Le retour du Mali à la stabilité, priorité de la diplomatie française quelque peu occultée par la guerre en Syrie, a été au centre de l'entretien entre François Hollande et son holomogue ivoirien, Alassane Ouattara, qu'il recevait pour la première fois jeudi à l'Elysée. La Côte d'Ivoire, présidente en exercice de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), est à la manœuvre pour tenter d'enrayer la grave crise ouverte par le coup d'Etat militaire du 22 mars dernier à Bamako, la capitale du Mali, et la mainmise de groupes armés proches d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) sur tout le nord du pays. Paris entend laisser les Africains en première ligne mais appuie leurs efforts. Laurent Fabius était attendu jeudi au Niger, première étape d'une tournée qui le mènera également au Burkina Faso, au Sénégal et au Tchad. Objectif : contribuer au rétablissement d'un pouvoir stable à Bamako où le gouvernement de transition qui a succédé aux putschistes est fortement contesté et paralysé. Le gouvernement malien a confirmé jeudi soir que le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, soigné à Paris après avoir été grièvement blessé dans son bureau à coups de marteau par des manifestants, le 21 mai, devait rentrer à Bamako vendredi. A Paris, on insiste sur une approche «phasée», avec tout d'abord la consolidation de la transition, la reconstruction d'un outil sécuritaire et l'ouverture d'un dialogue avec les mouvements sécessionnistes du Nord, principalement les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), pris de vitesse par les mouvements islamistes radicaux qui ont déferlé vers le Sud et mis à sac Tombouctou après le coup d'Etat militaire de mars dernier. Une première résolution du Conseil de sécurité (la 2056) a été votée à l'unanimité, le 5 juillet. Le 31 juillet, le secrétaire général de l'Onu évaluera la situation devant le Conseil de sécurité qui pourrait voter un second texte autorisant une force de la Cédéao.. Les enjeux sont majeurs : le retour de l'Etat et le respect de l'intégrité territoriale dans une région atteinte par les contrecoups de la guerre en Libye, livrée à l'instabilité, à l'extrême pauvreté, à la sécheresse, aux mouvements migratoires et en proie aux trafics et au terrorisme des «filiales» d'al-Qaida.. Les obstacles sont à la hauteur du défi. Paris mise sur la coopération régionale. Les bons offices franco-ivoiriens se heurtent également à l'opposition malienne. Une large partie de celle-ci conteste le plan de la Cédéao et juge qu'elle a perdu son crédit. Le retour du Mali à la stabilité, priorité de la diplomatie française quelque peu occultée par la guerre en Syrie, a été au centre de l'entretien entre François Hollande et son holomogue ivoirien, Alassane Ouattara, qu'il recevait pour la première fois jeudi à l'Elysée. La Côte d'Ivoire, présidente en exercice de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), est à la manœuvre pour tenter d'enrayer la grave crise ouverte par le coup d'Etat militaire du 22 mars dernier à Bamako, la capitale du Mali, et la mainmise de groupes armés proches d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) sur tout le nord du pays. Paris entend laisser les Africains en première ligne mais appuie leurs efforts. Laurent Fabius était attendu jeudi au Niger, première étape d'une tournée qui le mènera également au Burkina Faso, au Sénégal et au Tchad. Objectif : contribuer au rétablissement d'un pouvoir stable à Bamako où le gouvernement de transition qui a succédé aux putschistes est fortement contesté et paralysé. Le gouvernement malien a confirmé jeudi soir que le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, soigné à Paris après avoir été grièvement blessé dans son bureau à coups de marteau par des manifestants, le 21 mai, devait rentrer à Bamako vendredi. A Paris, on insiste sur une approche «phasée», avec tout d'abord la consolidation de la transition, la reconstruction d'un outil sécuritaire et l'ouverture d'un dialogue avec les mouvements sécessionnistes du Nord, principalement les Touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), pris de vitesse par les mouvements islamistes radicaux qui ont déferlé vers le Sud et mis à sac Tombouctou après le coup d'Etat militaire de mars dernier. Une première résolution du Conseil de sécurité (la 2056) a été votée à l'unanimité, le 5 juillet. Le 31 juillet, le secrétaire général de l'Onu évaluera la situation devant le Conseil de sécurité qui pourrait voter un second texte autorisant une force de la Cédéao.. Les enjeux sont majeurs : le retour de l'Etat et le respect de l'intégrité territoriale dans une région atteinte par les contrecoups de la guerre en Libye, livrée à l'instabilité, à l'extrême pauvreté, à la sécheresse, aux mouvements migratoires et en proie aux trafics et au terrorisme des «filiales» d'al-Qaida.. Les obstacles sont à la hauteur du défi. Paris mise sur la coopération régionale. Les bons offices franco-ivoiriens se heurtent également à l'opposition malienne. Une large partie de celle-ci conteste le plan de la Cédéao et juge qu'elle a perdu son crédit.