Les affaires Sonatrach qui ont éclaté en 2009, suite à des enquêtes menées par le Département de la recherche et de la sécurité (DRS) avaient conduit à l'arrestation de plusieurs cadres de Sonatrach, à leur tête le P-DG de l'époque, Mohamed Meziane, accusés de corruption dans l'attribution de plusieurs marchés à des sociétés privées, prestataires de service ou fournisseurs de matériels. Les affaires Sonatrach qui ont éclaté en 2009, suite à des enquêtes menées par le Département de la recherche et de la sécurité (DRS) avaient conduit à l'arrestation de plusieurs cadres de Sonatrach, à leur tête le P-DG de l'époque, Mohamed Meziane, accusés de corruption dans l'attribution de plusieurs marchés à des sociétés privées, prestataires de service ou fournisseurs de matériels. Jusque-là, c'était que qu'on avait appelé l'affaire Sonatrach 1. Les concernés étaient des dirigeants de premier plan de la Société nationale des hydrocarbures. L'onde de choc a décapité la compagnie pétrolière sans pour autant toucher l'ex-tout puissant ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil qui avait certifié, incrédule, ne rien savoir sur ces affaires de corruption. Mohamed Meziane et certains de ses proches collaborateurs mis en accusation ont eu affaire à la justice algérienne, sans que celle-ci ne daigne entendre Chakib Khelil sur lequel pesait de forts soupçons d'être mêlé de très près à ces affaires de corruption. L'ex-ministre de l'Energie et des Mines ne se sentait pas concerné par les «affaires» qui ont été révélées par la presse. Surpris, Chakib Khelil, encore ministre de l'Energie, a essayé de défendre les cadres de Sonatrach tout en affirmant ne pas comprendre pourquoi il n'aurait pas été informé de l'enquête. Enquêtes sur Sonatrach 1, évidemment, jusqu'à ce que l'affaire rebondisse d'une manière spectaculaire par les révélations du quotidien Corriere della Sera qui a rapporté, tout récemment que le parquet de Milan a lancé un mandat d'arrêt international contre Farid Bedjaoui en livrant les dessous de l'affaire. Selon le quotidien Corriere della Sera, le parquet de Milan a lancé un mandat d'arrêt international contre Farid Bedjaoui. La justice italienne veut saisir 123 millions de dollars (92,6 millions d'euros) déposés sur des comptes appartenant à Farid Bedjaoui, bras droit de Chakib Khelil, dans l'enquête sur un scandale de corruption impliquant le groupe pétrolier italien ENI en Algérie. "Plus de 100 millions de dollars" (75,3 millions d'euros) se trouveraient à Singapour sur des comptes contrôlés par Farid Bedjaoui et 23 autres millions de dollars (17,3 millions d'euros) seraient à Hong-Kong, selon la même source. Dans cette affaire, la société italienne Saipem, filiale du groupe ENI, est soupçonnée d'avoir versé jusqu'en 2009 des pots-de-vin à Sonatrach. Le patron de Saipem, Pietro Tali, a démissionné en décembre à la suite de cette affaire, tandis que le groupe a également suspendu "à titre préventif" Pietro Varone, responsable de la division ingénierie et construction, et un autre manager. M. Varone, considéré comme la cheville ouvrière de cette opération de corruption, a été arrêté en grand secret le 28 juillet, le même jour où le parquet de Milan lançait le mandat d'arrêt contre F. Bedjaoui. Ce dernier, basé à Dubaï et ayant un passeport français, était considéré comme le bras droit de Chakib Khelil démis de ses fonctions fin mai 2010, après avoir occupé le portefeuille de l'Energie durant dix ans. Selon la juge italienne Alfonsa Ferraro, citée par le Corriere della Sera, Saipem a obtenu en Algérie 7 contrats d'une valeur totale de 8 milliards d'euros. Pour obtenir ces marchés, le groupe a payé 197 millions de dollars de pots-de-vin qui ont été présentés comme étant des frais d'intermédiation de la société Pearl Partners Limited, une société de Hong-Kong contrôlée par M. Bedjaoui. M. Varone a reconnu devant les magistrats, plusieurs semaines avant son arrestation, selon le Corriere, que "Pearl Partners et Bedjaoui sont la même chose" et que "Bedjaoui a dit clairement qu'il donnait l'argent au ministre de l'Energie Khelil". Il a ajouté que les contacts avec le ministre, dans le cadre du contrat Menzel Ledjimet East avaient été soutenus au plus haut niveau par le P-DG d'ENI, Paolo Scaroni, et que les trois personnages principaux, à savoir Khelil, Scaroni et Bedjaoui s'étaient rencontrés plusieurs fois à Paris, Vienne et Milan. Ce n'était plus qu'il n'en fallait pour que le sort de Chakib Khellil et ses acolytes soit scellé par la justice italienne. Juste une question de temps. Le temps que Farid Bedjaoui ne soit entre les mains de la justice italienne. Le jeune remettait l'argent au vieux De son côté, la justice algérienne avait envoyé des commissions rogatoires en Italie et à Dubaï, mais leurs conclusions n'ont pas été révélées auparavant. Le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a indiqué, début juillet, que le juge d'instruction chargé de l'affaire Sonatrach 2 "accomplissait pleinement sa mission" et exerçait toutes ses prérogatives en prenant plusieurs mesures. « 90% de ceux qui y sont impliqués sont désormais connus, certains sont entre les mains de la justice alors que d'autres font l'objet d'avis de recherches internationales », avait déclaré le ministre de la Justice, sans citer de noms des personnes visées par les recherches. C'est chose faite, depuis lundi. La justice algérienne vient de lancer neuf mandats d'arrêt internationaux dans l'affaire de corruption dite Sonatrach II. Les personnes visées par ces mandats d'arrêt, annoncés par le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, sont l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, sa femme, ses deux enfants, Farid Bedjaoui, Réda Hemche et trois intermédiaires privés. Il s'agit d'une certaine Lynda Cherouati, de Mohamed Bayou, ancien responsable de la filiale de Sonatrach (SPC) basée à Londres, et un de ses enfants. Les mandats d'arrêt lancés à l'encontre des neuf accusés ont pris effet depuis deux semaines, a précisé le procureur général près la cour d'Alger lors d'un point de presse. L'affaire est très complexe. De gros sous sont en jeu. La justice algérienne tout autant que son homologue italienne auront bien du mal a démêler l'écheveau. En tout, ce sont 7 contrats pour une valeur de 8 milliards d'euros obtenus en contrepartie d'un paiement, entre 2007 et 2010, d'une commission, déjà mise au jour, de près de 2,5% du contrat, pour un montant de 197 millions de dollars en compensation de services de courtage fictifs fournis par Perle Partners Limited, une société de Hong-Kong gérée par l'Algérien, Samir Ourayed, mais en réalité appartenant à Farid Bedjaoui, 44 ans, titulaire d'un passeport français et résidant à Dubaï. Il était appelé "le Jeune" et connu pour être le référent du "Vieux", c'est-à-dire le ministre de l'Energie Chakib Khelil, selon les éléments de l'enquête. Jusque-là, c'était que qu'on avait appelé l'affaire Sonatrach 1. Les concernés étaient des dirigeants de premier plan de la Société nationale des hydrocarbures. L'onde de choc a décapité la compagnie pétrolière sans pour autant toucher l'ex-tout puissant ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil qui avait certifié, incrédule, ne rien savoir sur ces affaires de corruption. Mohamed Meziane et certains de ses proches collaborateurs mis en accusation ont eu affaire à la justice algérienne, sans que celle-ci ne daigne entendre Chakib Khelil sur lequel pesait de forts soupçons d'être mêlé de très près à ces affaires de corruption. L'ex-ministre de l'Energie et des Mines ne se sentait pas concerné par les «affaires» qui ont été révélées par la presse. Surpris, Chakib Khelil, encore ministre de l'Energie, a essayé de défendre les cadres de Sonatrach tout en affirmant ne pas comprendre pourquoi il n'aurait pas été informé de l'enquête. Enquêtes sur Sonatrach 1, évidemment, jusqu'à ce que l'affaire rebondisse d'une manière spectaculaire par les révélations du quotidien Corriere della Sera qui a rapporté, tout récemment que le parquet de Milan a lancé un mandat d'arrêt international contre Farid Bedjaoui en livrant les dessous de l'affaire. Selon le quotidien Corriere della Sera, le parquet de Milan a lancé un mandat d'arrêt international contre Farid Bedjaoui. La justice italienne veut saisir 123 millions de dollars (92,6 millions d'euros) déposés sur des comptes appartenant à Farid Bedjaoui, bras droit de Chakib Khelil, dans l'enquête sur un scandale de corruption impliquant le groupe pétrolier italien ENI en Algérie. "Plus de 100 millions de dollars" (75,3 millions d'euros) se trouveraient à Singapour sur des comptes contrôlés par Farid Bedjaoui et 23 autres millions de dollars (17,3 millions d'euros) seraient à Hong-Kong, selon la même source. Dans cette affaire, la société italienne Saipem, filiale du groupe ENI, est soupçonnée d'avoir versé jusqu'en 2009 des pots-de-vin à Sonatrach. Le patron de Saipem, Pietro Tali, a démissionné en décembre à la suite de cette affaire, tandis que le groupe a également suspendu "à titre préventif" Pietro Varone, responsable de la division ingénierie et construction, et un autre manager. M. Varone, considéré comme la cheville ouvrière de cette opération de corruption, a été arrêté en grand secret le 28 juillet, le même jour où le parquet de Milan lançait le mandat d'arrêt contre F. Bedjaoui. Ce dernier, basé à Dubaï et ayant un passeport français, était considéré comme le bras droit de Chakib Khelil démis de ses fonctions fin mai 2010, après avoir occupé le portefeuille de l'Energie durant dix ans. Selon la juge italienne Alfonsa Ferraro, citée par le Corriere della Sera, Saipem a obtenu en Algérie 7 contrats d'une valeur totale de 8 milliards d'euros. Pour obtenir ces marchés, le groupe a payé 197 millions de dollars de pots-de-vin qui ont été présentés comme étant des frais d'intermédiation de la société Pearl Partners Limited, une société de Hong-Kong contrôlée par M. Bedjaoui. M. Varone a reconnu devant les magistrats, plusieurs semaines avant son arrestation, selon le Corriere, que "Pearl Partners et Bedjaoui sont la même chose" et que "Bedjaoui a dit clairement qu'il donnait l'argent au ministre de l'Energie Khelil". Il a ajouté que les contacts avec le ministre, dans le cadre du contrat Menzel Ledjimet East avaient été soutenus au plus haut niveau par le P-DG d'ENI, Paolo Scaroni, et que les trois personnages principaux, à savoir Khelil, Scaroni et Bedjaoui s'étaient rencontrés plusieurs fois à Paris, Vienne et Milan. Ce n'était plus qu'il n'en fallait pour que le sort de Chakib Khellil et ses acolytes soit scellé par la justice italienne. Juste une question de temps. Le temps que Farid Bedjaoui ne soit entre les mains de la justice italienne. Le jeune remettait l'argent au vieux De son côté, la justice algérienne avait envoyé des commissions rogatoires en Italie et à Dubaï, mais leurs conclusions n'ont pas été révélées auparavant. Le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a indiqué, début juillet, que le juge d'instruction chargé de l'affaire Sonatrach 2 "accomplissait pleinement sa mission" et exerçait toutes ses prérogatives en prenant plusieurs mesures. « 90% de ceux qui y sont impliqués sont désormais connus, certains sont entre les mains de la justice alors que d'autres font l'objet d'avis de recherches internationales », avait déclaré le ministre de la Justice, sans citer de noms des personnes visées par les recherches. C'est chose faite, depuis lundi. La justice algérienne vient de lancer neuf mandats d'arrêt internationaux dans l'affaire de corruption dite Sonatrach II. Les personnes visées par ces mandats d'arrêt, annoncés par le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, sont l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, sa femme, ses deux enfants, Farid Bedjaoui, Réda Hemche et trois intermédiaires privés. Il s'agit d'une certaine Lynda Cherouati, de Mohamed Bayou, ancien responsable de la filiale de Sonatrach (SPC) basée à Londres, et un de ses enfants. Les mandats d'arrêt lancés à l'encontre des neuf accusés ont pris effet depuis deux semaines, a précisé le procureur général près la cour d'Alger lors d'un point de presse. L'affaire est très complexe. De gros sous sont en jeu. La justice algérienne tout autant que son homologue italienne auront bien du mal a démêler l'écheveau. En tout, ce sont 7 contrats pour une valeur de 8 milliards d'euros obtenus en contrepartie d'un paiement, entre 2007 et 2010, d'une commission, déjà mise au jour, de près de 2,5% du contrat, pour un montant de 197 millions de dollars en compensation de services de courtage fictifs fournis par Perle Partners Limited, une société de Hong-Kong gérée par l'Algérien, Samir Ourayed, mais en réalité appartenant à Farid Bedjaoui, 44 ans, titulaire d'un passeport français et résidant à Dubaï. Il était appelé "le Jeune" et connu pour être le référent du "Vieux", c'est-à-dire le ministre de l'Energie Chakib Khelil, selon les éléments de l'enquête.