Des chercheurs australiens et britanniques auraient trouvé pourquoi les femelles vivent plus longtemps que les mâles de la même espèce. L'explication résiderait dans les mutations de l'ADN mitochondrial qui affecteraient uniquement les mâles. L'étude, parue dans Current Biology, a été réalisée sur des mouches mais donnerait également des indices sur la longévité humaine. Les femelles vivent plus longtemps que les mâles, c'est un fait. Leur espérance de vie est plus longue (6 ans de plus chez les humains) et les bébés féminins ont plus de chance de survie que leurs pairs masculins. Or, l'explication de cette différence étonnante et mystérieuse aurait peut-être été trouvée. C'est du moins ce qu'indique une étude publiée dans la revue Current Biology. Des chercheurs de la Monash University de Melbourne en Australie et de la University of Lancaster anglaise viennent en effet de découvrir une cause génétique à la longévité des femmes. Ce serait grâce à l'ADN des mitochondries, des organites contenus dans les cellules, que les femelles vivraient plus longtemps. C'est ce qu'une expérience sur des drosophiles aurait montré aux scientifiques australiens. Comme ils l'expliquent, de nombreuses mutations génétiques auraient une influence très forte sur le vieillissement des mâles et pas du tout chez les femelles. Jusqu'à maintenant, on justifiait fréquemment la vie plus courte des hommes par leurs comportements plus risqués. L'hormone mâle, la testostérone, était alors accusée de pervertir la santé de l'homme alors que l'hormone femelle, l'oestrogène, était considérée comme protectrice. Pour réaliser leur expérience, les chercheurs ont réussi à produire des mouches portant le même patrimoine génétique nucléaire, avec seulement un chromosome sexuel de plus pour les femelles et des ADN mitochondriaux issus de treize populations de drosophiles différentes. La durée de vie de chacune de ces souches a ensuite été relevée. Les biologistes ont alors constaté que l'espérance de vie et la vitesse de vieillissement des mâles variaient fortement en fonction de leur patrimoine mitochondrial, ce qui n'était pas le cas chez les femelles. Les mutations de l'ADN mitochondrial joueraient donc un rôle dans la longévité moindre des mâles. Un phénomène retrouvé aussi chez l'humain ? Si cette importante découverte nous en apprend plus sur les mécanismes biologiques impliqués dans l'espérance de vie, elle suscite aussi plusieurs questions. En effet, comme le soulignent les chercheurs, il est étonnant qu'un gène néfaste pour les mâles mais pas pour les femelles aient pu subsister jusqu'ici alors que l'évolution a plutôt tendance à sélectionner les meilleurs gènes pour l'espèce entière. De plus, comment se fait-il que ces mutations mitochondriales modifient ainsi la vitesse de vieillissement des mâles et non des femelles ? Ces dernières bénéficieraient-elles d'une protection particulière ? Le point le plus intéressant reste toutefois la possibilité ou non d'étendre cette découverte : autrement dit, ce mécanisme pourrait-il aussi être responsable de la différence de longévité observée chez l'humain ? Aujourd'hui, les chercheurs suggèrent que ceci est très probable puisque l'ADN mitochondrial des humains se transmet de la manière que celui des drosophiles et de toutes les espèces animales. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir l'attester. Des chercheurs australiens et britanniques auraient trouvé pourquoi les femelles vivent plus longtemps que les mâles de la même espèce. L'explication résiderait dans les mutations de l'ADN mitochondrial qui affecteraient uniquement les mâles. L'étude, parue dans Current Biology, a été réalisée sur des mouches mais donnerait également des indices sur la longévité humaine. Les femelles vivent plus longtemps que les mâles, c'est un fait. Leur espérance de vie est plus longue (6 ans de plus chez les humains) et les bébés féminins ont plus de chance de survie que leurs pairs masculins. Or, l'explication de cette différence étonnante et mystérieuse aurait peut-être été trouvée. C'est du moins ce qu'indique une étude publiée dans la revue Current Biology. Des chercheurs de la Monash University de Melbourne en Australie et de la University of Lancaster anglaise viennent en effet de découvrir une cause génétique à la longévité des femmes. Ce serait grâce à l'ADN des mitochondries, des organites contenus dans les cellules, que les femelles vivraient plus longtemps. C'est ce qu'une expérience sur des drosophiles aurait montré aux scientifiques australiens. Comme ils l'expliquent, de nombreuses mutations génétiques auraient une influence très forte sur le vieillissement des mâles et pas du tout chez les femelles. Jusqu'à maintenant, on justifiait fréquemment la vie plus courte des hommes par leurs comportements plus risqués. L'hormone mâle, la testostérone, était alors accusée de pervertir la santé de l'homme alors que l'hormone femelle, l'oestrogène, était considérée comme protectrice. Pour réaliser leur expérience, les chercheurs ont réussi à produire des mouches portant le même patrimoine génétique nucléaire, avec seulement un chromosome sexuel de plus pour les femelles et des ADN mitochondriaux issus de treize populations de drosophiles différentes. La durée de vie de chacune de ces souches a ensuite été relevée. Les biologistes ont alors constaté que l'espérance de vie et la vitesse de vieillissement des mâles variaient fortement en fonction de leur patrimoine mitochondrial, ce qui n'était pas le cas chez les femelles. Les mutations de l'ADN mitochondrial joueraient donc un rôle dans la longévité moindre des mâles. Un phénomène retrouvé aussi chez l'humain ? Si cette importante découverte nous en apprend plus sur les mécanismes biologiques impliqués dans l'espérance de vie, elle suscite aussi plusieurs questions. En effet, comme le soulignent les chercheurs, il est étonnant qu'un gène néfaste pour les mâles mais pas pour les femelles aient pu subsister jusqu'ici alors que l'évolution a plutôt tendance à sélectionner les meilleurs gènes pour l'espèce entière. De plus, comment se fait-il que ces mutations mitochondriales modifient ainsi la vitesse de vieillissement des mâles et non des femelles ? Ces dernières bénéficieraient-elles d'une protection particulière ? Le point le plus intéressant reste toutefois la possibilité ou non d'étendre cette découverte : autrement dit, ce mécanisme pourrait-il aussi être responsable de la différence de longévité observée chez l'humain ? Aujourd'hui, les chercheurs suggèrent que ceci est très probable puisque l'ADN mitochondrial des humains se transmet de la manière que celui des drosophiles et de toutes les espèces animales. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir l'attester.