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Le public à la rescousse du privé
Santé
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 01 - 2013

L'affaire de la clinique Amina remet au devant de la scène le débat du secteur privé médical, un secteur naissant onéreux coupable et non responsable
L'affaire de la clinique Amina remet au devant de la scène le débat du secteur privé médical, un secteur naissant onéreux coupable et non responsable
La santé semble commencer l'année sur les chapeaux de roue ! Et pour cause ; la mise en quarantaine de la clinique Amina, à Chiffa, dans la wilaya de Blida des suites de l'identification d'un foyer de méningite qui doit donner du l'eau au moulin au département de la santé. La maladie ,on le sait n'est pas bénigne et peut, si rien n'est fait, se propager à la vitesse grand V. Elle peut prendre des proportions alarmantes pour ne pas dire des dimensions d'épidémie avec des risques extrêmes de morts (comme cela s'est déjà produit malheureusement à la clinique Amina pour deux personnes) et ou de séquelles irréversibles se traduisant par la formation des IMC. C'est dire de l'importance de la prise en charge de la maladie d'une part et du rôle de la santé plus généralement. Aujourd'hui l'on déplore la mort de ces deux personnes qui sont encore deux de plus et que d'autres vont pleurer .Le plus dur étant de se dire que cela s'est produit dans un centre de soins et pis encore, privé ! Même si ce n'est pas un cas isolé et que cela peut se produire, malheureusement aussi bien chez nous qu'ailleurs néanmoins cette affaire nous interpelle sur l'état de notre santé : est-elle malade ?
Au regard de la vitesse avec laquelle les services spécialisés du ministère de la Santé ont réagi danst les investigations entamées par la tutelle, l'on peut d'emblée écarter la piste de la maladie du secteur. S'agit-il alors d'une léthargie qui sévit dans le secteur et dont le premier à trinquer est le malade ? La question mérite le détour. D'autant que cela s'est produit dans le secteur privé. Nouvellement existant, ce secteur bien que souvent porté au pinacle par les gens du secteur dont les médecins et infirmiers ne fait pas le bonheur de tous les malades .Plus décevant, il défigure la face de la santé nationale. En cause, les prix exercés par ces cliniques qui excluent de fait les malades dont les moyens ne permettent pas d'y accéder, ce qui était pour rappel inexistant avant les années 90. Il faut dire qu'à cette époque le secteur public était des plus rayonnants et performants au monde avec des programmes satisfaisants ciblant les pathologies tout aussi bien endémiques qu'autres .Depuis, le secteur a été marqué par la décennie noire, bon nombre de praticiens lui ont préféré d'autres lieux sous d'autres cieux. Aujourd'hui la médecine algérienne se décline en deux mesures : la publique ,classique , qui s'adresse à toutes les bourses avec des programmes tout aussi performants qu'il y a 20 ans avec aussi des problèmes de fonctionnement contraignants ; la deuxième mesure médicale est privée. Pour celle-ci les problèmes de fonctionnement n'existent pas mais la qualité des soins n'est pas aussi au point que la publique. En témoigne entre autres l'absence dans ses structures de blocs assistés d'une réanimation comme cela se fait à l'hôpital et le suivi, comme ce qui est des infections nosocomiales ne sont pas aussi au point que dans le public. Ce n'est pas un hasard si la médecine privée est portée au pilori par l'Exécutif. Pour qui se souvient, en novembre 2011 le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale n'avait pas mâché ses mots pour dénoncer les magouilles de ces cliniques privées qui souhaitaient prendre en charge les cancéreux . «Je ne donnerai pas l'argent de la sécurité sociale pour les cliniques privées. Ces lobbies veulent accaparer l'argent des assurés aux dépens du secteur sanitaire public» dixit Tayeb Louh dans l'hemycle Zighout Youcef. Pour information, un peu moins de 17 % du PIB sont consacrés à la santé en Algérie ce qui est identique voire supérieur à ce qui se passe en Europe pour la santé. Ainsi le pays qui consacre le plus gros chiffre de son PIB est l'Allemagne avec 10,6 %, il est suivi de l'Espagne 7,5 % la France 9,9 %, la Suède 8,4 %. De l'autre côté du monde les Etats-Unis consacrent 13,1 %.de leur PIB à leur santé. Entre 2009 et 2025, l'Algérie consacrera 2.000 milliards de DA à la santé, ce qui correspond à un milliard d'euros/an ! Les chiffres sont énormes et restent hallucinants face à la qualité du service et non des soins du service public. Avec cela, avons-nous besoin de cliniques privées et pour qui s'adressent-elles au regard du risque qu'elles font courir aux patients ? A bon entendeur ...
La santé semble commencer l'année sur les chapeaux de roue ! Et pour cause ; la mise en quarantaine de la clinique Amina, à Chiffa, dans la wilaya de Blida des suites de l'identification d'un foyer de méningite qui doit donner du l'eau au moulin au département de la santé. La maladie ,on le sait n'est pas bénigne et peut, si rien n'est fait, se propager à la vitesse grand V. Elle peut prendre des proportions alarmantes pour ne pas dire des dimensions d'épidémie avec des risques extrêmes de morts (comme cela s'est déjà produit malheureusement à la clinique Amina pour deux personnes) et ou de séquelles irréversibles se traduisant par la formation des IMC. C'est dire de l'importance de la prise en charge de la maladie d'une part et du rôle de la santé plus généralement. Aujourd'hui l'on déplore la mort de ces deux personnes qui sont encore deux de plus et que d'autres vont pleurer .Le plus dur étant de se dire que cela s'est produit dans un centre de soins et pis encore, privé ! Même si ce n'est pas un cas isolé et que cela peut se produire, malheureusement aussi bien chez nous qu'ailleurs néanmoins cette affaire nous interpelle sur l'état de notre santé : est-elle malade ?
Au regard de la vitesse avec laquelle les services spécialisés du ministère de la Santé ont réagi danst les investigations entamées par la tutelle, l'on peut d'emblée écarter la piste de la maladie du secteur. S'agit-il alors d'une léthargie qui sévit dans le secteur et dont le premier à trinquer est le malade ? La question mérite le détour. D'autant que cela s'est produit dans le secteur privé. Nouvellement existant, ce secteur bien que souvent porté au pinacle par les gens du secteur dont les médecins et infirmiers ne fait pas le bonheur de tous les malades .Plus décevant, il défigure la face de la santé nationale. En cause, les prix exercés par ces cliniques qui excluent de fait les malades dont les moyens ne permettent pas d'y accéder, ce qui était pour rappel inexistant avant les années 90. Il faut dire qu'à cette époque le secteur public était des plus rayonnants et performants au monde avec des programmes satisfaisants ciblant les pathologies tout aussi bien endémiques qu'autres .Depuis, le secteur a été marqué par la décennie noire, bon nombre de praticiens lui ont préféré d'autres lieux sous d'autres cieux. Aujourd'hui la médecine algérienne se décline en deux mesures : la publique ,classique , qui s'adresse à toutes les bourses avec des programmes tout aussi performants qu'il y a 20 ans avec aussi des problèmes de fonctionnement contraignants ; la deuxième mesure médicale est privée. Pour celle-ci les problèmes de fonctionnement n'existent pas mais la qualité des soins n'est pas aussi au point que la publique. En témoigne entre autres l'absence dans ses structures de blocs assistés d'une réanimation comme cela se fait à l'hôpital et le suivi, comme ce qui est des infections nosocomiales ne sont pas aussi au point que dans le public. Ce n'est pas un hasard si la médecine privée est portée au pilori par l'Exécutif. Pour qui se souvient, en novembre 2011 le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale n'avait pas mâché ses mots pour dénoncer les magouilles de ces cliniques privées qui souhaitaient prendre en charge les cancéreux . «Je ne donnerai pas l'argent de la sécurité sociale pour les cliniques privées. Ces lobbies veulent accaparer l'argent des assurés aux dépens du secteur sanitaire public» dixit Tayeb Louh dans l'hemycle Zighout Youcef. Pour information, un peu moins de 17 % du PIB sont consacrés à la santé en Algérie ce qui est identique voire supérieur à ce qui se passe en Europe pour la santé. Ainsi le pays qui consacre le plus gros chiffre de son PIB est l'Allemagne avec 10,6 %, il est suivi de l'Espagne 7,5 % la France 9,9 %, la Suède 8,4 %. De l'autre côté du monde les Etats-Unis consacrent 13,1 %.de leur PIB à leur santé. Entre 2009 et 2025, l'Algérie consacrera 2.000 milliards de DA à la santé, ce qui correspond à un milliard d'euros/an ! Les chiffres sont énormes et restent hallucinants face à la qualité du service et non des soins du service public. Avec cela, avons-nous besoin de cliniques privées et pour qui s'adressent-elles au regard du risque qu'elles font courir aux patients ? A bon entendeur ...


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