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Facteurs de risque, traitements et vaccin
Cancer du col de l'utérus
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 05 - 2013

Les papillomavirus sont une cause nécessaire mais non suffisante de ce cancer. D'autres conditions peuvent intervenir comme le tabagisme, la multiplication des partenaires sexuels.
Les papillomavirus sont une cause nécessaire mais non suffisante de ce cancer. D'autres conditions peuvent intervenir comme le tabagisme, la multiplication des partenaires sexuels.
Les principaux facteurs de risque
Certains facteurs de risque peuvent accroître le risque qu'une femme soit atteinte d'un cancer du col de l'utérus. Parmi ces derniers, on peut citer :
- Une infection par certains types de papillomavirus humain (HPV) : Aujourd'hui, on estime que la quasi-totalité des cancers du col de l'utérus est liée aux papillomavirus. Les papillomavirus (HPV) sont une cause nécessaire mais non suffisante du cancer du col utérin. S'ils sont éliminés chez la plupart des femmes, ils persistent chez d'autres et participent au développement d'un cancer du col de l'utérus. Les souches les plus virulentes sont les HPV 16 et 18 ;- Le fait de ne pas être régulièrement suivi par frottis :
Le cancer du col de l'utérus évolue très lentement à partir de lésions précancéreuses. Pris en charge et traité à un stade précoce d'anomalie, il n'évolue pas jusqu'au stade cancéreux. Un dépistage régulier par frottis (pour toutes les femmes de 25 à 65 ans tous les 3 ans après deux frottis normaux à un an d'intervalle) permet une bonne protection.
- La multiplication des partenaires sexuels : Le fait de devenir active sexuellement à un jeune âge et d'avoir de nombreux partenaires sexuels multiplient les risques d'infections par les papillomavirus les plus virulents et augmente, donc, le risque de cancer du col de l'utérus ;
- Le tabagisme actif ( 15 cigarettes par jour) ou passif et l'utilisation sur le long terme de contraceptifs oraux ( 5 ans) ;
- Certaines infections sexuellement transmissibles notamment à Chlamydia trachomatis ou Herpes simplex virus de type 2 (herpès génital) ;- Un système immunitaire affaibli à cause de médicaments qui inhibent le système immunitaire ou de la présence d'une infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH).- Le fait d'être la fille d'une femme qui a pris du diéthylstilbestrol (DES), un médicament, lors de sa grossesse. Le fait d'avoir eu des grossesses multiples à terme (multiparité) ;
- Certains facteurs alimentaires ont été suspectés, notamment les carences en vitamine B6, B12 et en folates. A contrario, un régime riche en fruits et légumes diminuerait le risque.
Les symptômes du cancer du col de l'utérus
Le plus souvent, le cancer du col de l'utérus est dénué de symptômes. Il est ainsi découvert par frottis en l'absence de signe d'alerte. Quelquefois cependant, des signes cliniques relativement discrets doivent conduire à consulter rapidement.
La plupart des cancers du col de l'utérus sont dénués de symptômes, cependant, certaines formes donnent lieu à des saignements ou des pertes inhabituelles. Face à ces symptômes, il convient de consulter votre médecin même si le dernier frottis était négatif.
Découvert fortuitement le plus souvent...
La très grande majorité des lésions cancéreuses du col de l'utérus sont découvertes fortuitement à l'occasion d'un frottis dans le cadre d'une consultation gynécologique ou même d'une consultation de médecine générale.
Mais encore trop souvent, ce dépistage régulier n'est pas réalisé régulièrement chez certaines femmes. Les différentes enquêtes ont constaté une répartition inégalitaire de la réalisation de ces frottis avec parfois une répétition annuelle de l'examen chez des femmes à faible risque et des populations à risque n'ayant subi aucun examen gynécologique.
Enfin, la pratique du frottis cervico-vaginal est trop souvent abandonnée après 50 ans, alors que le risque de cancer du col de l'utérus augmente après cet âge... Cependant, quelquefois, des signes peuvent alerter. Découvrez les sans attendre.
Les signes qui doivent alerter
Relativement discrets, certains signes doivent vous alerter. Il s'agit essentiellement de pertes anormales : des saignements légers survenant entre les règles ou après la ménopause, petites pertes rosées ou brunâtres... Ces problèmes peuvent être provoqués par des micro-traumatismes : rapports sexuels, voyages, toilettes...
Ces signes doivent vous amener à consulter.
Un examen gynécologique pourra alors vous rassurer ou détecter au plus vite une tumeur, dont le stade de développement sera précisé par d'autres examens (bilan d'extension de la tumeur).
Du diagnostic au traitement
Frottis, colposcopie, conisation... la prise en charge des lésions et du cancer du col recèle de nombreux termes barbares que nous vous proposons d'éclaircir.
Panorama de la prise en charge
La quasi-totalité des cancers du col de l'utérus est due à l'infection par un virus dit papillomavirus. Le plus souvent, l'organisme va éliminer spontanément ce virus mais parfois, l'infection persiste. Des lésions au niveau du col entraînent des anomalies des cellules sur une zone privilégié et vulnérable : la zone de transformation. Les cellules infectées subissent alors des modifications morphologiques qui sont détectées à l'occasion des frottis. Ce sont ces anomalies qui potentiellement peuvent évoluer vers un cancer.
Du frottis au diagnostic
En cas de frottis anormal, une colposcopie peut être pratiquée. Cet examen du col, effectué avec une loupe grossissante, permet de visualiser les lésions sous forme de "taches" qui peuvent alors être prélevées. Grâce à ces biopsies, on peut préciser la nature exacte des lésions :
Lésion de bas grade appelée encore condylome plan - dysplasie légère ou CIN de grade 1 ; Lésion de haut grade appelée dysplasie moyenne à sévère ou CIN de grade 2 ou 3. Parfois, des anomalies des cellules non spécifiques sont retrouvées. Il s'agit d'anomalies le plus souvent réactionnelles qui ne sont pas sous-tendues par une vraie lésion. Ces anomalies sont encore appelées Ascus (atypies cellulaires de nature mal définie).
Ces lésions sont considérées à des degrés divers comme des anomalies à risque de cancer. Non-détectées, elles peuvent faire le lit du cancer du col dans un laps de temps relativement long.
Le traitement des lésions
induites par les HPV
Lorsqu'on parle de traitement, on préfère ne pas parler d'infection à papillomavirus mais plutôt de lésion induite par les papillomavirus. En effet, il n'existe pas encore de traitement de l'infection latente. La prise en charge cible ainsi les conséquences et les effets du virus sur la muqueuse, c'est-à-dire des lésions induites par le virus.
Lorsqu'il s'agit de condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de coq), on dispose de stimulateurs de l'immunité locale, sous forme de crème et de traitements médicaux destructeurs des lésions. Lorsque les lésions sont très étendues ou situées sur plusieurs sites (anus, vagin, col, vulve), on peut avoir recours à leur destruction au laser, ce qui permet de traiter toutes les anomalies en une seule fois. Ce geste se fait alors au bloc opératoire avec une anesthésie.
Le traitement des condylomes acuminés par des méthodes chimiques ou chirurgicales donne de bons résultats sur le plan de la cicatrisation et sur le plan esthétique. La pleine réussite de la prise en charge dépend de la localisation des condylomes, de leur étendue et du profil immunitaire de la patiente.
Lorsqu'il s'agit d'une dysplasie légère (CIN1), le traitement ne s'impose pas toujours car ces lésions peuvent disparaître spontanément après quelques mois. Si pour des raisons personnelles, la patiente souhaite être traitée, ces lésions lorsqu'elles sont situées à l'extérieur du col sont détruites par vaporisation au laser. Avec cette technique, la réussite du traitement est de l'ordre de 85 à 90%. Ce geste simple se pratique en ambulatoire avec ou sans anesthésie locale.
Lorsque la malade présente un frottis évoquant une lésion précancéreuse (CIN2-3), le traitement consiste à enlever la lésion. Ne nécessitant pas d'hospitalisation prolongée, ce geste simple qui se pratique sous anesthésie locale permet d'éradiquer définitivement ces lésions dans 95 % des cas. Le volume du col est en général conservé ce qui ne compromet pas chez ces jeunes femmes leur fécondité ou leur avenir obstétrical.
Chacun de ces traitements est assorti d'un suivi post-thérapeutique pour s'assurer de la disparition du virus ou de sa non-évolution. Ce suivi est essentiellement basé sur des frottis et des colposcopies de contrôle. Le test HPV devrait rapidement faire son entrée dans ce type de suivi.
Traitement du cancer
Le nombre de cancer du col de l'utérus n'a cessé de décroître depuis 20 ans. On dénombre, cependant, encore plus de 3.000 nouveaux cas par an. Lors du congrès Eurogin 2003, le Pr. Joseph Monsonego estimait qu'environ 65 % de ces femmes n'avait jamais eu de dépistage et 30 à 35 % avaient été faussement rassurées par des frottis étiquetés normaux.Ainsi, lorsque le diagnostic est établi, un bilan de l'étendue du cancer est réalisé. Il guidera le traitement, qui repose principalement sur la chirurgie et la radiothérapie.
Dans certains cas, ce schéma thérapeutique peut être complété par une chimiothérapie.La radiothérapie peut prendre la forme d'une curiethérapie utérovaginale.
Cette technique repose sur la mise en place d'une source radioactive au contact direct de la tumeur, dans la cavité utérine et le vagin.
Cette opération est réalisée sous anesthésie générale.Lorsque le cancer est confiné au col, l'intervention peut se limiter chez la femme jeune désirant encore des enfants à une simple conisation (ou amputation du col) sous couvert d'une surveillance attentive. Chez la femme plus âgée, l'ablation de l'utérus (hystérectomie totale simple) est réalisée.
Dans des formes plus avancées, la prise en charge peut nécessiter une chirurgie plus large éventuellement associée à une radiothérapie externe de la zone pelvienne.
Les principaux facteurs de risque
Certains facteurs de risque peuvent accroître le risque qu'une femme soit atteinte d'un cancer du col de l'utérus. Parmi ces derniers, on peut citer :
- Une infection par certains types de papillomavirus humain (HPV) : Aujourd'hui, on estime que la quasi-totalité des cancers du col de l'utérus est liée aux papillomavirus. Les papillomavirus (HPV) sont une cause nécessaire mais non suffisante du cancer du col utérin. S'ils sont éliminés chez la plupart des femmes, ils persistent chez d'autres et participent au développement d'un cancer du col de l'utérus. Les souches les plus virulentes sont les HPV 16 et 18 ;- Le fait de ne pas être régulièrement suivi par frottis :
Le cancer du col de l'utérus évolue très lentement à partir de lésions précancéreuses. Pris en charge et traité à un stade précoce d'anomalie, il n'évolue pas jusqu'au stade cancéreux. Un dépistage régulier par frottis (pour toutes les femmes de 25 à 65 ans tous les 3 ans après deux frottis normaux à un an d'intervalle) permet une bonne protection.
- La multiplication des partenaires sexuels : Le fait de devenir active sexuellement à un jeune âge et d'avoir de nombreux partenaires sexuels multiplient les risques d'infections par les papillomavirus les plus virulents et augmente, donc, le risque de cancer du col de l'utérus ;
- Le tabagisme actif ( 15 cigarettes par jour) ou passif et l'utilisation sur le long terme de contraceptifs oraux ( 5 ans) ;
- Certaines infections sexuellement transmissibles notamment à Chlamydia trachomatis ou Herpes simplex virus de type 2 (herpès génital) ;- Un système immunitaire affaibli à cause de médicaments qui inhibent le système immunitaire ou de la présence d'une infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH).- Le fait d'être la fille d'une femme qui a pris du diéthylstilbestrol (DES), un médicament, lors de sa grossesse. Le fait d'avoir eu des grossesses multiples à terme (multiparité) ;
- Certains facteurs alimentaires ont été suspectés, notamment les carences en vitamine B6, B12 et en folates. A contrario, un régime riche en fruits et légumes diminuerait le risque.
Les symptômes du cancer du col de l'utérus
Le plus souvent, le cancer du col de l'utérus est dénué de symptômes. Il est ainsi découvert par frottis en l'absence de signe d'alerte. Quelquefois cependant, des signes cliniques relativement discrets doivent conduire à consulter rapidement.
La plupart des cancers du col de l'utérus sont dénués de symptômes, cependant, certaines formes donnent lieu à des saignements ou des pertes inhabituelles. Face à ces symptômes, il convient de consulter votre médecin même si le dernier frottis était négatif.
Découvert fortuitement le plus souvent...
La très grande majorité des lésions cancéreuses du col de l'utérus sont découvertes fortuitement à l'occasion d'un frottis dans le cadre d'une consultation gynécologique ou même d'une consultation de médecine générale.
Mais encore trop souvent, ce dépistage régulier n'est pas réalisé régulièrement chez certaines femmes. Les différentes enquêtes ont constaté une répartition inégalitaire de la réalisation de ces frottis avec parfois une répétition annuelle de l'examen chez des femmes à faible risque et des populations à risque n'ayant subi aucun examen gynécologique.
Enfin, la pratique du frottis cervico-vaginal est trop souvent abandonnée après 50 ans, alors que le risque de cancer du col de l'utérus augmente après cet âge... Cependant, quelquefois, des signes peuvent alerter. Découvrez les sans attendre.
Les signes qui doivent alerter
Relativement discrets, certains signes doivent vous alerter. Il s'agit essentiellement de pertes anormales : des saignements légers survenant entre les règles ou après la ménopause, petites pertes rosées ou brunâtres... Ces problèmes peuvent être provoqués par des micro-traumatismes : rapports sexuels, voyages, toilettes...
Ces signes doivent vous amener à consulter.
Un examen gynécologique pourra alors vous rassurer ou détecter au plus vite une tumeur, dont le stade de développement sera précisé par d'autres examens (bilan d'extension de la tumeur).
Du diagnostic au traitement
Frottis, colposcopie, conisation... la prise en charge des lésions et du cancer du col recèle de nombreux termes barbares que nous vous proposons d'éclaircir.
Panorama de la prise en charge
La quasi-totalité des cancers du col de l'utérus est due à l'infection par un virus dit papillomavirus. Le plus souvent, l'organisme va éliminer spontanément ce virus mais parfois, l'infection persiste. Des lésions au niveau du col entraînent des anomalies des cellules sur une zone privilégié et vulnérable : la zone de transformation. Les cellules infectées subissent alors des modifications morphologiques qui sont détectées à l'occasion des frottis. Ce sont ces anomalies qui potentiellement peuvent évoluer vers un cancer.
Du frottis au diagnostic
En cas de frottis anormal, une colposcopie peut être pratiquée. Cet examen du col, effectué avec une loupe grossissante, permet de visualiser les lésions sous forme de "taches" qui peuvent alors être prélevées. Grâce à ces biopsies, on peut préciser la nature exacte des lésions :
Lésion de bas grade appelée encore condylome plan - dysplasie légère ou CIN de grade 1 ; Lésion de haut grade appelée dysplasie moyenne à sévère ou CIN de grade 2 ou 3. Parfois, des anomalies des cellules non spécifiques sont retrouvées. Il s'agit d'anomalies le plus souvent réactionnelles qui ne sont pas sous-tendues par une vraie lésion. Ces anomalies sont encore appelées Ascus (atypies cellulaires de nature mal définie).
Ces lésions sont considérées à des degrés divers comme des anomalies à risque de cancer. Non-détectées, elles peuvent faire le lit du cancer du col dans un laps de temps relativement long.
Le traitement des lésions
induites par les HPV
Lorsqu'on parle de traitement, on préfère ne pas parler d'infection à papillomavirus mais plutôt de lésion induite par les papillomavirus. En effet, il n'existe pas encore de traitement de l'infection latente. La prise en charge cible ainsi les conséquences et les effets du virus sur la muqueuse, c'est-à-dire des lésions induites par le virus.
Lorsqu'il s'agit de condylomes acuminés (végétations vénériennes ou crêtes de coq), on dispose de stimulateurs de l'immunité locale, sous forme de crème et de traitements médicaux destructeurs des lésions. Lorsque les lésions sont très étendues ou situées sur plusieurs sites (anus, vagin, col, vulve), on peut avoir recours à leur destruction au laser, ce qui permet de traiter toutes les anomalies en une seule fois. Ce geste se fait alors au bloc opératoire avec une anesthésie.
Le traitement des condylomes acuminés par des méthodes chimiques ou chirurgicales donne de bons résultats sur le plan de la cicatrisation et sur le plan esthétique. La pleine réussite de la prise en charge dépend de la localisation des condylomes, de leur étendue et du profil immunitaire de la patiente.
Lorsqu'il s'agit d'une dysplasie légère (CIN1), le traitement ne s'impose pas toujours car ces lésions peuvent disparaître spontanément après quelques mois. Si pour des raisons personnelles, la patiente souhaite être traitée, ces lésions lorsqu'elles sont situées à l'extérieur du col sont détruites par vaporisation au laser. Avec cette technique, la réussite du traitement est de l'ordre de 85 à 90%. Ce geste simple se pratique en ambulatoire avec ou sans anesthésie locale.
Lorsque la malade présente un frottis évoquant une lésion précancéreuse (CIN2-3), le traitement consiste à enlever la lésion. Ne nécessitant pas d'hospitalisation prolongée, ce geste simple qui se pratique sous anesthésie locale permet d'éradiquer définitivement ces lésions dans 95 % des cas. Le volume du col est en général conservé ce qui ne compromet pas chez ces jeunes femmes leur fécondité ou leur avenir obstétrical.
Chacun de ces traitements est assorti d'un suivi post-thérapeutique pour s'assurer de la disparition du virus ou de sa non-évolution. Ce suivi est essentiellement basé sur des frottis et des colposcopies de contrôle. Le test HPV devrait rapidement faire son entrée dans ce type de suivi.
Traitement du cancer
Le nombre de cancer du col de l'utérus n'a cessé de décroître depuis 20 ans. On dénombre, cependant, encore plus de 3.000 nouveaux cas par an. Lors du congrès Eurogin 2003, le Pr. Joseph Monsonego estimait qu'environ 65 % de ces femmes n'avait jamais eu de dépistage et 30 à 35 % avaient été faussement rassurées par des frottis étiquetés normaux.Ainsi, lorsque le diagnostic est établi, un bilan de l'étendue du cancer est réalisé. Il guidera le traitement, qui repose principalement sur la chirurgie et la radiothérapie.
Dans certains cas, ce schéma thérapeutique peut être complété par une chimiothérapie.La radiothérapie peut prendre la forme d'une curiethérapie utérovaginale.
Cette technique repose sur la mise en place d'une source radioactive au contact direct de la tumeur, dans la cavité utérine et le vagin.
Cette opération est réalisée sous anesthésie générale.Lorsque le cancer est confiné au col, l'intervention peut se limiter chez la femme jeune désirant encore des enfants à une simple conisation (ou amputation du col) sous couvert d'une surveillance attentive. Chez la femme plus âgée, l'ablation de l'utérus (hystérectomie totale simple) est réalisée.
Dans des formes plus avancées, la prise en charge peut nécessiter une chirurgie plus large éventuellement associée à une radiothérapie externe de la zone pelvienne.


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