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« 50% seulement des malades traitent leur psoriasis »
Professeur Aomar Amar-Khodja* au midi Libre

Midi Libre : Le psoriasis est-il une pathologie qui se soigne ?
Professeur Aomar Amar-Khodja : C'est une chose qu'il faut répéter et dire aux gens : cette maladie se soigne. Mais malheureusement, 50% seulement des malades se traitent et l'autre moitié ne vient même pas consulter. Heureusement qu'il s'agit de petites formes sans gravité relativement localisées. Ce qu'il faut dire est qu'il n'y a pas de guérison définitive même avec un traitement car le psoriasis est une affection chronique mais il y a des rémissions par exemple de 6 mois ce qui est très important pour le patient. Il n'est pas contagieux et n'est pas dû à une mauvaise hygiène. La maladie peut apparaître aussi bien chez le nourrisson que chez l'adulte. Par ailleurs, le psoriasis est une maladie multidisciplinaire, c'est-à-dire que ce n'est pas uniquement le dermatologue qui le prend en charge, mais aussi le rhumatologue, l'interniste, le medecin généraliste....
Quel est l'impact psychologique de cette maladie ?
Il y a une dimension psychologique très importante à la maladie qui modifie le comportement parce que c'est une phatologie qui n'échappe pas au visu. Le malade ainsi stigmatisé perd confiance et ce replie sur lui-même. Cet état peut conduire à des dépressions plus ou moins graves, notamment chez des sujets fragiles.
Les traitements sont-ils efficaces ?
Mais bien sûr qu'ils sont efficaces même s'il n'y a pas de traitement idéal, c'est-à-dire qu'on ne peut pas obtenir une guérison totale de la maladie mais on obtient une efficacité qui dépend d'un certain nombre de facteurs, à savoir poser la bonne indication et le traitement pour le malade et ceci relève du médecin traitant et de l'observance par le malade qui se doit de suivre son traitement, ne pas l'abandonner et avoir aussi la chance d'être tolérant vis-à-vis des médicaments, c'est-à-dire ne pas faire de réactions allergiques.
Le stress est-il un facteur
déclenchant de cette maladie ?
Tout à fait, quoi qu'il n'est pas la cause de cette maladie, le stress peut être un facteur déclenchant des poussées par la libération des neuromédiateurs qui sont des «produits» qui vont aller dans toutes les régions du corps. D'ailleurs, ces neuromédiateurs agissent sur de nombreuses affections et maintenant on le sait.
Le soleil peut-il être bénéfique ?
C'est indiscutable. Cependant, il y a un petit pourcentage de malades qui ne supportent pas le soleil surtout dans le cas d'un psoriasis du visage un peu aggravé. Sinon, le soleil est bénéfique pour le malade. Il faut juste prendre quelques précautions, c'est-à-dire que les expositions doivent être courtes et régulières, ne pas s'exposer entre 12h et 16h, utiliser des crèmes protectrices. Pour ce dernier point, je tiens à dire qu'indépendamment du psoriasis, l'exposition permanente au soleil a des effets délétères sur la peau à savoir : le vieillissement cutané, l'apparition des cancers de la peau ; donc le soleil est un facteur favorisant. Je dois rappeler également que la consommation de l'alcool est déconseillée car elle aggrave le phénomène inflammatoire, car qui dit inflammation dit aggravation et le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique.
Les cures thermales sont-elles conseillées ?
Oui, sauf qu'il ne faut pas utiliser des cures où il y a beaucoup de calcaire et il faut les associer à des produits hydratants afin que la peau ne se dessèche pas, mais les cures thermales ont aussi un autre grand avantage car elles permettent de rompre l'isolement du malade ; cela lui permet de se retrouver en contact avec d'autres personnes mais le problème est que ce malade a un psoriasis qui se voit ; alors est-ce que les autres vont l'accepter en cure thermale tel qu'il est. Pour cela il y a nécessité absolue pour qu'il soit avec d'autre malades qui souffrent de la même maladie pour qu'il n y'est pas de polémique. Le malade ne doit pas prendre des bains chauds ni utiliser des produits agressifs. Le malade qui se gratte aggrave sa maladie ; c'est le phénoméne de Koebner. Il ne doit pas utiliser des gants acrylique sinon il va aggraver son psoriasis ; le malade doit se laver à l'eau et au savon avec des gels doux et ne jamais frotter les lésions.
Qu'en est-il du sport ?
Le sport est très important car il libère les endorphines et on se sent bien ; donc il a des bénéfices très importants. Tous les sports son éligibles chez la personne atteinte de psoriasis mais ce qu'il doit éviter ce sont les frottements car ils peuvent provoquer l'apparitioon de plaques de psoriasis. Pour les rhumatisants, il faut choisir des sport doux.
Les cosmétiques peuvent-ils aggraver la maladie ?
Non, les psoriasiques doivent justement utiliser des cosmétiques en particulier les crèmes hydratantes et les émollients. Pourquoi ? Parce que ces produits les aident à faire disparaître les squames et rendre les lésions plus souples et plus faciles à traiter, il faut seulement appliquer des produits sans alcool car ces derniers irritent la peau.
Peut-on appliquer des colorations pour cheveux ?
Tout à fait. Pour cela il faut choisir des marques non agressives testées au préalable ainsi que des shampoings doux et faire attention au grattage en cas de psoriasis sur le cuir chevelu.
Une personne souffrante de ce problème cutané va-t-elle inévitablement faire un rhumatisme psoriasique ?
Cette complication apparaît dans les 5 à 20% des cas des psoriasiques chroniques, c'est une forme très grave qui se complique avec la destruction des articulations d'où l'importance de se faire soigner dès les débuts de la maladie, ne pas attendre que ces complications apparaissent parce que justement les traitements précoces vont éviter ces destructions articulaires qui sont catastrophiques. Donc, dès les premiers signes, il faut consulter systématiquement, ainsi le traitement mis en route évitera ces complications.
Existe-t-il de nouveaux
traitements ?
Oui bien sûr, ce sont les biothérapies qui luttent contre les réactions immunitaires en bloquant l'activité du TNF Alpha qui est justement à l'origine de la production de l'inflammation ; on les appelle des thérapies ciblées puisque ce sont soit des protéines de fusion, soit des anticorps monobloco qui vont se diriger exclusivement sur le TNF Alfa pour bloquer l'action. Cette thérapie est utilisée dans les psoriasis modérés à grave mais disons, et vu sa cherté on la preconise dans les cas graves ou pour les malades qui sont en impasse thérapeutique, c'est-à-dire qu'on a tout essayé y compris les immunodépresseurs mais sans résultats positifs. Il faut savoir aussi que même avec les biothérapies, on constate des échecs.
Midi Libre : Le psoriasis est-il une pathologie qui se soigne ?
Professeur Aomar Amar-Khodja : C'est une chose qu'il faut répéter et dire aux gens : cette maladie se soigne. Mais malheureusement, 50% seulement des malades se traitent et l'autre moitié ne vient même pas consulter. Heureusement qu'il s'agit de petites formes sans gravité relativement localisées. Ce qu'il faut dire est qu'il n'y a pas de guérison définitive même avec un traitement car le psoriasis est une affection chronique mais il y a des rémissions par exemple de 6 mois ce qui est très important pour le patient. Il n'est pas contagieux et n'est pas dû à une mauvaise hygiène. La maladie peut apparaître aussi bien chez le nourrisson que chez l'adulte. Par ailleurs, le psoriasis est une maladie multidisciplinaire, c'est-à-dire que ce n'est pas uniquement le dermatologue qui le prend en charge, mais aussi le rhumatologue, l'interniste, le medecin généraliste....
Quel est l'impact psychologique de cette maladie ?
Il y a une dimension psychologique très importante à la maladie qui modifie le comportement parce que c'est une phatologie qui n'échappe pas au visu. Le malade ainsi stigmatisé perd confiance et ce replie sur lui-même. Cet état peut conduire à des dépressions plus ou moins graves, notamment chez des sujets fragiles.
Les traitements sont-ils efficaces ?
Mais bien sûr qu'ils sont efficaces même s'il n'y a pas de traitement idéal, c'est-à-dire qu'on ne peut pas obtenir une guérison totale de la maladie mais on obtient une efficacité qui dépend d'un certain nombre de facteurs, à savoir poser la bonne indication et le traitement pour le malade et ceci relève du médecin traitant et de l'observance par le malade qui se doit de suivre son traitement, ne pas l'abandonner et avoir aussi la chance d'être tolérant vis-à-vis des médicaments, c'est-à-dire ne pas faire de réactions allergiques.
Le stress est-il un facteur
déclenchant de cette maladie ?
Tout à fait, quoi qu'il n'est pas la cause de cette maladie, le stress peut être un facteur déclenchant des poussées par la libération des neuromédiateurs qui sont des «produits» qui vont aller dans toutes les régions du corps. D'ailleurs, ces neuromédiateurs agissent sur de nombreuses affections et maintenant on le sait.
Le soleil peut-il être bénéfique ?
C'est indiscutable. Cependant, il y a un petit pourcentage de malades qui ne supportent pas le soleil surtout dans le cas d'un psoriasis du visage un peu aggravé. Sinon, le soleil est bénéfique pour le malade. Il faut juste prendre quelques précautions, c'est-à-dire que les expositions doivent être courtes et régulières, ne pas s'exposer entre 12h et 16h, utiliser des crèmes protectrices. Pour ce dernier point, je tiens à dire qu'indépendamment du psoriasis, l'exposition permanente au soleil a des effets délétères sur la peau à savoir : le vieillissement cutané, l'apparition des cancers de la peau ; donc le soleil est un facteur favorisant. Je dois rappeler également que la consommation de l'alcool est déconseillée car elle aggrave le phénomène inflammatoire, car qui dit inflammation dit aggravation et le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique.
Les cures thermales sont-elles conseillées ?
Oui, sauf qu'il ne faut pas utiliser des cures où il y a beaucoup de calcaire et il faut les associer à des produits hydratants afin que la peau ne se dessèche pas, mais les cures thermales ont aussi un autre grand avantage car elles permettent de rompre l'isolement du malade ; cela lui permet de se retrouver en contact avec d'autres personnes mais le problème est que ce malade a un psoriasis qui se voit ; alors est-ce que les autres vont l'accepter en cure thermale tel qu'il est. Pour cela il y a nécessité absolue pour qu'il soit avec d'autre malades qui souffrent de la même maladie pour qu'il n y'est pas de polémique. Le malade ne doit pas prendre des bains chauds ni utiliser des produits agressifs. Le malade qui se gratte aggrave sa maladie ; c'est le phénoméne de Koebner. Il ne doit pas utiliser des gants acrylique sinon il va aggraver son psoriasis ; le malade doit se laver à l'eau et au savon avec des gels doux et ne jamais frotter les lésions.
Qu'en est-il du sport ?
Le sport est très important car il libère les endorphines et on se sent bien ; donc il a des bénéfices très importants. Tous les sports son éligibles chez la personne atteinte de psoriasis mais ce qu'il doit éviter ce sont les frottements car ils peuvent provoquer l'apparitioon de plaques de psoriasis. Pour les rhumatisants, il faut choisir des sport doux.
Les cosmétiques peuvent-ils aggraver la maladie ?
Non, les psoriasiques doivent justement utiliser des cosmétiques en particulier les crèmes hydratantes et les émollients. Pourquoi ? Parce que ces produits les aident à faire disparaître les squames et rendre les lésions plus souples et plus faciles à traiter, il faut seulement appliquer des produits sans alcool car ces derniers irritent la peau.
Peut-on appliquer des colorations pour cheveux ?
Tout à fait. Pour cela il faut choisir des marques non agressives testées au préalable ainsi que des shampoings doux et faire attention au grattage en cas de psoriasis sur le cuir chevelu.
Une personne souffrante de ce problème cutané va-t-elle inévitablement faire un rhumatisme psoriasique ?
Cette complication apparaît dans les 5 à 20% des cas des psoriasiques chroniques, c'est une forme très grave qui se complique avec la destruction des articulations d'où l'importance de se faire soigner dès les débuts de la maladie, ne pas attendre que ces complications apparaissent parce que justement les traitements précoces vont éviter ces destructions articulaires qui sont catastrophiques. Donc, dès les premiers signes, il faut consulter systématiquement, ainsi le traitement mis en route évitera ces complications.
Existe-t-il de nouveaux
traitements ?
Oui bien sûr, ce sont les biothérapies qui luttent contre les réactions immunitaires en bloquant l'activité du TNF Alpha qui est justement à l'origine de la production de l'inflammation ; on les appelle des thérapies ciblées puisque ce sont soit des protéines de fusion, soit des anticorps monobloco qui vont se diriger exclusivement sur le TNF Alfa pour bloquer l'action. Cette thérapie est utilisée dans les psoriasis modérés à grave mais disons, et vu sa cherté on la preconise dans les cas graves ou pour les malades qui sont en impasse thérapeutique, c'est-à-dire qu'on a tout essayé y compris les immunodépresseurs mais sans résultats positifs. Il faut savoir aussi que même avec les biothérapies, on constate des échecs.


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