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La voix emblématique s'est éteinte
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 05 - 2012

L'un des derniers spectacles qu'elle a animé était pour le festival panafricain qu'a abrité l'Algérie durant le mois de juillet et auquel avait pris part de célèbres artistes, parmi lesquels se distinguait magnifiquement la diva de la chanson algérienne, Warda Al Djazaria. C'est l'une des plus belles voix algériennes qui du haut de ses 72 ans avait réussi à garder une intacte élégance et de magnifiques représentations conjuguées à une parfaite maniabilité de ses cordes vocales. Elle est tout simplement sublime et a réussi à représenter dignement l'Algérie dans les quatre coins et recoins du monde entier.
Warda est née en juillet 1939 en région parisienne d'un père algérien et d'une mère libanaise. Elle entreprend ses premiers pas dans le monde de la chanson à travers des représentations qu'elle effectue dans une boîte de nuit appartenant à son père, dans la région parisienne et dont elle sera la vedette jusqu'en 1958. Une date à laquelle sa famille est exilée au Liban. Sa mère, issue d'une grande famille musulmane de Beyrouth, a initié sa fille dès son plus jeune âge à la chanson libanaise.
Le public découvre Warda grâce à une émission TV pour enfants diffusée par la RTF en 1951. Elle n'avait alors que 11 ans. Chaque jeudi, elle assurait la présentation de cette émission et chantait une chanson devant son jeune auditoire. Le départ de sa famille au Liban ne l'a nullement empêché de percer davantage dans un monde qu'elle n'a pas tardé à adopter. Warda continue à chanter et à interpréter des chansons militantes telles que Djamila, dédiée à la résistance des femmes. Elle entame dès 17 ans le chant dans une boîte de nuit réputée mais n'arrive pas à y adapter ses chansons nationalistes Une nuit, le chanteur Mohamed Abdel Wahab est dans le public. À la fin de la représentation, il lui propose de composer des chansons pour elle et elle perçoit sa proposition comme un immense honneur. Wahab deviendra ainsi son "parrain" et pour lui, le prix de la gloire est de travailler dur. La première étape, elle l'entreprend en se déterminent à apprendre l'arabe écrit, puisque jusque-là elle interprétait ses chansons d'après des textes transcrits phonétiquement en alphabet latin. Désormais, elle le fera avec des textes écrits en arabe.Après avoir écouté sa voix à la radio égyptienne, le grand compositeur arabe, Riad Sombati décide de lui composer plusieurs chansons comme Nida Dhamir et Loubat El Ayyam et également deux poèmes Dalia Djamila et Ya Huria Ana Bendahlek avec l'aide d'un poète égyptien. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser l'invite vers 1961-1962 à représenter l'Algérie dans une chanson pour le monde arabe, composée par Mohamed Abdel Wahab intitulée Al Watan Al Akbar». Elle l'a chanté aux côtés de grands artistes arabes, à l'image d'Abdel Halim Hafiz, Sabah et Fayza Ahmed.Un après l'indépendance de l'Algérie en 1962, elle revient dans son pays et chante pour la célébration du mariage d'un ancien officier de haut rang de l'Armée nationale de libération (ALN). Son mari lui demande de cesser de chanter pour s'occuper de sa famille. C'est ce qu'elle fera pendant 10 ans.
En 1972, feu Houari Boumedienne, président algérien de l'époque, lui demande de participer à la célébration du 10e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Elle accepte, mettant ainsi en péril son mariage. En décembre de la même année, elle part pour le Caire où elle devient très rapidement l'une des chanteuses arabes les plus célèbres avec Essoud Elouyoun, Khallik Hena et d'autres chansons dans le même genre, composées par Baligh Hamdi, qu'elle venait tout juste d'épouser. La star a également investi le monde du cinéma en interprétant d'important rôle dans des fils tel que Sawt el Hob (La voix de l'amour) et Hikayati maa ezzaman (Mon destin et moi), dans lequel elle a chanté des morceaux d'Abdel Wahab, Kamal el Tawil, Mohamed Elmûgui et de son mari, Baligh Hamdi.Durant les années 1990 jusqu'à 2003, elle a travaillé en étroite collaboration avec d'éminents talents qui ont donné naissance à trois de ses albums recevant la récompense du «Meilleur album de l'année» en 1991, 1992 et 1994. Ses chansons intemporelles ne cessent de bercer génération après génération, avec une subjugation dont, elle seule, a la secret de pouvoir réaliser.
L'un des derniers spectacles qu'elle a animé était pour le festival panafricain qu'a abrité l'Algérie durant le mois de juillet et auquel avait pris part de célèbres artistes, parmi lesquels se distinguait magnifiquement la diva de la chanson algérienne, Warda Al Djazaria. C'est l'une des plus belles voix algériennes qui du haut de ses 72 ans avait réussi à garder une intacte élégance et de magnifiques représentations conjuguées à une parfaite maniabilité de ses cordes vocales. Elle est tout simplement sublime et a réussi à représenter dignement l'Algérie dans les quatre coins et recoins du monde entier.
Warda est née en juillet 1939 en région parisienne d'un père algérien et d'une mère libanaise. Elle entreprend ses premiers pas dans le monde de la chanson à travers des représentations qu'elle effectue dans une boîte de nuit appartenant à son père, dans la région parisienne et dont elle sera la vedette jusqu'en 1958. Une date à laquelle sa famille est exilée au Liban. Sa mère, issue d'une grande famille musulmane de Beyrouth, a initié sa fille dès son plus jeune âge à la chanson libanaise.
Le public découvre Warda grâce à une émission TV pour enfants diffusée par la RTF en 1951. Elle n'avait alors que 11 ans. Chaque jeudi, elle assurait la présentation de cette émission et chantait une chanson devant son jeune auditoire. Le départ de sa famille au Liban ne l'a nullement empêché de percer davantage dans un monde qu'elle n'a pas tardé à adopter. Warda continue à chanter et à interpréter des chansons militantes telles que Djamila, dédiée à la résistance des femmes. Elle entame dès 17 ans le chant dans une boîte de nuit réputée mais n'arrive pas à y adapter ses chansons nationalistes Une nuit, le chanteur Mohamed Abdel Wahab est dans le public. À la fin de la représentation, il lui propose de composer des chansons pour elle et elle perçoit sa proposition comme un immense honneur. Wahab deviendra ainsi son "parrain" et pour lui, le prix de la gloire est de travailler dur. La première étape, elle l'entreprend en se déterminent à apprendre l'arabe écrit, puisque jusque-là elle interprétait ses chansons d'après des textes transcrits phonétiquement en alphabet latin. Désormais, elle le fera avec des textes écrits en arabe.Après avoir écouté sa voix à la radio égyptienne, le grand compositeur arabe, Riad Sombati décide de lui composer plusieurs chansons comme Nida Dhamir et Loubat El Ayyam et également deux poèmes Dalia Djamila et Ya Huria Ana Bendahlek avec l'aide d'un poète égyptien. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser l'invite vers 1961-1962 à représenter l'Algérie dans une chanson pour le monde arabe, composée par Mohamed Abdel Wahab intitulée Al Watan Al Akbar». Elle l'a chanté aux côtés de grands artistes arabes, à l'image d'Abdel Halim Hafiz, Sabah et Fayza Ahmed.Un après l'indépendance de l'Algérie en 1962, elle revient dans son pays et chante pour la célébration du mariage d'un ancien officier de haut rang de l'Armée nationale de libération (ALN). Son mari lui demande de cesser de chanter pour s'occuper de sa famille. C'est ce qu'elle fera pendant 10 ans.
En 1972, feu Houari Boumedienne, président algérien de l'époque, lui demande de participer à la célébration du 10e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Elle accepte, mettant ainsi en péril son mariage. En décembre de la même année, elle part pour le Caire où elle devient très rapidement l'une des chanteuses arabes les plus célèbres avec Essoud Elouyoun, Khallik Hena et d'autres chansons dans le même genre, composées par Baligh Hamdi, qu'elle venait tout juste d'épouser. La star a également investi le monde du cinéma en interprétant d'important rôle dans des fils tel que Sawt el Hob (La voix de l'amour) et Hikayati maa ezzaman (Mon destin et moi), dans lequel elle a chanté des morceaux d'Abdel Wahab, Kamal el Tawil, Mohamed Elmûgui et de son mari, Baligh Hamdi.Durant les années 1990 jusqu'à 2003, elle a travaillé en étroite collaboration avec d'éminents talents qui ont donné naissance à trois de ses albums recevant la récompense du «Meilleur album de l'année» en 1991, 1992 et 1994. Ses chansons intemporelles ne cessent de bercer génération après génération, avec une subjugation dont, elle seule, a la secret de pouvoir réaliser.


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