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Les patientes deux par lit !
Surcharge au niveau des services de maternité
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 09 - 2012

Le service de maternité du CHU de Baïnem, situé dans la localité de Hammamet à Alger enregistre une insuffisance flagrante de la capacité d'accueil, qui se traduit par la surcharge qu'on peut constater de visu au niveau des chambres des malades.
Le service de maternité du CHU de Baïnem, situé dans la localité de Hammamet à Alger enregistre une insuffisance flagrante de la capacité d'accueil, qui se traduit par la surcharge qu'on peut constater de visu au niveau des chambres des malades.
Ainsi, les patientes admises en post-natal se retrouvent à deux par lit. Bien que leur état de santé nécessitent un cadre hospitalier adéquat, il s'avère que ladite structure hospitalière demeure complétement incapable d'assurer le minimum de confort requis pour les mamans. C'est-à-dire, assurer un lit par patiente.
Une visite fortuite effectuée au cours de cette semaine au sein de cet hôpital, qu'on dit très prisé, nous a permis de nous enquérir de la manière avec laquelle les jeunes mamans sont accueillies. Sans pour autant remettre en question les compétences et savoir faire des équipes médicales et les paramédicaux qui y exercent, il faut dire que la tâche de la prise en charge sanitaire des malades demeure en deçà des attentes.
Après la rude épreuve de mettre au monde une nouvelle vie, les patientes maintenues en garde se retrouvent à l'étroit. « Dans une chambre de quatre lits, nous sommes huit femmes », nous a confié une jeune maman. « J'ai dû me plier en deux pour partager mon lit avec une nouvelle patiente », a confirmé une autre jeune maman.
« Comment peut-on nous entasser de cette manière, alors que l'hôpital public est censé nous assurer confort et
propreté », s'est-elle interrogée. Situé au premier niveau (étage) de la structure hospitalière, le service de maternité dispose pourtant de tous les moyens techniques et humains pour assurer le bon fonctionnement du service. Du bloc d'accouchement, aux salles des patients, ce service dispose même d'une chambre des mamans et d'autres annexes spécialisées. A première vue, l'on constate que cette structure a fait l'objet de travaux de rénovation, de modernisation et de remise à niveau. Equipé d'un style moderne, le CHU de Bainem est considéré comme l'un des meilleurs dans la région. D'ailleurs, la réputation de cet hôpital a fait que le nombre de patients qui s'y rendent s'est beaucoup accru. Certains accompagnateurs de malades nous ont confié être venus de très loin, d'autres wilayas du pays en vue de bénéficier de la prise en charge médicale.
La mauvaise communication
à l'origine de l'anarchie
Dans la soirée du dimanche 16 septembre dernier, plus d'une dizaine de femmes à terme ont été admises au bloc d'accouchement. Autant de pleurs de nourrissons ont résonné dans ce service semant la joie chez leurs familles en hâte de les savoir enfin des nôtres. Malheureusement, le mauvais accueil et le manque de communication ont été sources d'énervements et de colère des « heureux » papas. « Ma femme vient d'accoucher, elle ne se sent pas bien et personne ne veut m'expliquer ce qui se passe », s'est révolté Madjid D., papa pour la première fois. « Ni les médecins, ni les infirmières ne veulent m'expliquer l'état de santé de ma femme », s'est-il indigné. Un autre jeune papa, Mohamed, nous a révélé être déçu de la prise en charge réservée aux malades chez nous. « J'ai passé 12 années en Suisse et jamais je n'ai eu à me plaindre de leurs hôpitaux », a-t-il indiqué. « Ma femme a subi une césarienne, elle est encore incapable de se lever et personne ne s'occupe d'elle », a-t-il dénoncé. « Je ne suis pas payée pour faire la toilette de votre femme, ni de l'aider à se laver », lui a répondu une infirmière, qui s'est violemment interférée dans notre petite discussion. En fait, malgré leur incapacités à s'auto-prendre en charge, nos jeunes mamans sont complètement livrées à elles-mêmes. En fait aucune assistance ne leur est procurée après les accouchements. En plus des séquelles de cette phase à haut risque, les patientes doivent tenir leur mal en patience et gérer, parfois, les tempéraments désagréables des professionnels du secteur de la santé.
Le cadre d'accueil n'échappe pas au tableau qui se dessine par les remarques négatives relevées au niveau dudit service. Il demeure complètement désordonné et ne se plie à aucune hygiène. L'application des instructions s'avère, par conséquent, très compliquée, essentiellement, quand il s'agit des heures des visites. A l'instar du reste des structures sanitaires publiques, il suffit de susciter la sympathie du plus simple des travailleurs de l'hôpital pour pouvoir accéder le plus normalement aux espaces les plus aseptisés et sensibles et à toute heure.
Si l'on reproche au citoyen son non respect de la réglementation et des normes imposées par les spécialistes, il s'avère que certains comportements, non professionnels, du personnel de cet établissement encouragent davantage l'anarchie qui y règne
Cafards et moustiques dans
les chambres des patientes
Bien que le service de maternité de l'hôpital de Baïnem soit considéré comme étant un modèle type pour les structures sanitaires chez nous, la maintenance et le suivi d'hygiène représentent les principales points noirs sur lesquels devront se pencher les responsables du secteur. En effet, plusieurs patientes nous ont révélé avoir eu du mal à prendre du répit à cause de la présence de cafards et de moustiques dans la chambre d'hôpital. Ces insectes nuisibles évoluent dans cet endroit en toute quiétude sans même pas susciter l'attention des gestionnaires, notamment, ceux chargés du maintien de l'hygiène et de l'aseptisation. Les compartiments sanitaires subissent malheureusement le même sort.
Sur un autre plan, il faut dire que nos structures sanitaires manquent affreusement d'une culture de communication et de respect des conditions de prise en charge des malades. Le va-et-vient des personnels en plus des visiteurs donnent l'impression de circuler dans un grand marché public et non pas dans une structure où le silence et le calme sont plus que préconisés. Cette hygiène, semble-t-il, ne figure même pas dans la liste des comportements à adopter chez de nombreux professionnels.
Enfin, il faut rappeler que les toutes récentes statistiques révélent que ces deux dernières années, le taux de naissance a connu une augmentation jamais connue auparavant chez nous. Plus de 900.000 bébés naissent au niveau de nos hôpitaux et établissement spécialisés. Ce chiffre invite, aujourd'hui, les planificateurs et responsables des structures à revoir leurs plans d'actions et à entreprendre de nouvelles démarches en vue d'assurer, ne serait-ce qu'un minimum de confort, et des espaces adéquats et suffisants pour la prise en charge des mamans et de leurs bébés.
Les responsables du sanitaire devront, également, trouver remède à certains comportements qui s'écartent des bonnes pratiques du personnel médical et paramédical et qui sont devenus, malheureusement, de nos jours une habitude à laquelle les patients et usagers sont contraints de s'y faire. La formation des paramédicaux en matière de discipline d'accueil, de modalités d'information et de mode de communication devrait être considérée comme étant le nouveau fer de lance du secteur de la santé publique, pense plus d'une maman rencontrée sur place .
Ainsi, les patientes admises en post-natal se retrouvent à deux par lit. Bien que leur état de santé nécessitent un cadre hospitalier adéquat, il s'avère que ladite structure hospitalière demeure complétement incapable d'assurer le minimum de confort requis pour les mamans. C'est-à-dire, assurer un lit par patiente.
Une visite fortuite effectuée au cours de cette semaine au sein de cet hôpital, qu'on dit très prisé, nous a permis de nous enquérir de la manière avec laquelle les jeunes mamans sont accueillies. Sans pour autant remettre en question les compétences et savoir faire des équipes médicales et les paramédicaux qui y exercent, il faut dire que la tâche de la prise en charge sanitaire des malades demeure en deçà des attentes.
Après la rude épreuve de mettre au monde une nouvelle vie, les patientes maintenues en garde se retrouvent à l'étroit. « Dans une chambre de quatre lits, nous sommes huit femmes », nous a confié une jeune maman. « J'ai dû me plier en deux pour partager mon lit avec une nouvelle patiente », a confirmé une autre jeune maman.
« Comment peut-on nous entasser de cette manière, alors que l'hôpital public est censé nous assurer confort et
propreté », s'est-elle interrogée. Situé au premier niveau (étage) de la structure hospitalière, le service de maternité dispose pourtant de tous les moyens techniques et humains pour assurer le bon fonctionnement du service. Du bloc d'accouchement, aux salles des patients, ce service dispose même d'une chambre des mamans et d'autres annexes spécialisées. A première vue, l'on constate que cette structure a fait l'objet de travaux de rénovation, de modernisation et de remise à niveau. Equipé d'un style moderne, le CHU de Bainem est considéré comme l'un des meilleurs dans la région. D'ailleurs, la réputation de cet hôpital a fait que le nombre de patients qui s'y rendent s'est beaucoup accru. Certains accompagnateurs de malades nous ont confié être venus de très loin, d'autres wilayas du pays en vue de bénéficier de la prise en charge médicale.
La mauvaise communication
à l'origine de l'anarchie
Dans la soirée du dimanche 16 septembre dernier, plus d'une dizaine de femmes à terme ont été admises au bloc d'accouchement. Autant de pleurs de nourrissons ont résonné dans ce service semant la joie chez leurs familles en hâte de les savoir enfin des nôtres. Malheureusement, le mauvais accueil et le manque de communication ont été sources d'énervements et de colère des « heureux » papas. « Ma femme vient d'accoucher, elle ne se sent pas bien et personne ne veut m'expliquer ce qui se passe », s'est révolté Madjid D., papa pour la première fois. « Ni les médecins, ni les infirmières ne veulent m'expliquer l'état de santé de ma femme », s'est-il indigné. Un autre jeune papa, Mohamed, nous a révélé être déçu de la prise en charge réservée aux malades chez nous. « J'ai passé 12 années en Suisse et jamais je n'ai eu à me plaindre de leurs hôpitaux », a-t-il indiqué. « Ma femme a subi une césarienne, elle est encore incapable de se lever et personne ne s'occupe d'elle », a-t-il dénoncé. « Je ne suis pas payée pour faire la toilette de votre femme, ni de l'aider à se laver », lui a répondu une infirmière, qui s'est violemment interférée dans notre petite discussion. En fait, malgré leur incapacités à s'auto-prendre en charge, nos jeunes mamans sont complètement livrées à elles-mêmes. En fait aucune assistance ne leur est procurée après les accouchements. En plus des séquelles de cette phase à haut risque, les patientes doivent tenir leur mal en patience et gérer, parfois, les tempéraments désagréables des professionnels du secteur de la santé.
Le cadre d'accueil n'échappe pas au tableau qui se dessine par les remarques négatives relevées au niveau dudit service. Il demeure complètement désordonné et ne se plie à aucune hygiène. L'application des instructions s'avère, par conséquent, très compliquée, essentiellement, quand il s'agit des heures des visites. A l'instar du reste des structures sanitaires publiques, il suffit de susciter la sympathie du plus simple des travailleurs de l'hôpital pour pouvoir accéder le plus normalement aux espaces les plus aseptisés et sensibles et à toute heure.
Si l'on reproche au citoyen son non respect de la réglementation et des normes imposées par les spécialistes, il s'avère que certains comportements, non professionnels, du personnel de cet établissement encouragent davantage l'anarchie qui y règne
Cafards et moustiques dans
les chambres des patientes
Bien que le service de maternité de l'hôpital de Baïnem soit considéré comme étant un modèle type pour les structures sanitaires chez nous, la maintenance et le suivi d'hygiène représentent les principales points noirs sur lesquels devront se pencher les responsables du secteur. En effet, plusieurs patientes nous ont révélé avoir eu du mal à prendre du répit à cause de la présence de cafards et de moustiques dans la chambre d'hôpital. Ces insectes nuisibles évoluent dans cet endroit en toute quiétude sans même pas susciter l'attention des gestionnaires, notamment, ceux chargés du maintien de l'hygiène et de l'aseptisation. Les compartiments sanitaires subissent malheureusement le même sort.
Sur un autre plan, il faut dire que nos structures sanitaires manquent affreusement d'une culture de communication et de respect des conditions de prise en charge des malades. Le va-et-vient des personnels en plus des visiteurs donnent l'impression de circuler dans un grand marché public et non pas dans une structure où le silence et le calme sont plus que préconisés. Cette hygiène, semble-t-il, ne figure même pas dans la liste des comportements à adopter chez de nombreux professionnels.
Enfin, il faut rappeler que les toutes récentes statistiques révélent que ces deux dernières années, le taux de naissance a connu une augmentation jamais connue auparavant chez nous. Plus de 900.000 bébés naissent au niveau de nos hôpitaux et établissement spécialisés. Ce chiffre invite, aujourd'hui, les planificateurs et responsables des structures à revoir leurs plans d'actions et à entreprendre de nouvelles démarches en vue d'assurer, ne serait-ce qu'un minimum de confort, et des espaces adéquats et suffisants pour la prise en charge des mamans et de leurs bébés.
Les responsables du sanitaire devront, également, trouver remède à certains comportements qui s'écartent des bonnes pratiques du personnel médical et paramédical et qui sont devenus, malheureusement, de nos jours une habitude à laquelle les patients et usagers sont contraints de s'y faire. La formation des paramédicaux en matière de discipline d'accueil, de modalités d'information et de mode de communication devrait être considérée comme étant le nouveau fer de lance du secteur de la santé publique, pense plus d'une maman rencontrée sur place .


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