«L'Algérie est actuellement le plus vieux négociateur pour l'accès à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Nous faisons du tort à notre pays et à son image en n'expliquant pas pourquoi ça bloque » a fait observer hier à Alger Mouloud Hedir, consultant auprès du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et ancien directeur général du commerce extérieur de 1996 à 2001, au sujet du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Hedir était l'invité du Forum économique d'El Moudjahid, pour débattre de l'évolution du système de commerce extérieur et du dossier d'accession de l'Algérie à l'OMC. Ce n'est pas la seule critique que le conférencier emettra du reste sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il insistera en tous cas sur l'importance de dire exactement sur quel obstacle achoppe l'adhésion mais également d'assumer publiquement ses choix. Et d'expliquer que « l'Algérie peut refuser d'accéder à l'OMC pour X raison mais à charge pour elle de motiver publiquement ce refus en disant clairement que telle condition ne nous arrange guère. Tout le monde alors comprendra ». « La Chine, a-t-il ajouté, qui était avant l'Algérie le vieux négociateur, a fini au terme d'un processus de négociations ardu avec l'OMC, par dire non à l'adhésion tout en expliquant pourquoi. Elle, qui est un pays où vivent 600.000 paysans, s'était rendu compte que les conditions qui lui sont imposées sur les concessions de terres agricoles, étaient impossibles à satisfaire car elles risquaient de destructurer l'agriculture ». « Une fois ce refus catégorique exprimé par les Chinois, l'OMC a revu sa position et la Chine a été enfin admise en 2001 » a-t-il rappelé. Le conférencier a à peine laissé entendre que la non adhésion de l'Algérie à cette organisation du commerce mondiale traduit un manque de volonté politique. Et Mouloud Hedir d'asséner « on a raté le premier rendez-vous avec l'OMC fin 1994, lors des accords de Marrakech au moment de la création de cette organisation, l'entrée à l'OMC était très simple, on y accédait en faisant acte de candidature, beaucoup de pays aficains ont pu y accéder à cette époque, mais depuis, il y a eu un durcissement des conditions d'entrée ». Soulevant la problématique des pays pétroliers, le conférencier soulignera que tous les pays qui ne l'ont pas encore fait, veulent adhérer à l'OMC, rappelant que des pays pétroliers comme le Vénézula, le Mexique ont rejoint l'Organisation du commerce mondial. « L'Iran, la Libye et l'Irak auraient bien voulu le faire mais ils en sont empêchés politiquement » a-t-il expliqué. « L'originalité de l'OMC est qu'elle impose des règles négociées même si elles sont injustes, elles s'appliquent à tout le monde et un pays qui s'estime lésé peut solliciter un arbitrage ». Selon lui « 97 % des flux mondiaux se font dans l'espace de l'OMC ». « L'Algérie, a-t-il ajouté, ne peut se permettre de rester en dehors ». Plus loin il fera remarquer « que peut-être l'OMC n'est pas interessée pour inclure notre pays puisque l'économie algérienne est une économie ouverte » (qui importe diverses marchandises de tous les pays du monde). « Si le port d'Alger s'arrête de fonctionner pendant 3 jours, ça va avoir des répecussions immédiates dans tout le pays » a-t-il noté. Hedir estime que « l'Accord d'association avec l'Union euroépenne » ne peut pas « nous aider à adhérer à l'OMC comme ça été dit ». Il ne pense pas non plus que c'est cet accord qui est derrière le blocage de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC comme l'avait soutenu l'ex- ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. Pour lui il faut que « l'Algérie se réapproprie le commerce extérieur ». Tout en estimant que l'économie algérienne est une économie « ouverte », le conférencier soutient que cette ouverture n'est pas « assumée ». Il a estimé que la règle des 49/51 est anti-économique, en ce sens qu'elle décourage l'investisseur étranger à venir produire chez nous. « Dès le moment dira-t-il où vous lui posez des conditions draconniennes, il se dira pouquoi produire en Algérie des choses qu'il peut nous vendre à partir de chez lui ». Revenant sur la question des subventions, Hedir estime que « l'Algérie subventionne des produits importés dont le bénéfice va directement à l'exploitant étranger ». « Ailleurs on fait des tarifs douaniers pour limiter l'importation d'un produit, chez nous on fait le contraire, il faut certes aider les couches défavorisées mais il faut trouver d'autres mécanismes, il y a beaucoup de gens qui peuvent acheter le pain à son prix réel » a-t-il insisté. Selon lui l'Algérie « doit avoir le courage de poser sur la table des négociations avec l'OMC tous les problèmes, y compris le statut des entreprises publiques auxquelles on a assigné une fonction bien précise, Sonatrach compris.» «L'Algérie est actuellement le plus vieux négociateur pour l'accès à l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Nous faisons du tort à notre pays et à son image en n'expliquant pas pourquoi ça bloque » a fait observer hier à Alger Mouloud Hedir, consultant auprès du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et ancien directeur général du commerce extérieur de 1996 à 2001, au sujet du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Hedir était l'invité du Forum économique d'El Moudjahid, pour débattre de l'évolution du système de commerce extérieur et du dossier d'accession de l'Algérie à l'OMC. Ce n'est pas la seule critique que le conférencier emettra du reste sur le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il insistera en tous cas sur l'importance de dire exactement sur quel obstacle achoppe l'adhésion mais également d'assumer publiquement ses choix. Et d'expliquer que « l'Algérie peut refuser d'accéder à l'OMC pour X raison mais à charge pour elle de motiver publiquement ce refus en disant clairement que telle condition ne nous arrange guère. Tout le monde alors comprendra ». « La Chine, a-t-il ajouté, qui était avant l'Algérie le vieux négociateur, a fini au terme d'un processus de négociations ardu avec l'OMC, par dire non à l'adhésion tout en expliquant pourquoi. Elle, qui est un pays où vivent 600.000 paysans, s'était rendu compte que les conditions qui lui sont imposées sur les concessions de terres agricoles, étaient impossibles à satisfaire car elles risquaient de destructurer l'agriculture ». « Une fois ce refus catégorique exprimé par les Chinois, l'OMC a revu sa position et la Chine a été enfin admise en 2001 » a-t-il rappelé. Le conférencier a à peine laissé entendre que la non adhésion de l'Algérie à cette organisation du commerce mondiale traduit un manque de volonté politique. Et Mouloud Hedir d'asséner « on a raté le premier rendez-vous avec l'OMC fin 1994, lors des accords de Marrakech au moment de la création de cette organisation, l'entrée à l'OMC était très simple, on y accédait en faisant acte de candidature, beaucoup de pays aficains ont pu y accéder à cette époque, mais depuis, il y a eu un durcissement des conditions d'entrée ». Soulevant la problématique des pays pétroliers, le conférencier soulignera que tous les pays qui ne l'ont pas encore fait, veulent adhérer à l'OMC, rappelant que des pays pétroliers comme le Vénézula, le Mexique ont rejoint l'Organisation du commerce mondial. « L'Iran, la Libye et l'Irak auraient bien voulu le faire mais ils en sont empêchés politiquement » a-t-il expliqué. « L'originalité de l'OMC est qu'elle impose des règles négociées même si elles sont injustes, elles s'appliquent à tout le monde et un pays qui s'estime lésé peut solliciter un arbitrage ». Selon lui « 97 % des flux mondiaux se font dans l'espace de l'OMC ». « L'Algérie, a-t-il ajouté, ne peut se permettre de rester en dehors ». Plus loin il fera remarquer « que peut-être l'OMC n'est pas interessée pour inclure notre pays puisque l'économie algérienne est une économie ouverte » (qui importe diverses marchandises de tous les pays du monde). « Si le port d'Alger s'arrête de fonctionner pendant 3 jours, ça va avoir des répecussions immédiates dans tout le pays » a-t-il noté. Hedir estime que « l'Accord d'association avec l'Union euroépenne » ne peut pas « nous aider à adhérer à l'OMC comme ça été dit ». Il ne pense pas non plus que c'est cet accord qui est derrière le blocage de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC comme l'avait soutenu l'ex- ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. Pour lui il faut que « l'Algérie se réapproprie le commerce extérieur ». Tout en estimant que l'économie algérienne est une économie « ouverte », le conférencier soutient que cette ouverture n'est pas « assumée ». Il a estimé que la règle des 49/51 est anti-économique, en ce sens qu'elle décourage l'investisseur étranger à venir produire chez nous. « Dès le moment dira-t-il où vous lui posez des conditions draconniennes, il se dira pouquoi produire en Algérie des choses qu'il peut nous vendre à partir de chez lui ». Revenant sur la question des subventions, Hedir estime que « l'Algérie subventionne des produits importés dont le bénéfice va directement à l'exploitant étranger ». « Ailleurs on fait des tarifs douaniers pour limiter l'importation d'un produit, chez nous on fait le contraire, il faut certes aider les couches défavorisées mais il faut trouver d'autres mécanismes, il y a beaucoup de gens qui peuvent acheter le pain à son prix réel » a-t-il insisté. Selon lui l'Algérie « doit avoir le courage de poser sur la table des négociations avec l'OMC tous les problèmes, y compris le statut des entreprises publiques auxquelles on a assigné une fonction bien précise, Sonatrach compris.»