N'ayant pu se tenir fin avril dernier, l'assemblée générale des avocats d'Alger a eu lieu finalement hier à la salle de conférences de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), place du 1er Mai. Cette réunion des robes noires a été marquée par une anarchie au niveau de l'organisation. Un certain Me Amara, qui aurait été radié du bâtonnat a sérieusement perturbé les travaux de l'AG. N'ayant pu se tenir fin avril dernier, l'assemblée générale des avocats d'Alger a eu lieu finalement hier à la salle de conférences de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), place du 1er Mai. Cette réunion des robes noires a été marquée par une anarchie au niveau de l'organisation. Un certain Me Amara, qui aurait été radié du bâtonnat a sérieusement perturbé les travaux de l'AG. Prenant la parole contre le gré de Maître Abdelmadjid Sellini, bâtonnier d'Alger, cet avocat a lancé des critiques acerbes sur le bâtonnier, mais s'étant exprimé à vive voix, loin du micro, ses paroles ont été noyées par les cris et les protestations des présents. Me Sellini voit dans l'attitude de Me Amara comme « la preuve qu'il y a volonté d'attenter à la réputation des avocats ». Un mouvement indescriptible de désordre a pris un moment possession de la salle. La journaliste de TSA s'est vue confisquée son appareil photo, et les cameramen des TV privées furent bousculés. Me Sellini a été contraint de recourir à un vote de l'AG, pour obtenir l'expulsion du concerné. Pour lui « l'AG se déroule en présence des journalistes par souci de transparence et non pour être perturbée ». Malgré un vote massif à main levée qui ne laissait subsister aucun doute sur les sentiments de ses confrères et consoeurs, un dénouement à l'algérienne allait s'opérer. Même Brahim Brahimi s'est levé demandant d'un geste de la main, qu'on le laisse faire. Il se dirige vers Me Amara, avant de l'étreindre avec un geste d'apaisement. L'affaire fut oubliée et la parole fut donnée aux avocats qui veulent s'exprimer.. Le premier intervenant fut une avocate, Me Safia. « Nous sommes-là pour traiter des problèmes des avocats et non pour évoquer des cas de discipline » tonne-t-elle. Et de marteler, « nos problèmes, nous les avons avec les magistrats. On a dit à des avocats de sortir de la salle d'audience, et on a entendu des greffiers nous dire « asseyez-vous » et s'adressant à Me Sellini, « vous êtes bâtonnier, et on vous a traité de la sorte, qu'en est-il du simple avocat » Et de fulminer : « Si ça continue comme ça, ce n'est pas la peine d'exercer le métier d'avocat dans ce pays". Et d'asséner encore : « On devrait être respectés devant les justiciables ». Auparavant, le bâtonnier d'Alger avait plutôt annoncé de bonnes nouvelles comme, la suppression de certains points litigieux contenus dans les articles 9 et 24 de l'avant-projet de la loi relative à la profession d'avocat. Pour lui, ces mesures vont dans le sens du renforcement du droit à la défense Me Sellini a soumis aux présents la proposition de demander aux autorités la mise en place d'une commission d'évaluation de l'application de la réforme de la justice. Au moment où nous mettions sous presse l'AG se poursuivait encore. Rappelons que l'AG des avocats intervient au lendemain d'un incident ayant mis aux prises Me Sellini et le président de la section syndicale des magistrats pour la capitale, qui aurait remis en cause la compétence professionnelle du bâtonnier d'Alger. L'incident a provoqué un émoi qui s'est traduit par un boycott massif des audiences par les avocats. Prenant la parole contre le gré de Maître Abdelmadjid Sellini, bâtonnier d'Alger, cet avocat a lancé des critiques acerbes sur le bâtonnier, mais s'étant exprimé à vive voix, loin du micro, ses paroles ont été noyées par les cris et les protestations des présents. Me Sellini voit dans l'attitude de Me Amara comme « la preuve qu'il y a volonté d'attenter à la réputation des avocats ». Un mouvement indescriptible de désordre a pris un moment possession de la salle. La journaliste de TSA s'est vue confisquée son appareil photo, et les cameramen des TV privées furent bousculés. Me Sellini a été contraint de recourir à un vote de l'AG, pour obtenir l'expulsion du concerné. Pour lui « l'AG se déroule en présence des journalistes par souci de transparence et non pour être perturbée ». Malgré un vote massif à main levée qui ne laissait subsister aucun doute sur les sentiments de ses confrères et consoeurs, un dénouement à l'algérienne allait s'opérer. Même Brahim Brahimi s'est levé demandant d'un geste de la main, qu'on le laisse faire. Il se dirige vers Me Amara, avant de l'étreindre avec un geste d'apaisement. L'affaire fut oubliée et la parole fut donnée aux avocats qui veulent s'exprimer.. Le premier intervenant fut une avocate, Me Safia. « Nous sommes-là pour traiter des problèmes des avocats et non pour évoquer des cas de discipline » tonne-t-elle. Et de marteler, « nos problèmes, nous les avons avec les magistrats. On a dit à des avocats de sortir de la salle d'audience, et on a entendu des greffiers nous dire « asseyez-vous » et s'adressant à Me Sellini, « vous êtes bâtonnier, et on vous a traité de la sorte, qu'en est-il du simple avocat » Et de fulminer : « Si ça continue comme ça, ce n'est pas la peine d'exercer le métier d'avocat dans ce pays". Et d'asséner encore : « On devrait être respectés devant les justiciables ». Auparavant, le bâtonnier d'Alger avait plutôt annoncé de bonnes nouvelles comme, la suppression de certains points litigieux contenus dans les articles 9 et 24 de l'avant-projet de la loi relative à la profession d'avocat. Pour lui, ces mesures vont dans le sens du renforcement du droit à la défense Me Sellini a soumis aux présents la proposition de demander aux autorités la mise en place d'une commission d'évaluation de l'application de la réforme de la justice. Au moment où nous mettions sous presse l'AG se poursuivait encore. Rappelons que l'AG des avocats intervient au lendemain d'un incident ayant mis aux prises Me Sellini et le président de la section syndicale des magistrats pour la capitale, qui aurait remis en cause la compétence professionnelle du bâtonnier d'Alger. L'incident a provoqué un émoi qui s'est traduit par un boycott massif des audiences par les avocats.