Pierre Chaulet s'est éteint un vendredi 5 octobre. Ce militant qui est né l'année de la célébration du centenaire de la colonisation (1930) s'en est allé l'année de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. Deux dates symboles qui ont marqué sa vie. Quand bien même il n'a pu fermer les yeux en terre algérienne, il a tenu à être enterré sur cette terre qu'il a défendue aux côtés de son épouse Claudine dès le déclenchement de la Révolution algérienne. A ses funérailles, ils étaient tous là pour rendre un dernier hommage à l'homme qui a milité aux côtés de Abane Ramdane et Larbi Ben Mhidi. L'homme qui a été un pionnier de l'APS. Les compagnons d'armes , les camarades de la famille politique, des anciens ministres comme Yazid Zerhouni, Ali Haroun et Rédha Malek, Ali Benflis, Abdelaziz Rahabi , Salim Saâdi, Said Barkat, Yahia Guidoum, Mohamed Seghir Babes, Abdelhak Brerehi, Sid Ahmed Ghozali, Abdelaziz Ziari, des collègues de la famille scientifique ainsi que tous les cadres anciens et nouveaux du ministère de la Santé, des professeurs de médecine, des artistes , les anciennes moudhjahidate comme la téméraire Louisette Ighilahriz, des anciens ministres, le doyen des roits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour les partis politiques et des anonymes , tous sont venus témoigner leur sympathie mais aussi leur reconnaissance pour un Algérien à part entière. La dépouille du défunt, dont le cercueil était recouvert de l'emblème national, est arrivée à 11 heures au cimetière chrétien de Diar Essaâda, où les honneurs lui ont été rendus par un détachement de la Protection civile sous les applaudissements de la foule qui attendait une prise de parole du ministre des Moudjahidine présent lui aussi sur les lieux. Il n'en fut rien. C'est alors que le cortège funèbre s'ébranle pour la mise en terre du cercueil à la dernière demeure de Pierre Chaulet qui a tenu à être enterré tout près de la tombe de Henri Maillot, un français militant anticolonialiste comme lui, mort les armes à la main en juin 1956. Monseigneur Teissier, à l'âge avancé qui avait célébré auparavant le service religieux au diocèse, a prononcé un éloge funèbre. Redha Malek a tenu à rappeler l'engagement sans faille aux côtés de ceux qui appellèrent à la libération et à l'indépendance du pays. Il savait où était son camp et comme il le répétait souvent, il n'y avait pas place pour lui pour une troisième voie. «Il y avait ceux qui étaient pour l'indépendance nationale et les autres (ultras partisans de l'Algérie française et libéraux partisans d'une Algérie avec souveraineté française...) ». Les mémoires écrites avec Claudine son épouse, sa compagne avec laquelle il partagera tous les combats retrace avec modestie sa contribution à la lutte de Libération nationale. La lutte et le combat pour une Algérie libre et indépendante trouva en Pierre et Claudine des porte-parole, des représentants qui donnaient une légitimité politique et morale indiscutable à la Révolution algérienne. Il avait pour maxime : "La révolution se transforme en son contraire si elle ne garantit pas pour tous le droit à la liberté, à l'égalité et à la dignité." Oui, Pierre Chaulet était un juste parmi les justes. Pierre Chaulet s'est éteint un vendredi 5 octobre. Ce militant qui est né l'année de la célébration du centenaire de la colonisation (1930) s'en est allé l'année de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. Deux dates symboles qui ont marqué sa vie. Quand bien même il n'a pu fermer les yeux en terre algérienne, il a tenu à être enterré sur cette terre qu'il a défendue aux côtés de son épouse Claudine dès le déclenchement de la Révolution algérienne. A ses funérailles, ils étaient tous là pour rendre un dernier hommage à l'homme qui a milité aux côtés de Abane Ramdane et Larbi Ben Mhidi. L'homme qui a été un pionnier de l'APS. Les compagnons d'armes , les camarades de la famille politique, des anciens ministres comme Yazid Zerhouni, Ali Haroun et Rédha Malek, Ali Benflis, Abdelaziz Rahabi , Salim Saâdi, Said Barkat, Yahia Guidoum, Mohamed Seghir Babes, Abdelhak Brerehi, Sid Ahmed Ghozali, Abdelaziz Ziari, des collègues de la famille scientifique ainsi que tous les cadres anciens et nouveaux du ministère de la Santé, des professeurs de médecine, des artistes , les anciennes moudhjahidate comme la téméraire Louisette Ighilahriz, des anciens ministres, le doyen des roits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour les partis politiques et des anonymes , tous sont venus témoigner leur sympathie mais aussi leur reconnaissance pour un Algérien à part entière. La dépouille du défunt, dont le cercueil était recouvert de l'emblème national, est arrivée à 11 heures au cimetière chrétien de Diar Essaâda, où les honneurs lui ont été rendus par un détachement de la Protection civile sous les applaudissements de la foule qui attendait une prise de parole du ministre des Moudjahidine présent lui aussi sur les lieux. Il n'en fut rien. C'est alors que le cortège funèbre s'ébranle pour la mise en terre du cercueil à la dernière demeure de Pierre Chaulet qui a tenu à être enterré tout près de la tombe de Henri Maillot, un français militant anticolonialiste comme lui, mort les armes à la main en juin 1956. Monseigneur Teissier, à l'âge avancé qui avait célébré auparavant le service religieux au diocèse, a prononcé un éloge funèbre. Redha Malek a tenu à rappeler l'engagement sans faille aux côtés de ceux qui appellèrent à la libération et à l'indépendance du pays. Il savait où était son camp et comme il le répétait souvent, il n'y avait pas place pour lui pour une troisième voie. «Il y avait ceux qui étaient pour l'indépendance nationale et les autres (ultras partisans de l'Algérie française et libéraux partisans d'une Algérie avec souveraineté française...) ». Les mémoires écrites avec Claudine son épouse, sa compagne avec laquelle il partagera tous les combats retrace avec modestie sa contribution à la lutte de Libération nationale. La lutte et le combat pour une Algérie libre et indépendante trouva en Pierre et Claudine des porte-parole, des représentants qui donnaient une légitimité politique et morale indiscutable à la Révolution algérienne. Il avait pour maxime : "La révolution se transforme en son contraire si elle ne garantit pas pour tous le droit à la liberté, à l'égalité et à la dignité." Oui, Pierre Chaulet était un juste parmi les justes.