Le chef terroriste, Mokhtar Belmokhtar, de la katiba « Les signataires par le sang » est-il tombé sous les balles de l'armée tchadienne dans le Nord du Mali ? L'armée tchadienne a annoncé avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali. Vendredi, elle annonçait la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, autre redoutable chef terroriste de l'Aqmi. La mort des deux chefs terroristes n'est ni confirmée, ni infirmée par Alger, Paris ou Bamako. Le chef terroriste, Mokhtar Belmokhtar, de la katiba « Les signataires par le sang » est-il tombé sous les balles de l'armée tchadienne dans le Nord du Mali ? L'armée tchadienne a annoncé avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali. Vendredi, elle annonçait la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, autre redoutable chef terroriste de l'Aqmi. La mort des deux chefs terroristes n'est ni confirmée, ni infirmée par Alger, Paris ou Bamako. «Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai », samedi à 12h locales et GMT, a affirmé samedi soir l'armée tchadienne dans un communiqué, précisant que « plusieurs terroristes ont été tués », dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit « le borgne ». Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante. Il avait revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas le 16 janvier, quelques jours après l'intervention militaire française au Mali, suivie d'une prise d'otages. Bilan de l'attaque : 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont 3 Américains et 1 Algérien, y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et 3 arrêtés. Le parcours de ce terroriste est atypique. Né en 1972, il part à l'âge de 17 ans pour l'Arabie saoudite, le pays de transit des candidats au djihad en Afghanistan, où il passe par des camps d'entraînement et participe à des combats. Touché par un éclat d'obus, il perd un œil et gagne un surnom : «le borgne ». Il est de retour chez lui au début des années 90. L'Algérie vient de basculer dans la guerre civile. À Ghardaïa, il crée la katiba Echahada, la « brigade du martyre ». En 1993, il tue 13 policiers. C'est d'après les comptes rendus de ses procès par contumace, son principal fait d'armes de la guerre civile. Sa katiba est proche des GIA, les groupes islamiques armés accusés de massacres à grande échelle à partir de 1996. Elle rejoint le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à sa création, deux ans plus tard. L'expérience acquise, il est le chef de zone 9, le Sud algérien. "Monsieur Malboro" Le djihadiste a pris l'habitude d'effectuer des séjours au Mali pour se procurer des armes et des munitions provenant des stocks de l'armée de Bamako et de se livrer à la contrebande, notamment de cigarettes, lui vaut le surnom de « Monsieur Marlboro ». Drogue, diamants, armes ou migrants, Mokhtar Belmokhtar règne sur la contrebande dans le désert. En 2003, il est mêlé avec le groupe d'El Para à la prise d'otage de 17 motards allemands et autrichiens en virée dans le sud du Sahara. Les touristes sont libérés contre le versement de cinq millions d'euros selon la Télévision publique allemande. Sa katibat compte de 200 à 300 combattants. En décembre dernier, il annonce sa rupture avec AQMI et la formation de sa nouvelle katiba baptisée « Les signataires par le sang » qui s'est rapproché du Mujao. Si la mort de ces deux chefs terroristes est confirmée, les experts de la lutte anti-terroriste estiment que ce serait un rude revers pour l'ensemble des djihadistes opérant dans la région. Avant la mort de Mokhtar Belmokhtat dit « le borgne », l'armée tchadienne avançait avec certitude avoir abattu le chef terroriste Abou Zeid. Mais selon la rébellion touarègue et une source des renseignements francais, il aurait été tué par les forces françaises au nord du Mali. L'armée française a confirmé qu'un raid aérien français dans la zone d'In Sensa avait détruit six véhicules identifiés comme étant des objectifs militaires. Les cadres dirigeants du Mouvement rebelle touareg MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ainsi que des notables de la ville de Kidal, affirment, quant à eux, que 45 combattants d'AQMI et du groupe islamiste Ançar Eddine sont morts durant le raid français. Le MNLA indique en outre que ses combattants, qui épaulent les Forces spéciales françaises dans le désert, auraient ensuite fait sept prisonniers parmi les survivants du raid. «Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai », samedi à 12h locales et GMT, a affirmé samedi soir l'armée tchadienne dans un communiqué, précisant que « plusieurs terroristes ont été tués », dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit « le borgne ». Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), organisation avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante. Il avait revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas le 16 janvier, quelques jours après l'intervention militaire française au Mali, suivie d'une prise d'otages. Bilan de l'attaque : 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont 3 Américains et 1 Algérien, y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et 3 arrêtés. Le parcours de ce terroriste est atypique. Né en 1972, il part à l'âge de 17 ans pour l'Arabie saoudite, le pays de transit des candidats au djihad en Afghanistan, où il passe par des camps d'entraînement et participe à des combats. Touché par un éclat d'obus, il perd un œil et gagne un surnom : «le borgne ». Il est de retour chez lui au début des années 90. L'Algérie vient de basculer dans la guerre civile. À Ghardaïa, il crée la katiba Echahada, la « brigade du martyre ». En 1993, il tue 13 policiers. C'est d'après les comptes rendus de ses procès par contumace, son principal fait d'armes de la guerre civile. Sa katiba est proche des GIA, les groupes islamiques armés accusés de massacres à grande échelle à partir de 1996. Elle rejoint le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à sa création, deux ans plus tard. L'expérience acquise, il est le chef de zone 9, le Sud algérien. "Monsieur Malboro" Le djihadiste a pris l'habitude d'effectuer des séjours au Mali pour se procurer des armes et des munitions provenant des stocks de l'armée de Bamako et de se livrer à la contrebande, notamment de cigarettes, lui vaut le surnom de « Monsieur Marlboro ». Drogue, diamants, armes ou migrants, Mokhtar Belmokhtar règne sur la contrebande dans le désert. En 2003, il est mêlé avec le groupe d'El Para à la prise d'otage de 17 motards allemands et autrichiens en virée dans le sud du Sahara. Les touristes sont libérés contre le versement de cinq millions d'euros selon la Télévision publique allemande. Sa katibat compte de 200 à 300 combattants. En décembre dernier, il annonce sa rupture avec AQMI et la formation de sa nouvelle katiba baptisée « Les signataires par le sang » qui s'est rapproché du Mujao. Si la mort de ces deux chefs terroristes est confirmée, les experts de la lutte anti-terroriste estiment que ce serait un rude revers pour l'ensemble des djihadistes opérant dans la région. Avant la mort de Mokhtar Belmokhtat dit « le borgne », l'armée tchadienne avançait avec certitude avoir abattu le chef terroriste Abou Zeid. Mais selon la rébellion touarègue et une source des renseignements francais, il aurait été tué par les forces françaises au nord du Mali. L'armée française a confirmé qu'un raid aérien français dans la zone d'In Sensa avait détruit six véhicules identifiés comme étant des objectifs militaires. Les cadres dirigeants du Mouvement rebelle touareg MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ainsi que des notables de la ville de Kidal, affirment, quant à eux, que 45 combattants d'AQMI et du groupe islamiste Ançar Eddine sont morts durant le raid français. Le MNLA indique en outre que ses combattants, qui épaulent les Forces spéciales françaises dans le désert, auraient ensuite fait sept prisonniers parmi les survivants du raid.