L'interprète de la chanson chaouie, Houria Aïchi, est une artiste déterminée à continuer, malgré l'exil, à perpétuer le patrimoine musical et poétique des Aurès, sa terre natale, assumant pleinement son attachement à un héritage culturel ancestral. «Mon œuvre n'a aucune ambition de sauvegarde. Je suis une artiste, je chante et je m'exprime dans ma culture ancestrale. C'est ça mon propos», a dit cette cantatrice à l'APS, en marge du 5e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) où elle est invitée, parmi d'autres artistes, pour animer le volet «Spectacles». «La gasba et le bendir font partie de moi même. Ils ne disparaîtront jamais même si j'évolue vers d'autres registres musicaux, car ils font partie de mon univers. Je suis une artiste des Aurès et je l'assume pleinement», a-t-elle fait savoir en citant comme exemple son dernier album Les cavaliers de l'Aurès(Raâyane el khil) en duo avec le quintet strasbourgeois l'Hijâz'Car, spécialisé dans la musique fusion. Houria Aïchi, qui s'inscrit dans la lignée des pionniers de la chanson chaouie comme Aïssa El Djarmouni et Beggar Hadda, affirme que la poésie populaire héritée de ses ancêtres est à la base de son travail, tout en déclarant son attachement aux deux instruments ancestraux phares, la gasba et le bendir (flûte et tambour traditionnels), même si elle s'intéresse à la découverte d'autres sonorités ou traditions musicales. Humble et sereine, cette adepte des chants des Rahaba, également professeur d'université en France, ne se considère pas comme le porte-voix de la chanson chaouie, ni la gardienne de ce genre musical typique des montagnes des Aurès. Le chant pour elle est avant tout une façon de s'exprimer dans ce qu'elle connaît le mieux, ce qui la touche et la fait vibrer, confie-t-elle. Interrogée, par ailleurs, sur le degré de réceptivité du public étranger pour la chanson chaouie, riche en rythmes et en paroles chargées de sens, l'artiste a d'emblée précisé que la région des Aurès était «méconnue» de par le monde, sans que cela n'empêche l'artiste de faire salle comble, se vante-t-elle. Pour cette artiste qui dit revoir sa maison d'enfance, sa grand-mère et tous les paysages naturels de sa région natale à chaque fois qu'elle monte sur scène, le public présent à ces concerts, dit-elle, est «curieux de découvrir un patrimoine traditionnel algérien arabo-berbère porté (si énergiquement) par une voix féminine». A propos de l'indisponibilité de ses albums en Algérie, l'artiste explique que sa maison de production «n'a pas encore trouvé par quel moyen distribuer (ses) albums en Algérie». «Je n'ai pas de prise sur ces questions. C'est la maison de production qui a les droits d'édition. Nous ne savons pas comment faire pour trouver des accords de co-édition pour pouvoir distribuer mes disques en Algérie», a-t-elle résumé. Houria Aïchi est née à Batna dans les Aurès. En 1990, elle sort un premier album Chants de l'Aurès, suivi de Hawa (1993), Khalwa, chants sacrés de l'Algérie (2001) et Les cavaliers de l'Aurès (2008). L'interprète de la chanson chaouie, Houria Aïchi, est une artiste déterminée à continuer, malgré l'exil, à perpétuer le patrimoine musical et poétique des Aurès, sa terre natale, assumant pleinement son attachement à un héritage culturel ancestral. «Mon œuvre n'a aucune ambition de sauvegarde. Je suis une artiste, je chante et je m'exprime dans ma culture ancestrale. C'est ça mon propos», a dit cette cantatrice à l'APS, en marge du 5e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) où elle est invitée, parmi d'autres artistes, pour animer le volet «Spectacles». «La gasba et le bendir font partie de moi même. Ils ne disparaîtront jamais même si j'évolue vers d'autres registres musicaux, car ils font partie de mon univers. Je suis une artiste des Aurès et je l'assume pleinement», a-t-elle fait savoir en citant comme exemple son dernier album Les cavaliers de l'Aurès(Raâyane el khil) en duo avec le quintet strasbourgeois l'Hijâz'Car, spécialisé dans la musique fusion. Houria Aïchi, qui s'inscrit dans la lignée des pionniers de la chanson chaouie comme Aïssa El Djarmouni et Beggar Hadda, affirme que la poésie populaire héritée de ses ancêtres est à la base de son travail, tout en déclarant son attachement aux deux instruments ancestraux phares, la gasba et le bendir (flûte et tambour traditionnels), même si elle s'intéresse à la découverte d'autres sonorités ou traditions musicales. Humble et sereine, cette adepte des chants des Rahaba, également professeur d'université en France, ne se considère pas comme le porte-voix de la chanson chaouie, ni la gardienne de ce genre musical typique des montagnes des Aurès. Le chant pour elle est avant tout une façon de s'exprimer dans ce qu'elle connaît le mieux, ce qui la touche et la fait vibrer, confie-t-elle. Interrogée, par ailleurs, sur le degré de réceptivité du public étranger pour la chanson chaouie, riche en rythmes et en paroles chargées de sens, l'artiste a d'emblée précisé que la région des Aurès était «méconnue» de par le monde, sans que cela n'empêche l'artiste de faire salle comble, se vante-t-elle. Pour cette artiste qui dit revoir sa maison d'enfance, sa grand-mère et tous les paysages naturels de sa région natale à chaque fois qu'elle monte sur scène, le public présent à ces concerts, dit-elle, est «curieux de découvrir un patrimoine traditionnel algérien arabo-berbère porté (si énergiquement) par une voix féminine». A propos de l'indisponibilité de ses albums en Algérie, l'artiste explique que sa maison de production «n'a pas encore trouvé par quel moyen distribuer (ses) albums en Algérie». «Je n'ai pas de prise sur ces questions. C'est la maison de production qui a les droits d'édition. Nous ne savons pas comment faire pour trouver des accords de co-édition pour pouvoir distribuer mes disques en Algérie», a-t-elle résumé. Houria Aïchi est née à Batna dans les Aurès. En 1990, elle sort un premier album Chants de l'Aurès, suivi de Hawa (1993), Khalwa, chants sacrés de l'Algérie (2001) et Les cavaliers de l'Aurès (2008).