, tandis que d'autres ont envahi la Palestine. Cependant, le fait que la communauté juive soit aujourd'hui dispersée à travers trois pays différents ne signifie pas que ses membres ne sont pas restés intimement liés. Grâce à des réseaux commerciaux et familiaux, les Juifs d'Algérie ont échangé entre eux non seulement des produits, mais aussi des tendances musicales, alimentaires et vestimentaires. «La diffusion des modes française et algérienne en Palestine et la perméabilité de la culture française aux tendances en vogue en Palestine sont le témoignage de la force des liens qui relient les Juifs d'Algérie à travers la Méditerranée ainsi que de la persistance de la communauté, même après son départ d'Algérie», annonce de prime a bord la conférencière Sara Jay.
Sara Jay est actuellement doctorante en histoire à Washington University, St Louis aux Etats-Unis, sous la direction du Dr. Hillel Kieval. Elle est en Algérie pour effectuer des recherches concernant sa thèse intitulée : «Falafel, Raï et Chanel : Echanges culturels transnationaux entre les communautés juives d'Algérie 1962-1980» dans le cadre d'une bourse de l'American Institute for Maghreb Studies et du Centre d'études maghrébines d'Oran (CEMA).
Elle a précédemment mené ses recherches en France, dans le cadre du Partner University Fund en 2009 et les poursuivra l'année prochaine en tant qu'universitaire Fulbright à Jérusalem.
La seconde conférence reviendra, donc, sur le parcours de Jean El-Mouhoub Amrouche et son combat pour la pérennité du patrimoine berbère.
Jean El-Mouhoub Amrouche (1906-1962) est le type même de «l'indigène assimilé» comme il le déclarait lui-même, poète et intellectuel d'expression française. Au long de son chemin de vie, conjointement, (depuis Tunis en 1938, conférences radio et publication : Chants berbères, conférences politiques à la radio : Rapports Orient-Occident), il a milité pour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté, et pour la reconnaissance et la dignité du peuple algérien, grâce à ses poèmes, ses émissions radiophoniques, ses conférences et ses articles de presse. Et cela en adhérant à "l'Evangile de la fraternité des races et de l'égalité des chances" (Ch. De Gaulle, Constantine, 12 décembre 1943, commenté dès le lendemain à Radio-Alger par J.A.) et aux principes diffusés par la «France mythique» : droits de l'Homme et liberté, (article de J.A. dans le Monde du 11 janvier 1958 : La France comme mythe et comme réalité).
«A travers difficultés matérielles, humiliations jamais effacées, incompréhensions et menaces, il a incarné avec intelligence et courage son héros éponyme, un Jugurtha d'aujourd'hui combattant avec les mots, «ces armes miraculeuses» selon l'admirable formule d'Aimé Césaire», annonce Le Baut.
Réjane Le Baut a vécu et enseigné en Algérie de 1962 à 1968 et soutenu en 1988 sa thèse de doctorat en Sorbonne Paris IV sous le titre «Jean Amrouche, Itinéraire et problématique d'un colonisé». Elle a publié en 2003 un ouvrage biographique «Jean El-Mouhoub Amrouche : Algérien universel» aux éditions Alteredit, puis en 2009, aux éditions du Tell, «Jean El-Mouhoub Amrouche 1906-1962 : mythe et réalité».
Réjane Le Baut édite aujourd'hui un ensemble d'émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l'écrivain sous le titre «Lumière sur l'âme berbère d'un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche». L'ouvrage sortira le 18 mai 2012 aux Editions du Tell (Blida)


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