L'intersyndicale des professionnels de la santé publique (IPSP) a achevé hier son troisième jour de grève en organisant dans la matinée un sit-in devant le ministère de la Santé à Alger. L'intersyndicale des professionnels de la santé publique (IPSP) a achevé hier son troisième jour de grève en organisant dans la matinée un sit-in devant le ministère de la Santé à Alger. Le rassemblement a prouvé que la mobilisation des blouses blanches n'a pas faibli. Malgré la dégradation des conditions météorologiques, les praticiens de la santé étaient autant nombreux que lors du rassemblement du 8 mai dernier. Sous une pluie battante, ils ont hissé des pancartes appelant à la prise en charge des problèmes inhérents à la profession. Quatre syndicats encadrent ce mouvement de protestation, il s'agit de ceux des généralistes (SNPSP), des spécialistes (SNPSSP) des enseignants paramédicaux (SNPEPM) et des psychologues (Snapsy). Une rangée de cars de police a séparé les grevistes du département d'Abdelaziz Ziari. Selon des témoignages recueillis sur place, un incident a failli provoquer une désorganisation du rassemblement lorsque des policiers ont procédé à la pose de sabots sur des véhicules stationnés et appartenant aux grévistes, aux abords de la place où se tenait le sit-in. «C'est de la provocation, ça ne gêne personne, on trouve le moyen de mettre des sabots afin d'embarquer des voitures. Mais la véritable question n'est pas là, la tutelle est sommée d'apporter des solutions à des problèmes qui remontent à des années. Aujourd'hui, on peut casser la grève, mais ça va revenir, on est en train de différer des solutions et les responsables n'arrivent pas à admettre qu'on a assez des promesses non tenues et qu'on a assez du mépris », fulmine le Dr Lyès Merabet, président du SNPSP. Et de s'interroger : « Qu'a fait le ministre de la Santé, qui depuis 8 mois est assis sur son fauteuil et qu'est-ce qui lui interdit de se manifester alors que tous les secteurs de la santé sont paralysés ?». Le Dr Merabet accuse le ministre Ziari « de monter la population contre les praticiens de la santé » jugeant que « le ministre de la Santé ment devant les citoyens lambda en leur tenant un discours qui consiste à dire : voilà on a résolu les problèmes des médecins et maintenant on ne comprend pourquoi malgré les efforts consentis à leur égard ils poursuivent leur débrayage ». Selon le Dr Merabet « la démarche n° 1 du ministre est d'emmener les citoyens à s'en prendre violemment aux professionnels de la santé ». Et d'ajouter «malheureusement pas plus tard qu'hier, il y avait des agressions au niveau de l'hôpital Beni Messous, où deux médecins des urgences ont été agressés par des citoyens ». Notre interlocuteur signale un autre incident survenu « avant-hier à l'hôpital de Kaïs, dans la wilaya de Khenchela » Selon lui « des gens ont failli lyncher des professionnels de la santé ». De tous les chefs de syndicats de l'Intersyndicale de la santé, seul Hachemi Mecheri, président du SNPEPM affirme avoir reçu une convocation de la part de la tutelle. « Nous avons été destinataires d'un courrier du ministère de la Santé pour nous recevoir demain (aujourd'hui, NDLR), on s'est concerté avec nos partenaires de l'intersyndicale, nous allons nous y rendre, si on nous fait des propositions satisfaisantes, nous retournerons à la base qui va décider, sinon nous restons dans la protestation », nous dira Hachemi Mecheri. Selon lui « tant qu'on ne connait pas le contenu des discussions, on ne peut préjuger des intentions de la tutelle ». Le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, balaye d'un revers de la main les accusations d'abandon du malade, laissant entendre que c'est la tutelle qui en est responsable « on est toujours dans les pénuries des médicaments, les dysfonctionnements et la corruption » tempète-t-il. Il accuse le ministère de ne pas s'être soucié du service minimum car a-t-il argué, « la tutelle se devait de nous convoquer pour fixer les modalités du service minimum dans le cadre d'une réunion de conciliation ». « Le problème, c''est tout un gouvernement qui campe sur ses positions, ce n'est pas raisonnable de dire aux grevistes que les autorités ne peuvent amender un statut ou un règlement sans y apporter les arguments nécessaires, nous sommes des partenaires sociaux et les responsables se doivent de nous convaincre », soutient pour sa part Khaled Keddad, président du Snapsy. Le rassemblement a prouvé que la mobilisation des blouses blanches n'a pas faibli. Malgré la dégradation des conditions météorologiques, les praticiens de la santé étaient autant nombreux que lors du rassemblement du 8 mai dernier. Sous une pluie battante, ils ont hissé des pancartes appelant à la prise en charge des problèmes inhérents à la profession. Quatre syndicats encadrent ce mouvement de protestation, il s'agit de ceux des généralistes (SNPSP), des spécialistes (SNPSSP) des enseignants paramédicaux (SNPEPM) et des psychologues (Snapsy). Une rangée de cars de police a séparé les grevistes du département d'Abdelaziz Ziari. Selon des témoignages recueillis sur place, un incident a failli provoquer une désorganisation du rassemblement lorsque des policiers ont procédé à la pose de sabots sur des véhicules stationnés et appartenant aux grévistes, aux abords de la place où se tenait le sit-in. «C'est de la provocation, ça ne gêne personne, on trouve le moyen de mettre des sabots afin d'embarquer des voitures. Mais la véritable question n'est pas là, la tutelle est sommée d'apporter des solutions à des problèmes qui remontent à des années. Aujourd'hui, on peut casser la grève, mais ça va revenir, on est en train de différer des solutions et les responsables n'arrivent pas à admettre qu'on a assez des promesses non tenues et qu'on a assez du mépris », fulmine le Dr Lyès Merabet, président du SNPSP. Et de s'interroger : « Qu'a fait le ministre de la Santé, qui depuis 8 mois est assis sur son fauteuil et qu'est-ce qui lui interdit de se manifester alors que tous les secteurs de la santé sont paralysés ?». Le Dr Merabet accuse le ministre Ziari « de monter la population contre les praticiens de la santé » jugeant que « le ministre de la Santé ment devant les citoyens lambda en leur tenant un discours qui consiste à dire : voilà on a résolu les problèmes des médecins et maintenant on ne comprend pourquoi malgré les efforts consentis à leur égard ils poursuivent leur débrayage ». Selon le Dr Merabet « la démarche n° 1 du ministre est d'emmener les citoyens à s'en prendre violemment aux professionnels de la santé ». Et d'ajouter «malheureusement pas plus tard qu'hier, il y avait des agressions au niveau de l'hôpital Beni Messous, où deux médecins des urgences ont été agressés par des citoyens ». Notre interlocuteur signale un autre incident survenu « avant-hier à l'hôpital de Kaïs, dans la wilaya de Khenchela » Selon lui « des gens ont failli lyncher des professionnels de la santé ». De tous les chefs de syndicats de l'Intersyndicale de la santé, seul Hachemi Mecheri, président du SNPEPM affirme avoir reçu une convocation de la part de la tutelle. « Nous avons été destinataires d'un courrier du ministère de la Santé pour nous recevoir demain (aujourd'hui, NDLR), on s'est concerté avec nos partenaires de l'intersyndicale, nous allons nous y rendre, si on nous fait des propositions satisfaisantes, nous retournerons à la base qui va décider, sinon nous restons dans la protestation », nous dira Hachemi Mecheri. Selon lui « tant qu'on ne connait pas le contenu des discussions, on ne peut préjuger des intentions de la tutelle ». Le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, balaye d'un revers de la main les accusations d'abandon du malade, laissant entendre que c'est la tutelle qui en est responsable « on est toujours dans les pénuries des médicaments, les dysfonctionnements et la corruption » tempète-t-il. Il accuse le ministère de ne pas s'être soucié du service minimum car a-t-il argué, « la tutelle se devait de nous convoquer pour fixer les modalités du service minimum dans le cadre d'une réunion de conciliation ». « Le problème, c''est tout un gouvernement qui campe sur ses positions, ce n'est pas raisonnable de dire aux grevistes que les autorités ne peuvent amender un statut ou un règlement sans y apporter les arguments nécessaires, nous sommes des partenaires sociaux et les responsables se doivent de nous convaincre », soutient pour sa part Khaled Keddad, président du Snapsy.