Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, est depuis hier en visite de travail de deux jours en Tunisie sur invitation de son homologue tunisien, Ali Larayedh. Une importante délégation accompagne le premier policier du pays pour des discussions sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays notamment dans les domaines sécuritaire, de la protection civile, de la coopération décentralisée, ainsi que du développement des zones frontalières. La visite du ministre de l'Intérieur algérien intervient dans une période marquée par une tension provoquée par des velléités de déploiement de milices terroristes liées au réseau d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ainsi que par des troubles dans plusieurs localités du pays. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, est depuis hier en visite de travail de deux jours en Tunisie sur invitation de son homologue tunisien, Ali Larayedh. Une importante délégation accompagne le premier policier du pays pour des discussions sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays notamment dans les domaines sécuritaire, de la protection civile, de la coopération décentralisée, ainsi que du développement des zones frontalières. La visite du ministre de l'Intérieur algérien intervient dans une période marquée par une tension provoquée par des velléités de déploiement de milices terroristes liées au réseau d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ainsi que par des troubles dans plusieurs localités du pays. Depuis quelques jours la Tunisie est entrée dans une zone de turbulence politico-sécuritaire sans précèdent. Si le RCD (Rassemblement constitutionnel destourien), tenu pour être l'assise du pouvoir de Ben Ali a été dissous, le système qu'il incarne de l'avis de beaucoup a été reconduit. L'Association des magistrats tunisiens (AMT) accuse le pouvoir exécutif d'avoir mis la main sur l'institution judiciaire et de s'être immiscé dans le fonctionnement de la magistrature et dans les affaires des magistrats, à travers des procédés judiciaires hérités de l'ancien régime. L'AMT a décidé, avant-hier de mettre en place une cellule de crise composée de magistrats pour traiter les questions urgentes notamment celles ayant trait à l'instance provisoire de la magistrature dans l'avant-projet de la nouvelle Constitution ainsi que sur les moyens de lutter contre l'ingérence du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire. Réunie à Hammamet, l'AMT a imputé à l'Assemblée nationale constituante (ANC) et au gouvernement, la responsabilité du retard pris dans la promulgation de la loi portant création de l'instance provisoire de la magistrature. Une partie de la presse tunisienne tire la sonnette d'alarme. Pour elle «la dictature est rampante», le processus bloqué, et la pierre d'achoppement s'appelle Ennahdha, plus précisément Rached Ghannouchi. L'angoisse grandit chez le clan des démocrates et l'atmosphère n'est pas sans rappeler celle qui avait prévalu chez nous, la veille de l'interruption des élections de 1991. «Le parti Ennahdha ne semble pas disposé à lâcher le pouvoir quitte à mettre le pays à feu et à sang», observe la presse de Tunis. Ennahda, selon nombre d'observateurs, a investi l'appareil d'Etat dans ses moindres articulations en désignant dans des postes de responsabilité des personnalités sur la base de l'allégeance. Le mouvement Ennahdha « est devenu le plus grand danger pour la sécurité des Tunisiens et la souveraineté du pays, et les agissements de ses partisans sont dignes de la loi de la jungle», avait déclaré samedi Béji Caïd Essebsi, ex-Premier ministre tunisien et leader du parti Nida Tounès (Appel de Tunisie). Béji Caïd Essebsi n'en revenait pas après l'attaque par un groupe d'islamistes contre un hôtel à Djerba où se tenait une réunion de responsables de son parti. Ils ont été attaqués et assiégés par des centaines de manifestants, des membres de la Ligue de protection de la révolution (LPR) munis d'armes blanches et de pierres. Parallèlement à ces dérives politiques, la Tunisie qui vit essentiellement de tourisme, découvre brutalement le terrorisme international. Un escadron terroriste sous le nom de Katibet Okba Ibn Nefaa et se revendiquant d'Aqmi a été démantelé par les forces de sécurité tunisiennes. Cette organisation terroriste poursuivait l'objectif d'imposer la charia dans le pays. Selon les autorités tunisiennes, les membres de cet escadron sont issus principalement de la région de Kasserine, et se sont entraînés dans les pays voisins. Cet escadron était affirme-t-on sous la supervision de 3 Algériens en relation avec Al Qaida. Cette opération s'était soldée par l'arrestation de 16 individus et la saisie de plusieurs armes blanches, pistolets, explosifs et tenues militaires. 18 personnes sont en fuite. La lutte contre le terrorisme transfrontalier, nécessite, il va sans dire une coordination entre les systèmes répressifs des pays voisins de la Tunisie (Algérie et Libye surtout). Depuis quelques jours la Tunisie est entrée dans une zone de turbulence politico-sécuritaire sans précèdent. Si le RCD (Rassemblement constitutionnel destourien), tenu pour être l'assise du pouvoir de Ben Ali a été dissous, le système qu'il incarne de l'avis de beaucoup a été reconduit. L'Association des magistrats tunisiens (AMT) accuse le pouvoir exécutif d'avoir mis la main sur l'institution judiciaire et de s'être immiscé dans le fonctionnement de la magistrature et dans les affaires des magistrats, à travers des procédés judiciaires hérités de l'ancien régime. L'AMT a décidé, avant-hier de mettre en place une cellule de crise composée de magistrats pour traiter les questions urgentes notamment celles ayant trait à l'instance provisoire de la magistrature dans l'avant-projet de la nouvelle Constitution ainsi que sur les moyens de lutter contre l'ingérence du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire. Réunie à Hammamet, l'AMT a imputé à l'Assemblée nationale constituante (ANC) et au gouvernement, la responsabilité du retard pris dans la promulgation de la loi portant création de l'instance provisoire de la magistrature. Une partie de la presse tunisienne tire la sonnette d'alarme. Pour elle «la dictature est rampante», le processus bloqué, et la pierre d'achoppement s'appelle Ennahdha, plus précisément Rached Ghannouchi. L'angoisse grandit chez le clan des démocrates et l'atmosphère n'est pas sans rappeler celle qui avait prévalu chez nous, la veille de l'interruption des élections de 1991. «Le parti Ennahdha ne semble pas disposé à lâcher le pouvoir quitte à mettre le pays à feu et à sang», observe la presse de Tunis. Ennahda, selon nombre d'observateurs, a investi l'appareil d'Etat dans ses moindres articulations en désignant dans des postes de responsabilité des personnalités sur la base de l'allégeance. Le mouvement Ennahdha « est devenu le plus grand danger pour la sécurité des Tunisiens et la souveraineté du pays, et les agissements de ses partisans sont dignes de la loi de la jungle», avait déclaré samedi Béji Caïd Essebsi, ex-Premier ministre tunisien et leader du parti Nida Tounès (Appel de Tunisie). Béji Caïd Essebsi n'en revenait pas après l'attaque par un groupe d'islamistes contre un hôtel à Djerba où se tenait une réunion de responsables de son parti. Ils ont été attaqués et assiégés par des centaines de manifestants, des membres de la Ligue de protection de la révolution (LPR) munis d'armes blanches et de pierres. Parallèlement à ces dérives politiques, la Tunisie qui vit essentiellement de tourisme, découvre brutalement le terrorisme international. Un escadron terroriste sous le nom de Katibet Okba Ibn Nefaa et se revendiquant d'Aqmi a été démantelé par les forces de sécurité tunisiennes. Cette organisation terroriste poursuivait l'objectif d'imposer la charia dans le pays. Selon les autorités tunisiennes, les membres de cet escadron sont issus principalement de la région de Kasserine, et se sont entraînés dans les pays voisins. Cet escadron était affirme-t-on sous la supervision de 3 Algériens en relation avec Al Qaida. Cette opération s'était soldée par l'arrestation de 16 individus et la saisie de plusieurs armes blanches, pistolets, explosifs et tenues militaires. 18 personnes sont en fuite. La lutte contre le terrorisme transfrontalier, nécessite, il va sans dire une coordination entre les systèmes répressifs des pays voisins de la Tunisie (Algérie et Libye surtout).