Le jeûne du ramadhan représente un véritable risque pour les patients diabétiques qui doivent bénéficier d'un suivi et d'une adaptation de leur thérapeutique antidiabétique. En 2005, puis dans une ré-actualisation en 2010, un groupe de travail de l'ADA (American Diabetes Association) a émis des recommandations sur la surveillance et l'adaptation thérapeutique du diabète des patients musulmans pratiquant le jeûne. Le jeûne du ramadhan représente un véritable risque pour les patients diabétiques qui doivent bénéficier d'un suivi et d'une adaptation de leur thérapeutique antidiabétique. En 2005, puis dans une ré-actualisation en 2010, un groupe de travail de l'ADA (American Diabetes Association) a émis des recommandations sur la surveillance et l'adaptation thérapeutique du diabète des patients musulmans pratiquant le jeûne. Conséquences physiologiques du jeûne Durant les premiers jours du ramadhan, la sécrétion d'insuline favorise l'hypoglycémie responsable de la sensation de faim. Cette phase d'adaptation dure une dizaine de jours. Au cours du mois de jeûne, la sécrétion d'insuline diminue au profit des hormones de contre-régulation (glucagon) avec comme conséquences la production hépatique de glucose par glycogénolyse et néoglucogenèse avec atténuation des manifestations d'hypoglycémie. De même, l'utilisation périphérique de glucose diminue au cours du mois de jeûne. Concernant l'hydratation, le corps va s'adapter en réduisant les pertes. On note pendant cette période, une baisse du temps de sommeil (horaires des repas décalés) avec une baisse parallèle des performances cognitives et physiques. Les risques du jeûne chez le diabétique - Hypoglycémie. Elle serait responsable de 2% à 4% de la mortalité des patients DT1. L'étude observationnelle Epidiar menée dans 13 pays sur un peu plus de 12.000 patients montre que le risque d'hypoglycémie est 4,7 fois plus important chez les diabétiques de type 1 (DT1) et 7,5 plus chez les DT2. - Hyperglycémie. Le risque d'hyperglycémie est multiplié par 3 en cas de DT1 et par 5 en cas de DT2. Ce risque est souvent lié à la réduction posologique excessive d'antidiabétiques. Aussi, les patients ayant accru leurs apports alimentaires et/ou en sucres ont significativement plus de risque d'hyperglycémie. - Acidocétose diabétique. Les diabétiques de type 1 sont particulièrement exposés à cette complication. Ce risque est majoré lorsque l'insulinothérapie est trop réduite en prévision de la réduction de la ration alimentaire. - Déshydratation et thrombose. En cause, la restriction hydrique imposée par le jeûne aggravée par les conditions climatiques ; l'été la transpiration aggrave la déshydratation, de même le travail physique. Et la diurèse osmotique liée à l'hyperglycémie ne fait qu'aggraver la situation. L'hypotension orthostatique est aggravée chez les sujets souffrant de dysautonomie préexistante. L'augmentation de la viscosité sanguine secondaire à la déshydratation majore le risque de thrombose veineuse. La consultation pré-ramadhan Dans l'idéal, les patients diabétiques qui souhaitent observer le Ramadan doivent consulter leur médecin 2 à 4 mois auparavant. Cette consultation permet d'évaluer l'équilibre glycémique, d'évaluer le niveau du risque, d'adapter, si nécessaire, le traitement et d'informer le patient sur les risques potentiels. En effet, le jeûne altère de façon significative l'équilibre glycémique et le bilan lipidique des diabétiques de type 2, mal équilibrés préalablement. D'où l'importance d'un bon équilibre métabolique avant le jeûne. Pour les patients à risque élevé à très élevé, évaluer au cas par cas le risque du jeûne ; le plus souvent leq comorbidités et la polymédication ne le permettent pas. Pour ceux à risque modéré, une éducation préalable et un ajustement thérapeutique permettent la pratique du jeûne de manière sereine. Conséquences physiologiques du jeûne Durant les premiers jours du ramadhan, la sécrétion d'insuline favorise l'hypoglycémie responsable de la sensation de faim. Cette phase d'adaptation dure une dizaine de jours. Au cours du mois de jeûne, la sécrétion d'insuline diminue au profit des hormones de contre-régulation (glucagon) avec comme conséquences la production hépatique de glucose par glycogénolyse et néoglucogenèse avec atténuation des manifestations d'hypoglycémie. De même, l'utilisation périphérique de glucose diminue au cours du mois de jeûne. Concernant l'hydratation, le corps va s'adapter en réduisant les pertes. On note pendant cette période, une baisse du temps de sommeil (horaires des repas décalés) avec une baisse parallèle des performances cognitives et physiques. Les risques du jeûne chez le diabétique - Hypoglycémie. Elle serait responsable de 2% à 4% de la mortalité des patients DT1. L'étude observationnelle Epidiar menée dans 13 pays sur un peu plus de 12.000 patients montre que le risque d'hypoglycémie est 4,7 fois plus important chez les diabétiques de type 1 (DT1) et 7,5 plus chez les DT2. - Hyperglycémie. Le risque d'hyperglycémie est multiplié par 3 en cas de DT1 et par 5 en cas de DT2. Ce risque est souvent lié à la réduction posologique excessive d'antidiabétiques. Aussi, les patients ayant accru leurs apports alimentaires et/ou en sucres ont significativement plus de risque d'hyperglycémie. - Acidocétose diabétique. Les diabétiques de type 1 sont particulièrement exposés à cette complication. Ce risque est majoré lorsque l'insulinothérapie est trop réduite en prévision de la réduction de la ration alimentaire. - Déshydratation et thrombose. En cause, la restriction hydrique imposée par le jeûne aggravée par les conditions climatiques ; l'été la transpiration aggrave la déshydratation, de même le travail physique. Et la diurèse osmotique liée à l'hyperglycémie ne fait qu'aggraver la situation. L'hypotension orthostatique est aggravée chez les sujets souffrant de dysautonomie préexistante. L'augmentation de la viscosité sanguine secondaire à la déshydratation majore le risque de thrombose veineuse. La consultation pré-ramadhan Dans l'idéal, les patients diabétiques qui souhaitent observer le Ramadan doivent consulter leur médecin 2 à 4 mois auparavant. Cette consultation permet d'évaluer l'équilibre glycémique, d'évaluer le niveau du risque, d'adapter, si nécessaire, le traitement et d'informer le patient sur les risques potentiels. En effet, le jeûne altère de façon significative l'équilibre glycémique et le bilan lipidique des diabétiques de type 2, mal équilibrés préalablement. D'où l'importance d'un bon équilibre métabolique avant le jeûne. Pour les patients à risque élevé à très élevé, évaluer au cas par cas le risque du jeûne ; le plus souvent leq comorbidités et la polymédication ne le permettent pas. Pour ceux à risque modéré, une éducation préalable et un ajustement thérapeutique permettent la pratique du jeûne de manière sereine.