Deux parcours aux antipodes l'un de l'autre mais qui finissent par se croiser jusqu'à presque se recouper, c'est cela à quoi renvoient les figures de Karim Tabbou du FFS et d'Amar Ghoul du MSP. Tous les deux s'étaient présentés aux législatives du 10 mai dernier sur les listes de leur parti respectif avant de prendre leur distance avec lui. On prête aussi aux deux hommes l'intention de créer leur propre parti. Mais éthiquement parlant, en ont-ils le droit ? Qu'un homme politique puisse aspirer à fonder son parti, quoi de plus légitime ? C'est la réponse logique à laquelle on peu s'attendre. Pourtant Tabbou et Ghoul pouvaient bien ne pas consentir à se laisser élire sur la liste d'un parti dont ils récusent les options politiques. En ce sens, leur acte enfreint une règle éthique élémentaire qui en temps normal aurait épousé la forme d'une démission. La démission est requise en amont et non en aval. Il serait naïf de croire du reste que l'un et l'autre ont attendu la proclamation des résultats des législatives pour prendre la décision de prononcer le divorce d'avec leur parti. Les deux hommes ont dû mûrir leur projet et c'est à dessein qu'ils ont fait mine de céder aux desiderata de leurs directions, avant de faire connaître le fond de leur pensée. Peut être qu'il s'agissait pour eux de garantir un poste de député, très rémunérateur du reste ? Le salaire de député est presque égal à celui d'un ministre. Amar Goul, ex-ministre des Travaux publics a été déjà «démissionné» par le chef de l'Etat qui s'est référé à la loi relative à l'incompatibilité avec le mandat de député pour mettre fin à ses fonctions. Ghoul, théoriquement, a perdu sa place dans le gouvernement. Elu sur la liste de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ou liste de «l'autoroute» comme se plaît à la nommer la SG du PT, Louisa Hanoune, Ghoul collectionne les paradoxes. Si on lui concède d'avoir raflé en tant que candidat algérois le plus gros des voix glanées par l'AAV, son nom est par contre resté associé aux scandales qui ont émaillé la construction de l'autoroute Est-Ouest. A part son appartenance à ce courant islamiste, on ne sait pas grand-chose sur ce commis de l'Etat qui refuse de brandir, comme l'ont fait ses camarades, la pancarte rouge dénonçant la fraude électorale à l'ouverture de la séance inaugurale de l'APN. Ghoul, pour ainsi dire ne montre pas beaucoup d'originalité en s'alignant sur des positions conciliatrices avec le gouvernement. Quant à Tabbou, même s'il est loin de ce débat, en tant que représentant d'une formation de l'opposition, qui n'avait rien à partager avec l'Exécutif, ses motivations paraissent plus claires. Si on ne sait rien du passé professionnel de l'ex-premier secrétaire du FFS, certaines personnes ou mauvaises langues, c'est selon, disent que Tabbou a été recruté au parti d'Aït Ahmed à un âge où il devait arracher son premier emploi. Toujours est-il que Tabbou semble animé d'intentions plus politiques qu'intéressées. Son geste ne peut s'expliquer que par une déception sincère face à la souillure dont il croit son parti frappé, puisque des rumeurs sur un deal qu'aurait contacté le FFS avec le pouvoir avaient circulé. Si la chose s'avère être vraie, la position de l'ex-premier secrétaire, peut se comprendre aisément car aucun dirigeant n'aurait accepté dans ce cas précis de servir comme tapisserie au sein de son propre parti. Cela dit, vous l'avez compris, les deux profils qui se croisent ainsi, dans ce même geste de défiance vis-à-vis de leur chapelle politique respective, ne partagent pour ainsi dire rien en commun. Mais on peut dite que par delà ces différences, les deux hommes ont fait preuve d'innovation en termes de manœuvres politiques. Deux parcours aux antipodes l'un de l'autre mais qui finissent par se croiser jusqu'à presque se recouper, c'est cela à quoi renvoient les figures de Karim Tabbou du FFS et d'Amar Ghoul du MSP. Tous les deux s'étaient présentés aux législatives du 10 mai dernier sur les listes de leur parti respectif avant de prendre leur distance avec lui. On prête aussi aux deux hommes l'intention de créer leur propre parti. Mais éthiquement parlant, en ont-ils le droit ? Qu'un homme politique puisse aspirer à fonder son parti, quoi de plus légitime ? C'est la réponse logique à laquelle on peu s'attendre. Pourtant Tabbou et Ghoul pouvaient bien ne pas consentir à se laisser élire sur la liste d'un parti dont ils récusent les options politiques. En ce sens, leur acte enfreint une règle éthique élémentaire qui en temps normal aurait épousé la forme d'une démission. La démission est requise en amont et non en aval. Il serait naïf de croire du reste que l'un et l'autre ont attendu la proclamation des résultats des législatives pour prendre la décision de prononcer le divorce d'avec leur parti. Les deux hommes ont dû mûrir leur projet et c'est à dessein qu'ils ont fait mine de céder aux desiderata de leurs directions, avant de faire connaître le fond de leur pensée. Peut être qu'il s'agissait pour eux de garantir un poste de député, très rémunérateur du reste ? Le salaire de député est presque égal à celui d'un ministre. Amar Goul, ex-ministre des Travaux publics a été déjà «démissionné» par le chef de l'Etat qui s'est référé à la loi relative à l'incompatibilité avec le mandat de député pour mettre fin à ses fonctions. Ghoul, théoriquement, a perdu sa place dans le gouvernement. Elu sur la liste de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ou liste de «l'autoroute» comme se plaît à la nommer la SG du PT, Louisa Hanoune, Ghoul collectionne les paradoxes. Si on lui concède d'avoir raflé en tant que candidat algérois le plus gros des voix glanées par l'AAV, son nom est par contre resté associé aux scandales qui ont émaillé la construction de l'autoroute Est-Ouest. A part son appartenance à ce courant islamiste, on ne sait pas grand-chose sur ce commis de l'Etat qui refuse de brandir, comme l'ont fait ses camarades, la pancarte rouge dénonçant la fraude électorale à l'ouverture de la séance inaugurale de l'APN. Ghoul, pour ainsi dire ne montre pas beaucoup d'originalité en s'alignant sur des positions conciliatrices avec le gouvernement. Quant à Tabbou, même s'il est loin de ce débat, en tant que représentant d'une formation de l'opposition, qui n'avait rien à partager avec l'Exécutif, ses motivations paraissent plus claires. Si on ne sait rien du passé professionnel de l'ex-premier secrétaire du FFS, certaines personnes ou mauvaises langues, c'est selon, disent que Tabbou a été recruté au parti d'Aït Ahmed à un âge où il devait arracher son premier emploi. Toujours est-il que Tabbou semble animé d'intentions plus politiques qu'intéressées. Son geste ne peut s'expliquer que par une déception sincère face à la souillure dont il croit son parti frappé, puisque des rumeurs sur un deal qu'aurait contacté le FFS avec le pouvoir avaient circulé. Si la chose s'avère être vraie, la position de l'ex-premier secrétaire, peut se comprendre aisément car aucun dirigeant n'aurait accepté dans ce cas précis de servir comme tapisserie au sein de son propre parti. Cela dit, vous l'avez compris, les deux profils qui se croisent ainsi, dans ce même geste de défiance vis-à-vis de leur chapelle politique respective, ne partagent pour ainsi dire rien en commun. Mais on peut dite que par delà ces différences, les deux hommes ont fait preuve d'innovation en termes de manœuvres politiques.