C'est le branle-bas de combat contre un fléau plus mortel que le sida, mais dont le traitement n'admet pas de demi-mesure : l'extraction par la racine. En un mot, l'islamisme politique. Ce n'est certainement pas parce que les Etats-Unis d'Amérique ont inscrit le GIA et le GSPC sur leur liste rouge que les islamistes ont fait le dos rond durant ce mois de ramadhan. Les années difficiles ont été gérées par l'Algérie et les Algériens qui n'en finissaient pas de compter leurs morts, face à la détresse des familles éplorées et à la condescendance hypocrite des pays d'asile des commanditaires. Aussitôt la statue de la Liberté de la plus grande puissance mondiale touchée sur son territoire même, tous les moyens ont été mis en branle, à la limite du démentiel, pour éradiquer ce mal planétaire qui frappe en Tunisie, au Maroc, au Yémen, en Indonésie, au Kenya et, depuis une décennie, en Algérie, ce pays dans lequel les USA et quelques pays européens ne voyaient que le côté droits de l'Homme et arrêt d'un processus électoral-laboratoire à l'usage de leurs universitaires. Aujourd'hui, c'est le branle-bas de combat contre un fléau plus mortel que le sida, mais dont le traitement n'admet pas de demi-mesure : l'extraction par la racine. En un mot, l'islamisme politique. Cet éveil tardif doit mettre en mauvaise position le Président algérien qui pensait ramener sur le droit chemin les brebis égarées à force de repentance... et de colloques sur ce mal du siècle dont les tentacules sont d'une même tête : Al-Qaïda. L'annonce de la mort à Batna d'un des émissaires de celle-ci nous révèle l'ampleur de ce fléau et la promptitude de Washington à envoyer Mister Burns au Maghreb. En Algérie, il trouvera sûrement une oreille attentive en la personne de Bouteflika qui n'en est plus à gérer le bien-être de ses citoyens, mais un deuxième mandat. Sonatrach et le pétrole seront à l'ordre du jour d'autant plus que le Sud pétrolifère utile vient de leur faire l'offrande d'un immense gisement : pas moins de 30% de la production actuelle. Vrai ou faux, les USA s'intéressent à ce bastion riche en ressources naturelles, en compétences humaines et en capacités de consommation. Le tout est d'avoir en plus le relais d'un homme sur la place. Ce dernier est tout désigné si on en juge par les échanges de lettres entre W. Bush et A. Bouteflika. A. O.