Au-delà de la flambée des prix liée à une situation conjoncturelle qui est celle du Ramadhan, l'inflation semble être une donnée permanente en Algérie. Le pouvoir d'achat des ménages est sans cesse remis en cause. A la rentrée sociale prochaine on risque donc de se retrouver dans le scénario classique, l'inflation va ameuter tous les syndicats des travailleurs qui vont donc réclamer des augmentations salariales conséquentes afin de préserver leur pouvoir d'achat. Notre économie donne donc l'impression de se livrer à un jeu de ping-pong, se déclinant en couple inflation et hausse des salaires, l'un alimentant l'autre. Tant que l'argent ne vient pas à manquer eu égard à l'aisance financière du pays, cet état risque malheureusement de perdurer. Selon l'Office national des statistiques (ONS) cité par l'APS « les prix à la consommation ont augmenté de 8,7% au mois de juin dernier par rapport à la même période de l'année écoulée, situant le rythme d'inflation en glissement annuel en Algérie à 7,3% contre 6,9% en mai dernier ». Ce niveau d'inflation de 7,3% est tout simplement un record. Certains produits alimentaires ont plus particulièrement contribué à cette flambée des prix au mois de juin, il s'agit notamment, selon la même source, de la viande ovine (29,8%), des fruits frais (28,2%), des légumes frais (8,4%), de la pomme de terre (11,2%), du poulet (9,2%) et de la viande bovine (8,2%). La Banque d'Algérie, soutenait pourtant qu'elle a fait de la lutte contre l'inflation, une de ses priorités. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette inflation vertigineuse. Les observateurs attachés aux faits conjoncturels, vous diront que cela est dû aux intempéries de l'hiver 2012 qui avaient compromis les récoltes. Mais les économistes feront une lecture globale de la configuration économique du pays pour tenter de trouver des explications plus rigoureuses. La première cause de l'inflation pourrait être la non concordance entre la dépense publique, c'est-à-dire, entre ce que l'Algérie dépense comme argent pour la réalisation de projets et l'impact économique et social qui en est généré. La seconde cause tient à la faiblesse d'une politique salariale. Selon les spécialistes les rémunérations les plus élevées sont captées par des secteurs dominés par des métiers de la rente, alors que les salaires accordés aux métiers à valeurs ajoutées liées à l'enseignement et à la santé demeurent faibles. La productivité s'en trouve de ce fait mal payée. L'autre cause de l'inflation est l'expansion du commerce informel. Il est d'ailleurs remarquable de noter que ce commerce a sous sa coupe quatre créneaux : les viandes rouges et blanches, fruits et légumes, poisson et cuir et textile. Enfin la quatrième cause tient au renchérissement des prix sur le marché international, il s'agit de l'inflation importée. Notons que le Fonds monétaire international (FMI) avait prédit que l'Algérie connaîtrait après deux ans de stabilité une hausse de l'inflation en 2012. La Banque mondiale (BM) attribue cette flambée des prix à la hausse des salaires « sans contrepartie d'une performance économique et au détriment des ressources ». Pour la BM le versement des rappels qui se chiffrent en milliards de dollars entraîne une hausse des prix. Aussi le relèvement du SNMG est également cité comme un des facteurs ayant concouru à l'augmentation des prix de production. Au-delà de la flambée des prix liée à une situation conjoncturelle qui est celle du Ramadhan, l'inflation semble être une donnée permanente en Algérie. Le pouvoir d'achat des ménages est sans cesse remis en cause. A la rentrée sociale prochaine on risque donc de se retrouver dans le scénario classique, l'inflation va ameuter tous les syndicats des travailleurs qui vont donc réclamer des augmentations salariales conséquentes afin de préserver leur pouvoir d'achat. Notre économie donne donc l'impression de se livrer à un jeu de ping-pong, se déclinant en couple inflation et hausse des salaires, l'un alimentant l'autre. Tant que l'argent ne vient pas à manquer eu égard à l'aisance financière du pays, cet état risque malheureusement de perdurer. Selon l'Office national des statistiques (ONS) cité par l'APS « les prix à la consommation ont augmenté de 8,7% au mois de juin dernier par rapport à la même période de l'année écoulée, situant le rythme d'inflation en glissement annuel en Algérie à 7,3% contre 6,9% en mai dernier ». Ce niveau d'inflation de 7,3% est tout simplement un record. Certains produits alimentaires ont plus particulièrement contribué à cette flambée des prix au mois de juin, il s'agit notamment, selon la même source, de la viande ovine (29,8%), des fruits frais (28,2%), des légumes frais (8,4%), de la pomme de terre (11,2%), du poulet (9,2%) et de la viande bovine (8,2%). La Banque d'Algérie, soutenait pourtant qu'elle a fait de la lutte contre l'inflation, une de ses priorités. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette inflation vertigineuse. Les observateurs attachés aux faits conjoncturels, vous diront que cela est dû aux intempéries de l'hiver 2012 qui avaient compromis les récoltes. Mais les économistes feront une lecture globale de la configuration économique du pays pour tenter de trouver des explications plus rigoureuses. La première cause de l'inflation pourrait être la non concordance entre la dépense publique, c'est-à-dire, entre ce que l'Algérie dépense comme argent pour la réalisation de projets et l'impact économique et social qui en est généré. La seconde cause tient à la faiblesse d'une politique salariale. Selon les spécialistes les rémunérations les plus élevées sont captées par des secteurs dominés par des métiers de la rente, alors que les salaires accordés aux métiers à valeurs ajoutées liées à l'enseignement et à la santé demeurent faibles. La productivité s'en trouve de ce fait mal payée. L'autre cause de l'inflation est l'expansion du commerce informel. Il est d'ailleurs remarquable de noter que ce commerce a sous sa coupe quatre créneaux : les viandes rouges et blanches, fruits et légumes, poisson et cuir et textile. Enfin la quatrième cause tient au renchérissement des prix sur le marché international, il s'agit de l'inflation importée. Notons que le Fonds monétaire international (FMI) avait prédit que l'Algérie connaîtrait après deux ans de stabilité une hausse de l'inflation en 2012. La Banque mondiale (BM) attribue cette flambée des prix à la hausse des salaires « sans contrepartie d'une performance économique et au détriment des ressources ». Pour la BM le versement des rappels qui se chiffrent en milliards de dollars entraîne une hausse des prix. Aussi le relèvement du SNMG est également cité comme un des facteurs ayant concouru à l'augmentation des prix de production.