Le Centre d'études diocésain d'Alger renoue avec l'organisation de conférences-débats animées par des chercheurs et des écrivains nationaux et étrangers. Des conférences à travers lesquelles on y aborde des sujets d'actualité. La prochaine conférence sera animée par l'enseignante, pédagogue-linguiste Lucienne Brousse le 28 février prochain à partir de 18 heures au sein du Centre diocésain aux Glycines. Une rencontre qui aura pour thème «Lewcam, tatouages féminins berbères des régions de Biskra et Touggourt.» Le Centre d'études diocésain d'Alger renoue avec l'organisation de conférences-débats animées par des chercheurs et des écrivains nationaux et étrangers. Des conférences à travers lesquelles on y aborde des sujets d'actualité. La prochaine conférence sera animée par l'enseignante, pédagogue-linguiste Lucienne Brousse le 28 février prochain à partir de 18 heures au sein du Centre diocésain aux Glycines. Une rencontre qui aura pour thème «Lewcam, tatouages féminins berbères des régions de Biskra et Touggourt.» La conférence présentera la pratique du tatouage féminin, lewcam, dans les régions des Aurès et de Oued R'hir dans les années cinquante et soixante. Cette étude se base sur un corpus de dessins recueillis entre 1952 et 1965 par Eliane Ocre, Sœur Blanche, qui était à cette époque infirmière à Touggourt puis à Biskra. Sans prétendre à l'exhaustivité, la conférencière annonce dans sa communication de présentation qu'elle nous y introduira dans un patrimoine méconnu et pourtant d'une grande richesse et de diversité que la collection de dessins et de relevés nous permet d'appréhender à sa juste valeur. A partir des récits des femmes qui pratiquaient et portaient ces tatouages, la conférence ouvrira des pistes d'interprétations inédites. La pratique du tatouage, comme le note Eliane Ocre à son retour à l'hôpital de Touggourt en 1972 où elle restera 17 ans, est lentement dévalorisée puis disparaît à la fin des années soixante-dix. Les ouvrages Beauté et identité féminine, Lewcam et Les tatouages féminins berbères, régions de Biskra et de Touggourt, publiés par Lucienne Brousse aux éditions Dar Khettab en 2012, seront en vente à l'issue de la conférence. Brousse, Sœur Blanche, en Algérie depuis 1953, est titulaire d'une licence es-lettres arabes et d'un DEA de 3e cycle en linguistique. Enseignante à ses débuts en Kabylie où elle apprend le kabyle puis l'enseigne, elle participe à des travaux de recherche en linguistique «à l'école» de Sr. Madeleine Allain. Elle fait partie du collectif qui, en 1971, élabore au Centre d'études diocésain la méthode Kamal pour l'arabe parlé algérien. Avec Madeleine Alain, elle est l'auteure de la méthode Tizi Wwuccen pour l'apprentissage du kabyle qui vient de paraître aux éditions du Festival du film amazigh (2012). En collaboration avec Zahiya Talbi, elle a traduit en arabe algérien Le Petit Prince, publié aux éditions Barzakh en 2008. Eliane Ocre, Sœur Blanche, (1925-2004) arrivée en Algérie en 1949, exerce le métier d'infirmière à Touggourt de 1951 à 1957, puis à Biskra et El Menaa jusqu'en 1964. Elle est chargée d'ouvrir le Centre paramédical de Batna en 1964 puis celui de Barika en 1965-67. Elle exerce à Touggourt entre 1972 et 1989. Pendant toutes ces années, elle relève à main levée les tatouages dessinés sur le visage des femmes qui le veulent bien et annote chaque dessin. En 1995, en Mauritanie où elle est envoyée, elle est frappée par certaines correspondance entre les tatouages des Aurès et de Oued R'hir et certains motifs décoratifs des tentes qu'elle visite. Elle en relève les dessins. La conférence présentera la pratique du tatouage féminin, lewcam, dans les régions des Aurès et de Oued R'hir dans les années cinquante et soixante. Cette étude se base sur un corpus de dessins recueillis entre 1952 et 1965 par Eliane Ocre, Sœur Blanche, qui était à cette époque infirmière à Touggourt puis à Biskra. Sans prétendre à l'exhaustivité, la conférencière annonce dans sa communication de présentation qu'elle nous y introduira dans un patrimoine méconnu et pourtant d'une grande richesse et de diversité que la collection de dessins et de relevés nous permet d'appréhender à sa juste valeur. A partir des récits des femmes qui pratiquaient et portaient ces tatouages, la conférence ouvrira des pistes d'interprétations inédites. La pratique du tatouage, comme le note Eliane Ocre à son retour à l'hôpital de Touggourt en 1972 où elle restera 17 ans, est lentement dévalorisée puis disparaît à la fin des années soixante-dix. Les ouvrages Beauté et identité féminine, Lewcam et Les tatouages féminins berbères, régions de Biskra et de Touggourt, publiés par Lucienne Brousse aux éditions Dar Khettab en 2012, seront en vente à l'issue de la conférence. Brousse, Sœur Blanche, en Algérie depuis 1953, est titulaire d'une licence es-lettres arabes et d'un DEA de 3e cycle en linguistique. Enseignante à ses débuts en Kabylie où elle apprend le kabyle puis l'enseigne, elle participe à des travaux de recherche en linguistique «à l'école» de Sr. Madeleine Allain. Elle fait partie du collectif qui, en 1971, élabore au Centre d'études diocésain la méthode Kamal pour l'arabe parlé algérien. Avec Madeleine Alain, elle est l'auteure de la méthode Tizi Wwuccen pour l'apprentissage du kabyle qui vient de paraître aux éditions du Festival du film amazigh (2012). En collaboration avec Zahiya Talbi, elle a traduit en arabe algérien Le Petit Prince, publié aux éditions Barzakh en 2008. Eliane Ocre, Sœur Blanche, (1925-2004) arrivée en Algérie en 1949, exerce le métier d'infirmière à Touggourt de 1951 à 1957, puis à Biskra et El Menaa jusqu'en 1964. Elle est chargée d'ouvrir le Centre paramédical de Batna en 1964 puis celui de Barika en 1965-67. Elle exerce à Touggourt entre 1972 et 1989. Pendant toutes ces années, elle relève à main levée les tatouages dessinés sur le visage des femmes qui le veulent bien et annote chaque dessin. En 1995, en Mauritanie où elle est envoyée, elle est frappée par certaines correspondance entre les tatouages des Aurès et de Oued R'hir et certains motifs décoratifs des tentes qu'elle visite. Elle en relève les dessins.