Bien qu'elle ne représente que 5% des actifs bancaires en Afrique du Nord, la finance semble avoir de beaux jours devant elle. Effectivement, l'agence de notation financière, Standard & Poor's, indique que l'après-printemps arabe et les facteurs économiques jouent en faveur du développement des banques islamiques en Afrique du Nord, à condition que les régulateurs, responsables politiques et banques instaurent un climat de confiance. Les experts de S&P indiquent que le développement de la finance islamique en Egypte, Tunisie et Maroc pourraient desserrer des contraintes de financement qui pèsent sur ces économies. S&P n'attend, toutefois, pas de développement majeur de cette industrie avant deux à trois ans. Selon le cabinet Ernst & Young, les actifs financiers islamiques dans le monde devraient atteindre 1.100 milliards de dollars (812 milliards d'euros) d'ici la fin de l'année en cours, soit une progression de 33% par rapport à 2010 en raison d'une réorientation des flux financiers vers cette finance alternative et de l'arrivée au pouvoir de plusieurs gouvernements «islamistes » en Afrique du Nord (Libye, Tunisie, ...) favorables à ces mécanismes financiers adossés à des actifs réels. La grave crise des dettes souveraines européennes et les lourdes pertes réalisées par les fonds du Moyen-Orient sur les marchés financiers occidentaux (dérivé action, credit default swap, ...) créent les conditions de l'augmentation de leur allocation sur les actifs sharia compliant. La zone Moyen-Orient (Iran, Arabie Saoudite, ...) et Afrique du Nord concentreront la plupart de ces actifs avec 990 milliards de dollars en 2015 contre 416 milliards en 2010 même si les diasporas musulmanes en Europe (France, Allemagne, Angleterre, ...) et de nombreux pays musulmans (Sénégal, Côte d'Ivoire, Mali, ...) aspirent à développer une industrie financière conforme aux aspirations de leurs populations. Malgré un potentiel de croissance important, il demeure de nombreux obstacles réglementaires, législatifs et fiscaux qui entravent le développement du marché de produits financiers islamiques pour les particuliers. Par exemple en Tunisie, Al Baraka, banque de détail offshore avec un total bilan de 523 millions de dollars en 2009, est contrainte de ne pas avoir un total dépôt moudarabha supérieurs à 1% de l'ensemble des dépôts du système bancaire. Les deux autres banques sont Noor Bank et Bank Zitouna. Au Maroc, le gouverneur Abdellatif Jouahri, de Bank Al Maghrib, a autorisé en 2007 la création des produits financiers islamiques, en particulier le mourabaha pour le financement du commerce, le crédit-bail idjara et le moucharaka pour les investissements dans les entreprises. Pour l'instant, la plupart des banques conventionnelles (Groupe banque populaire, BMCE Bank, ...) n'ont pas réellement développés ces produits et la législation interdit la création de banque 100% islamique. L'unique expérience marocaine dans le retail banking vient de Wafasalaf, filiale du groupe Attijariwafa bank, spécialisé dans le crédit à la consommation et crédit bail automobile avec son produit de financement automobile islamique Taksit structuré sur une base mourabaha qui consiste à l'achat et la revente de véhicule moyennant une marge bénéficiaire fixe et déterminée à l'avance avec le client. En Algérie, la finance islamique s'exerce à travers la banque Al Baraka Algérie et Banque Al Salam. Ces deux établissements ont des activités modestes par rapport à leurs concurrents. Bien qu'elle ne représente que 5% des actifs bancaires en Afrique du Nord, la finance semble avoir de beaux jours devant elle. Effectivement, l'agence de notation financière, Standard & Poor's, indique que l'après-printemps arabe et les facteurs économiques jouent en faveur du développement des banques islamiques en Afrique du Nord, à condition que les régulateurs, responsables politiques et banques instaurent un climat de confiance. Les experts de S&P indiquent que le développement de la finance islamique en Egypte, Tunisie et Maroc pourraient desserrer des contraintes de financement qui pèsent sur ces économies. S&P n'attend, toutefois, pas de développement majeur de cette industrie avant deux à trois ans. Selon le cabinet Ernst & Young, les actifs financiers islamiques dans le monde devraient atteindre 1.100 milliards de dollars (812 milliards d'euros) d'ici la fin de l'année en cours, soit une progression de 33% par rapport à 2010 en raison d'une réorientation des flux financiers vers cette finance alternative et de l'arrivée au pouvoir de plusieurs gouvernements «islamistes » en Afrique du Nord (Libye, Tunisie, ...) favorables à ces mécanismes financiers adossés à des actifs réels. La grave crise des dettes souveraines européennes et les lourdes pertes réalisées par les fonds du Moyen-Orient sur les marchés financiers occidentaux (dérivé action, credit default swap, ...) créent les conditions de l'augmentation de leur allocation sur les actifs sharia compliant. La zone Moyen-Orient (Iran, Arabie Saoudite, ...) et Afrique du Nord concentreront la plupart de ces actifs avec 990 milliards de dollars en 2015 contre 416 milliards en 2010 même si les diasporas musulmanes en Europe (France, Allemagne, Angleterre, ...) et de nombreux pays musulmans (Sénégal, Côte d'Ivoire, Mali, ...) aspirent à développer une industrie financière conforme aux aspirations de leurs populations. Malgré un potentiel de croissance important, il demeure de nombreux obstacles réglementaires, législatifs et fiscaux qui entravent le développement du marché de produits financiers islamiques pour les particuliers. Par exemple en Tunisie, Al Baraka, banque de détail offshore avec un total bilan de 523 millions de dollars en 2009, est contrainte de ne pas avoir un total dépôt moudarabha supérieurs à 1% de l'ensemble des dépôts du système bancaire. Les deux autres banques sont Noor Bank et Bank Zitouna. Au Maroc, le gouverneur Abdellatif Jouahri, de Bank Al Maghrib, a autorisé en 2007 la création des produits financiers islamiques, en particulier le mourabaha pour le financement du commerce, le crédit-bail idjara et le moucharaka pour les investissements dans les entreprises. Pour l'instant, la plupart des banques conventionnelles (Groupe banque populaire, BMCE Bank, ...) n'ont pas réellement développés ces produits et la législation interdit la création de banque 100% islamique. L'unique expérience marocaine dans le retail banking vient de Wafasalaf, filiale du groupe Attijariwafa bank, spécialisé dans le crédit à la consommation et crédit bail automobile avec son produit de financement automobile islamique Taksit structuré sur une base mourabaha qui consiste à l'achat et la revente de véhicule moyennant une marge bénéficiaire fixe et déterminée à l'avance avec le client. En Algérie, la finance islamique s'exerce à travers la banque Al Baraka Algérie et Banque Al Salam. Ces deux établissements ont des activités modestes par rapport à leurs concurrents.