Ryad et ses alliés occidentaux estiment, désormais, que le Qatar, qui a déjà contribué à la victoire des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011, a envenimé la situation syrienne. Ryad et ses alliés occidentaux estiment, désormais, que le Qatar, qui a déjà contribué à la victoire des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011, a envenimé la situation syrienne. Le Qatar, jusqu'à maintenant considéré comme le premier soutien étranger de la rébellion contre Bachar al Assad, a récemment perdu de son influence au profit de son voisin saoudien, à la fois allié et rival de Doha sur le plan international. Plusieurs responsables régionaux ont expliqué à Reuters que les dissensions apparues cette semaine à Istanbul au sein de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui rassemble les opposants à Bachar al Assad, témoignent de la lutte d'influence entre les deux monarchies du Golfe. "L'Arabie saoudite s'occupe, désormais, officiellement de la question syrienne", a annoncé un commandant militaire rebelle d'une province du Nord, où le Qatar était jusqu'à maintenant le principal fournisseur d'armes aux insurgés. Les deux pays ont, néanmoins, des intérêts divergents, en particulier par rapport aux Frères musulmans, dont le Qatar a soutenu financièrement l'essor en Egypte et en Libye à la suite des bouleversements politiques provoqués par le Printemps arabe de 2011. L'Arabie saoudite se méfie, quant à elle, de la confrérie et a arrêté de la soutenir financièrement, car la monarchie absolue considère comme un danger la notion d'Islam politique défendue par les Frères musulmans. Sur le terrain syrien, de nombreux rebelles ont retiré leur confiance dans le Qatar en avril après la défection d'une brigade proche de la petite monarchie, aux environs de la base militaire de Wadi Deif, assiégée par les insurgés. Les forces gouvernementales en ont profité pour mener une contre-attaque victorieuse, à l'issue de laquelle 68 insurgés ont été tués près de ce point stratégique de la route qui relie Alep à la capitale Damas. Le commandement militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), principale force armée rebelle, a depuis multiplié les contacts avec le prince Salman ben Sultan, principal responsable saoudien des relations avec les insurgés, et son frère, le prince Bandar ben Suldan, qui dirige les services de renseignements de Riyad. "Les Saoudiens ont rencontré des commandants de ASL, parmi lesquels des officiers de son conseil militaire en Jordanie et en Turquie, et ont accepté de soutenir les rebelles", raconte le commandant rebelle du Nord. Au niveau diplomatique, les pays occidentaux n'ont pas apprécié la désignation en mars de l'islamiste Ghassan Hitto, considéré comme le candidat du Qatar, comme Premier ministre de la CNS. Sous la pression des Occidentaux et de l'Arabie saoudite, Doha a finalement accepté, jeudi, que la CNS élargisse son assemblée dirigeante pour y faire entrer un groupe considéré comme libéral, mené par le chrétien Michel Kitto. "Le Qatar n'a finalement pas voulu se confronter à l'Arabie saoudite et a accepté l'élargissement", souligne une source proche des nouveaux entrants. Riyad et ses alliés occidentaux estiment, désormais, que le Qatar, qui a déjà contribué à la victoire des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011, a envenimé la situation syrienne sans assez se préoccuper de la manière de gérer la chute éventuelle de Bachar al Asad. "Le Qatar a voulu se tailler une place", explique un rebelle syrien proche des responsables saoudiens. "Mais il l'a fait sans réfléchir. Il n'a rien prévu pour ce qui va se passer ensuite. Il veut juste gagner." La Russie bloque une déclaration de l'Onu La Russie a bloqué samedi au Conseil de sécurité des Nations unies une déclaration proposée par le Royaume-Uni, qui s'alarme des affrontements meurtriers dans la ville syrienne de Koussaïr, à la frontière avec le Liban, où la rébellion est assiégée par les forces fidèles au président Bachar al Assad. Londres, qui préside le Conseil de sécurité, souhaitait exprimer "les graves préoccupations à propos de la situation à Koussaïr, en particulier les conséquences sur les civils" des combats entre les soldats syriens, soutenus par les combattants du Hezbollah libanais et les rebelles. La déclaration aurait, en outre, appelé les deux camps "à faire leur possible pour éviter de faire des victimes parmi les civils", et demandé au gouvernement syrien en particulier "d'assumer ses responsabilités sans la protection des civils". Un diplomate a expliqué que pour Moscou, "il n'est pas souhaitable de s'exprimer, alors que le Conseil de sécurité ne l'a pas fait lors de la prise de Koussaïr par les opposants". Plus tôt dans la journée, les Nations unies ont averti les différentes forces en présence qu'elles pourraient être tenues pour responsables de la souffrance des civils pris au piège dans la ville. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l'opposition, les combats se sont poursuivis samedi dans Koussaïr ainsi que dans des villages environnants, majoritairement contrôlés par les forces de Bachar al Assad qui ont fermé l'accès à la ville. Au moins une personne a été tuée dans la ville, selon l'organisation. Les rebelles de Koussaïr, qui ont perdu les deux tiers de la ville de 30.000 habitants depuis deux semaines et sont désormais encerclés, avaient lancé jeudi un appel à l'aide pour demander des renforts et l'ouverture d'un corridor pour évacuer leurs blessés. Face à l'aggravation de la situation dans cette ville-frontière stratégique, les Nations unies ont indiqué, samedi, que le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon surveillait la bataille de Koussaïr "avec une profonde préoccupation" et qu'il appelait les deux parties à laisser les civils sortir de la ville. Le Qatar, jusqu'à maintenant considéré comme le premier soutien étranger de la rébellion contre Bachar al Assad, a récemment perdu de son influence au profit de son voisin saoudien, à la fois allié et rival de Doha sur le plan international. Plusieurs responsables régionaux ont expliqué à Reuters que les dissensions apparues cette semaine à Istanbul au sein de la Coalition nationale syrienne (CNS), qui rassemble les opposants à Bachar al Assad, témoignent de la lutte d'influence entre les deux monarchies du Golfe. "L'Arabie saoudite s'occupe, désormais, officiellement de la question syrienne", a annoncé un commandant militaire rebelle d'une province du Nord, où le Qatar était jusqu'à maintenant le principal fournisseur d'armes aux insurgés. Les deux pays ont, néanmoins, des intérêts divergents, en particulier par rapport aux Frères musulmans, dont le Qatar a soutenu financièrement l'essor en Egypte et en Libye à la suite des bouleversements politiques provoqués par le Printemps arabe de 2011. L'Arabie saoudite se méfie, quant à elle, de la confrérie et a arrêté de la soutenir financièrement, car la monarchie absolue considère comme un danger la notion d'Islam politique défendue par les Frères musulmans. Sur le terrain syrien, de nombreux rebelles ont retiré leur confiance dans le Qatar en avril après la défection d'une brigade proche de la petite monarchie, aux environs de la base militaire de Wadi Deif, assiégée par les insurgés. Les forces gouvernementales en ont profité pour mener une contre-attaque victorieuse, à l'issue de laquelle 68 insurgés ont été tués près de ce point stratégique de la route qui relie Alep à la capitale Damas. Le commandement militaire de l'Armée syrienne libre (ASL), principale force armée rebelle, a depuis multiplié les contacts avec le prince Salman ben Sultan, principal responsable saoudien des relations avec les insurgés, et son frère, le prince Bandar ben Suldan, qui dirige les services de renseignements de Riyad. "Les Saoudiens ont rencontré des commandants de ASL, parmi lesquels des officiers de son conseil militaire en Jordanie et en Turquie, et ont accepté de soutenir les rebelles", raconte le commandant rebelle du Nord. Au niveau diplomatique, les pays occidentaux n'ont pas apprécié la désignation en mars de l'islamiste Ghassan Hitto, considéré comme le candidat du Qatar, comme Premier ministre de la CNS. Sous la pression des Occidentaux et de l'Arabie saoudite, Doha a finalement accepté, jeudi, que la CNS élargisse son assemblée dirigeante pour y faire entrer un groupe considéré comme libéral, mené par le chrétien Michel Kitto. "Le Qatar n'a finalement pas voulu se confronter à l'Arabie saoudite et a accepté l'élargissement", souligne une source proche des nouveaux entrants. Riyad et ses alliés occidentaux estiment, désormais, que le Qatar, qui a déjà contribué à la victoire des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi en 2011, a envenimé la situation syrienne sans assez se préoccuper de la manière de gérer la chute éventuelle de Bachar al Asad. "Le Qatar a voulu se tailler une place", explique un rebelle syrien proche des responsables saoudiens. "Mais il l'a fait sans réfléchir. Il n'a rien prévu pour ce qui va se passer ensuite. Il veut juste gagner." La Russie bloque une déclaration de l'Onu La Russie a bloqué samedi au Conseil de sécurité des Nations unies une déclaration proposée par le Royaume-Uni, qui s'alarme des affrontements meurtriers dans la ville syrienne de Koussaïr, à la frontière avec le Liban, où la rébellion est assiégée par les forces fidèles au président Bachar al Assad. Londres, qui préside le Conseil de sécurité, souhaitait exprimer "les graves préoccupations à propos de la situation à Koussaïr, en particulier les conséquences sur les civils" des combats entre les soldats syriens, soutenus par les combattants du Hezbollah libanais et les rebelles. La déclaration aurait, en outre, appelé les deux camps "à faire leur possible pour éviter de faire des victimes parmi les civils", et demandé au gouvernement syrien en particulier "d'assumer ses responsabilités sans la protection des civils". Un diplomate a expliqué que pour Moscou, "il n'est pas souhaitable de s'exprimer, alors que le Conseil de sécurité ne l'a pas fait lors de la prise de Koussaïr par les opposants". Plus tôt dans la journée, les Nations unies ont averti les différentes forces en présence qu'elles pourraient être tenues pour responsables de la souffrance des civils pris au piège dans la ville. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l'opposition, les combats se sont poursuivis samedi dans Koussaïr ainsi que dans des villages environnants, majoritairement contrôlés par les forces de Bachar al Assad qui ont fermé l'accès à la ville. Au moins une personne a été tuée dans la ville, selon l'organisation. Les rebelles de Koussaïr, qui ont perdu les deux tiers de la ville de 30.000 habitants depuis deux semaines et sont désormais encerclés, avaient lancé jeudi un appel à l'aide pour demander des renforts et l'ouverture d'un corridor pour évacuer leurs blessés. Face à l'aggravation de la situation dans cette ville-frontière stratégique, les Nations unies ont indiqué, samedi, que le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon surveillait la bataille de Koussaïr "avec une profonde préoccupation" et qu'il appelait les deux parties à laisser les civils sortir de la ville.