L'Algérie "vivement préoccupée" par les dérives et les exactions commises contre les populations du nord du Mali, appelle la communauté internationale à tout entreprendre pour mettre fin à ces crimes, a déclaré mardi à Genève, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. L'Algérie "vivement préoccupée" par les dérives et les exactions commises contre les populations du nord du Mali, appelle la communauté internationale à tout entreprendre pour mettre fin à ces crimes, a déclaré mardi à Genève, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Intervenant devant le segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'homme (CDH), le chef de la diplomatie algérienne a estimé que ces crimes mettent également en péril l'intégrité territoriale du Mali et compromettent l'avènement d'une paix durable dans le pays. La situation est des plus préoccupante pour les Touareg et les Arabes du Nord-Mali. Les populations civiles de ces régions sont victimes d'exactions des soldats maliens. De «graves abus», dont des meurtres, dans et autour de la ville de Niono (ouest), «une série d'exécutions sommaires» près de Mopti et Sévaré (centre), où sont également rapportées des «violences sexuelles contre des femmes», et dans d'autres localités dans «les zones d'affrontements», rapportent quotidiennement des médias. Les raisons de déchaînement de violence de l'armée malienne contre ces civils désarmés : ils sont suspectés de soutien aux groupes islamistes armés au temps de leur domination. En l'absence de données fiables, l'ampleur du phénomène reste difficilement quantifiable. Les ONG (Human Rights Watch, Amnesty International, Fédération internationale des droits de l'Homme), elles aussi, pointent du doigt les soldats maliens de s'en prendre aux ethnies arabes et touareg de cette région théâtre de l'intervention militaire française pour chasser les islamistes. Des cas d'exécution extrajudiciaire, sans aucune forme de jugement, de civils sans défense dont le seul tort est leur origine touareg et arabe, sont dénoncés par les ONG qui parlent d'un véritable génocide à ciel ouvert. Brûlures de cigarettes, à l'électricité, à l'acide, os brisés, marques de coups et de strangulation, balles dans le corps, violences sexuelles, sont entre autres les crimes commis par les soldats maliens. Pire, les exécutions quotidiennes continuent en prenant de plus grandes ampleurs au fur et à mesure que la guerre dans cette région s'intensifie. Des témoignages : des journalistes ont pu voir quatre «peaux blanches», à Gao et Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, portant des traces de torture : brûlures de cigarettes, à l'électricité, à l'acide, os brisés, marques de coups et de strangulation, balles dans le corps, violences sexuelles. Dans l'une des villes, un homme affirme qu'après l'avoir tabassé et brûlé à la cigarette, des soldats maliens lui ont versé de l'acide dans les narines. «C'est peut-être parce que je suis Tamashek (Touareg), je ne vois pas d'autre raison», juge-t-il. «Je sais qu'il n'est pas un islamiste», assure son médecin, qui lui prédit une courte existence : «L'acide va entraîner un rétrécissement de l'œsophage, voire un cancer». Ailleurs, une «peau blanche» gît sur son lit de douleur, des os brisés, plusieurs balles dans le corps. Là encore, l'armée a sévi, dit le jeune blessé. Son médecin précise qu'il a été violé. Paiement des rançons : une manne financière qui nourrit le terrorisme Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a abordé le paiement des rançons estimant que cette manne financière nourrit le terrorisme. «L'Algérie réitère son appel pour la pénalisation du paiement des rançons, une manne financière qui nourrit les activités criminelles des groupes terroristes. Nous attendons avec intérêt la présentation de l'étude finale sur la prise d'otages dans le contexte des droits de l'Homme», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne devant le segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'Homme. Le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué, à l'occasion, de rappeler la récente attaque perpétrée par un groupe terroriste, composé de huit nationalités, contre le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas. Dans une déclaration à la Radio nationale, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a révélé, que «le financement du terrorisme provient à 95 % du paiement des rançons». L'Algérie plaide depuis de nombreuses années pour la criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages, dans le cadre du parachèvement du dispositif légal international contre ce fléau. Selon Abdelkader Messahel, le protocole des Nations unies sur le financement du terrorisme et la Convention onusienne sur la prise d'otages sont restés flous sur la pénalisation du paiement des rançons. «C'est pour cela que l'Algérie a pris l'initiative au niveau africain et au niveau du Conseil de sécurité de l'Onu. Nous sommes parvenus à introduire deux paragraphes dans la résolution 19/04 relative à la lutte contre Al Qaïda et qui criminalise le paiement des rançons», a-t-il précisé récemment. Peu de gouvernements font cas de cette résolution de l'Onu. Pour la libération de quatre otages français enlevés au Niger en 2010, la France a payé une rançon d'environ 17 millions de dollars. Selon des indiscrétions, les rançons, comme toutes les rançons, ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite elles sont retournées, du moins une partie, aux terroristes islamistes. Les gouvernements espagnol et italiens eux aussi versé des rançons pour libérer leurs ressortissants détenus par des groupes armés opérant dans la région du Sahel. Intervenant devant le segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'homme (CDH), le chef de la diplomatie algérienne a estimé que ces crimes mettent également en péril l'intégrité territoriale du Mali et compromettent l'avènement d'une paix durable dans le pays. La situation est des plus préoccupante pour les Touareg et les Arabes du Nord-Mali. Les populations civiles de ces régions sont victimes d'exactions des soldats maliens. De «graves abus», dont des meurtres, dans et autour de la ville de Niono (ouest), «une série d'exécutions sommaires» près de Mopti et Sévaré (centre), où sont également rapportées des «violences sexuelles contre des femmes», et dans d'autres localités dans «les zones d'affrontements», rapportent quotidiennement des médias. Les raisons de déchaînement de violence de l'armée malienne contre ces civils désarmés : ils sont suspectés de soutien aux groupes islamistes armés au temps de leur domination. En l'absence de données fiables, l'ampleur du phénomène reste difficilement quantifiable. Les ONG (Human Rights Watch, Amnesty International, Fédération internationale des droits de l'Homme), elles aussi, pointent du doigt les soldats maliens de s'en prendre aux ethnies arabes et touareg de cette région théâtre de l'intervention militaire française pour chasser les islamistes. Des cas d'exécution extrajudiciaire, sans aucune forme de jugement, de civils sans défense dont le seul tort est leur origine touareg et arabe, sont dénoncés par les ONG qui parlent d'un véritable génocide à ciel ouvert. Brûlures de cigarettes, à l'électricité, à l'acide, os brisés, marques de coups et de strangulation, balles dans le corps, violences sexuelles, sont entre autres les crimes commis par les soldats maliens. Pire, les exécutions quotidiennes continuent en prenant de plus grandes ampleurs au fur et à mesure que la guerre dans cette région s'intensifie. Des témoignages : des journalistes ont pu voir quatre «peaux blanches», à Gao et Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, portant des traces de torture : brûlures de cigarettes, à l'électricité, à l'acide, os brisés, marques de coups et de strangulation, balles dans le corps, violences sexuelles. Dans l'une des villes, un homme affirme qu'après l'avoir tabassé et brûlé à la cigarette, des soldats maliens lui ont versé de l'acide dans les narines. «C'est peut-être parce que je suis Tamashek (Touareg), je ne vois pas d'autre raison», juge-t-il. «Je sais qu'il n'est pas un islamiste», assure son médecin, qui lui prédit une courte existence : «L'acide va entraîner un rétrécissement de l'œsophage, voire un cancer». Ailleurs, une «peau blanche» gît sur son lit de douleur, des os brisés, plusieurs balles dans le corps. Là encore, l'armée a sévi, dit le jeune blessé. Son médecin précise qu'il a été violé. Paiement des rançons : une manne financière qui nourrit le terrorisme Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a abordé le paiement des rançons estimant que cette manne financière nourrit le terrorisme. «L'Algérie réitère son appel pour la pénalisation du paiement des rançons, une manne financière qui nourrit les activités criminelles des groupes terroristes. Nous attendons avec intérêt la présentation de l'étude finale sur la prise d'otages dans le contexte des droits de l'Homme», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne devant le segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'Homme. Le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué, à l'occasion, de rappeler la récente attaque perpétrée par un groupe terroriste, composé de huit nationalités, contre le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas. Dans une déclaration à la Radio nationale, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a révélé, que «le financement du terrorisme provient à 95 % du paiement des rançons». L'Algérie plaide depuis de nombreuses années pour la criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d'otages, dans le cadre du parachèvement du dispositif légal international contre ce fléau. Selon Abdelkader Messahel, le protocole des Nations unies sur le financement du terrorisme et la Convention onusienne sur la prise d'otages sont restés flous sur la pénalisation du paiement des rançons. «C'est pour cela que l'Algérie a pris l'initiative au niveau africain et au niveau du Conseil de sécurité de l'Onu. Nous sommes parvenus à introduire deux paragraphes dans la résolution 19/04 relative à la lutte contre Al Qaïda et qui criminalise le paiement des rançons», a-t-il précisé récemment. Peu de gouvernements font cas de cette résolution de l'Onu. Pour la libération de quatre otages français enlevés au Niger en 2010, la France a payé une rançon d'environ 17 millions de dollars. Selon des indiscrétions, les rançons, comme toutes les rançons, ont été payées indirectement. Elles ont terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite elles sont retournées, du moins une partie, aux terroristes islamistes. Les gouvernements espagnol et italiens eux aussi versé des rançons pour libérer leurs ressortissants détenus par des groupes armés opérant dans la région du Sahel.