Ces travaux montrent en effet qu'une manipulation génétique bloquant la production d'une protéine appelée S6 Kinase 1 (S6K1), également présente chez les humains, produit des résultats similaires. Cette étude ouvre potentiellement la voie à des médicaments permettant d'empêcher chez les humains des maladies liées au vieillissement. L'incapacité de l'animal à produire la protéine appelée S6 Kinase 1 (S6K1), également présente chez les humains, provoque des effets similaires à une réduction de l'apport calorique dont de nombreuses études sur des rats, et plus récemment sur des singes, montrent qu'elle allonge nettement la vie et minimise les effets de l'âge. «Bloquer les effets de la protéine S6K1 a contribué à empêcher nombre de problèmes de santé survenant avec le vieillissement de ces souris femelles», explique le professeur Dominic Withers de l'University College de Londres, principal auteur de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 2 octobre. «Les souris qui ne produisaient pas de protéine S6K1 ont vécu plus longtemps, étaient plus minces, plus actives et généralement en meilleure santé que celles du groupe témoins.» En revanche, les souris mâles incapables de produire cette protéine dans cette expérience n'ont pas eu de gain de longévité mais elles étaient plus minces et avaient des cellules lymphocytes T, importantes pour le système immunitaire, plus saines que les autres souris de sexe masculin ayant produit normalement la protéine S6K1, indique le Dr Withers sans pouvoir expliquer cette différence entre les deux sexes. En moyenne, les souris génétiquement manipulées pour ne pas produire de protéine S6K1 ont vécu 950 jours, soit 160 jours de plus ou 20% de plus que celles du groupe témoin, précisent les chercheurs.