La Libye a annoncé dimanche un vaste coup de filet dans l'enquête sur l'attaque du consulat des USA à Benghazi, avec une cinquantaine de personnes interpellées, cinq jours après un "attentat planifié", selon Tripoli, qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis. La Libye a annoncé dimanche un vaste coup de filet dans l'enquête sur l'attaque du consulat des USA à Benghazi, avec une cinquantaine de personnes interpellées, cinq jours après un "attentat planifié", selon Tripoli, qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis. L'ambassadrice américaine à l'Onu, Susan Rice, a au contraire estimé que cette attaque, le jour du 11e anniversaire du 11-Septembre, n'était pas forcément "préméditée" et résultait plus probablement d'un rassemblement "spontané" et "violent" qui se déroulait mardi devant le consulat des Etats-Unis à Benghazi (est de la Libye). Une vague de protestations et de violences antiaméricaines secoue le monde arabo-musulman, à la suite de la diffusion sur internet et à la télévision égyptienne d'un extrait d'un film amateur américain islamophobe. Des affrontements ont eu lieu devant des représentations diplomatiques américaines en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Des manifestations se sont aussi tenues ce week-end à Paris, Anvers et Londres. A Benghazi, l'ambassadeur Christopher Stevens et trois autres Américains ont perdu la vie lors de l'assaut au lance-roquettes contre le consulat. La Libye, qui, dès le début de son enquête, a montré du doigt des partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi et Al-Qaïda, a annoncé par la voix du président du Parlement Mohammed al-Megaryef l'interpellation "d'environ cinquante" personnes. Une chose est sûre pour Tripoli : l'attaque n'est pas directement liée aux violences provoquées par le film L'innocence des Musulmans qui accuse l'Islam d'être un "cancer". Cet assaut "était planifié, c'est certain, par des étrangers, par des gens entrés dans le pays il y a plusieurs mois. Et ils prévoyaient cette attaque criminelle depuis leur arrivée", a martelé Mohammed al-Megaryef. Ces propos corroborent ceux d'Al-Qaïda déclarant que l'attentat a été aussi motivé par la mort du numéro 2 de la nébuleuse islamiste, Abou Yahya al-Libi, tué en juin dans une attaque américaine au Pakistan. Prenant le contre-pied des affirmations libyennes, l'ambassadrice Rice a, quant à elle, expliqué sur la chaîne ABC que le drame de Benghazi avait commencé mardi par un rassemblement "spontané et non pas prémédité" contre le film, à l'instar de ce qui se passait le même jour en Egypte. Jusqu'ici, Washington est resté extrêmement prudent sur cette enquête, la Maison- Blanche indiquant vendredi "n'avoir aucune information laissant penser à une attaque planifiée". Le département d'Etat a carrément annoncé qu'il ne communiquerait plus sur le sujet. Face aux agressions contre leurs représentations diplomatiques, les Etats-Unis ont envoyé cent Marines en Libye et cinquante au Yémen, le Soudan refusant l'entrée de ces "forces spéciales". Washington a ordonné samedi soir l'évacuation de tout son personnel non essentiel de Tunisie et du Soudan —théâtres d'affrontements meurtriers vendredi— et a déconseillé à ses concitoyens de se rendre dans ces pays. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a également téléphoné samedi à ses homologues égyptien, saoudien, turc, britannique et français, ainsi qu'au Premier ministre libyen et au président somalien pour réclamer leurs soutiens. Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a pointé "des mesures de sécurité insuffisantes" autour du consulat de Benghazi. Il a également évoqué "l'assassinat dans des conditions absolument atroces" de l'ambassadeur Stevens. L'ambassadrice américaine à l'Onu, Susan Rice, a au contraire estimé que cette attaque, le jour du 11e anniversaire du 11-Septembre, n'était pas forcément "préméditée" et résultait plus probablement d'un rassemblement "spontané" et "violent" qui se déroulait mardi devant le consulat des Etats-Unis à Benghazi (est de la Libye). Une vague de protestations et de violences antiaméricaines secoue le monde arabo-musulman, à la suite de la diffusion sur internet et à la télévision égyptienne d'un extrait d'un film amateur américain islamophobe. Des affrontements ont eu lieu devant des représentations diplomatiques américaines en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie. Des manifestations se sont aussi tenues ce week-end à Paris, Anvers et Londres. A Benghazi, l'ambassadeur Christopher Stevens et trois autres Américains ont perdu la vie lors de l'assaut au lance-roquettes contre le consulat. La Libye, qui, dès le début de son enquête, a montré du doigt des partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi et Al-Qaïda, a annoncé par la voix du président du Parlement Mohammed al-Megaryef l'interpellation "d'environ cinquante" personnes. Une chose est sûre pour Tripoli : l'attaque n'est pas directement liée aux violences provoquées par le film L'innocence des Musulmans qui accuse l'Islam d'être un "cancer". Cet assaut "était planifié, c'est certain, par des étrangers, par des gens entrés dans le pays il y a plusieurs mois. Et ils prévoyaient cette attaque criminelle depuis leur arrivée", a martelé Mohammed al-Megaryef. Ces propos corroborent ceux d'Al-Qaïda déclarant que l'attentat a été aussi motivé par la mort du numéro 2 de la nébuleuse islamiste, Abou Yahya al-Libi, tué en juin dans une attaque américaine au Pakistan. Prenant le contre-pied des affirmations libyennes, l'ambassadrice Rice a, quant à elle, expliqué sur la chaîne ABC que le drame de Benghazi avait commencé mardi par un rassemblement "spontané et non pas prémédité" contre le film, à l'instar de ce qui se passait le même jour en Egypte. Jusqu'ici, Washington est resté extrêmement prudent sur cette enquête, la Maison- Blanche indiquant vendredi "n'avoir aucune information laissant penser à une attaque planifiée". Le département d'Etat a carrément annoncé qu'il ne communiquerait plus sur le sujet. Face aux agressions contre leurs représentations diplomatiques, les Etats-Unis ont envoyé cent Marines en Libye et cinquante au Yémen, le Soudan refusant l'entrée de ces "forces spéciales". Washington a ordonné samedi soir l'évacuation de tout son personnel non essentiel de Tunisie et du Soudan —théâtres d'affrontements meurtriers vendredi— et a déconseillé à ses concitoyens de se rendre dans ces pays. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a également téléphoné samedi à ses homologues égyptien, saoudien, turc, britannique et français, ainsi qu'au Premier ministre libyen et au président somalien pour réclamer leurs soutiens. Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a pointé "des mesures de sécurité insuffisantes" autour du consulat de Benghazi. Il a également évoqué "l'assassinat dans des conditions absolument atroces" de l'ambassadeur Stevens.