Parmi les lymphomes, le lymphome folliculaire est le 2e lymphome le plus fréquent. Sa prise en charge repose sur la combinaison chimiothérapie et anticorps monoclonal rituximab. Mais elle se heurte à un nombre importants de rechutes après quelques années. Un problème qui pourrait être résolu grâce à un traitement d'entretien par rituximab. Parmi les lymphomes, le lymphome folliculaire est le 2e lymphome le plus fréquent. Sa prise en charge repose sur la combinaison chimiothérapie et anticorps monoclonal rituximab. Mais elle se heurte à un nombre importants de rechutes après quelques années. Un problème qui pourrait être résolu grâce à un traitement d'entretien par rituximab. Les lymphomes sont des tumeurs cancéreuses qui se développent à partir des lymphocytes, qui sont les cellules qui défendent l'immunité et qui siègent habituellement dans les ganglions lymphatiques. Le traitement de 6 mois repose aujourd'hui sur l'association d'une chimiothérapie et d'injections de rituximab. La moitié des patients rechute après 3 à 5 ans Obtenus par génie génétique, le rituximab (Mabthera ®) est un anticorps monoclonal. Ces molécules imitent les anticorps naturels et sont capables de se lier à des récepteurs spécifiques situés à la surface d'une cellule cancéreuse (en l'occurence, le récepteur CD-20). Une fois attaché, cet anticorps est capable de la détruire ou d'induire une réponse immunitaire de l'organisme. Cette thérapie ciblée est associée à une chimiothérapie pour un effet synergique plus efficace. L'espérance de vie des patients est de près de 15 ans. Mais cette prise en charge se heurte à un problème de taille : près de la moitié des patients rechute après 3 à 5 ans. Diminuer de moitié le nombre de rechutes La prise en charge pourrait-elle bénéficier d'un traitement d'entretien capable d'éviter ou de retarder les rechutes ? Une étude internationale du Groupe d'Etude des Lymphomes de l'Adulte (GELA) et pilotée par le Pr Gilles Salles, hématologue au CHU de Lyon, a testé les bénéfices d'une injection de rituximab en traitement d'entretien, tous les deux mois, pendant les deux années qui suivent le traitement initial du lymphome folliculaire. Dès 2009, le Pr Gilles Salles évoquait les espoirs suscités par ces travaux lors du congrès de la société américaine d'hématologie. Au total, 225 services ont été mobilisés et 1.019 patients recrutés dans 25 pays. Au total, 505 patients ont reçu le rituximab en traitement d'entretien, et 513 aucun traitement. Après 2 ans, 74,9% des patients traités n'avaient pas fait de rechute contre 57,6% dans le groupe contrôlé, soit une diminution de près de la moitié du nombre de rechutes. L'utilisation du rituximab en traitement d'entretien augmente ainsi l'espérance de vie sans signe de maladie, quels que soient l'âge et le sexe. Selon les premières données, l'espérance de vie globale n'est pas améliorée. Enfin, on note une légère augmentation des effets secondaires (en particulier infectieux 37% des patients avec rituximab en entretien contre 24% pour les autres, dont 26 patients avec des infections considérées comme graves). Mais globalement, le traitement d'entretien semble avoir peu de conséquence négative sur la qualité de vie des patients. La plupart pouvant même retourner à leur activité professionnelle dès la fin de la thérapie d'entretien. Au CHU de Lyon, cette thérapie d'entretien est prescrite pour tous les patients soignés pour un lymphome folliculaire. Elle tend à s'étendre à l'ensemble des établissements hospitaliers de France. Les lymphomes sont des tumeurs cancéreuses qui se développent à partir des lymphocytes, qui sont les cellules qui défendent l'immunité et qui siègent habituellement dans les ganglions lymphatiques. Le traitement de 6 mois repose aujourd'hui sur l'association d'une chimiothérapie et d'injections de rituximab. La moitié des patients rechute après 3 à 5 ans Obtenus par génie génétique, le rituximab (Mabthera ®) est un anticorps monoclonal. Ces molécules imitent les anticorps naturels et sont capables de se lier à des récepteurs spécifiques situés à la surface d'une cellule cancéreuse (en l'occurence, le récepteur CD-20). Une fois attaché, cet anticorps est capable de la détruire ou d'induire une réponse immunitaire de l'organisme. Cette thérapie ciblée est associée à une chimiothérapie pour un effet synergique plus efficace. L'espérance de vie des patients est de près de 15 ans. Mais cette prise en charge se heurte à un problème de taille : près de la moitié des patients rechute après 3 à 5 ans. Diminuer de moitié le nombre de rechutes La prise en charge pourrait-elle bénéficier d'un traitement d'entretien capable d'éviter ou de retarder les rechutes ? Une étude internationale du Groupe d'Etude des Lymphomes de l'Adulte (GELA) et pilotée par le Pr Gilles Salles, hématologue au CHU de Lyon, a testé les bénéfices d'une injection de rituximab en traitement d'entretien, tous les deux mois, pendant les deux années qui suivent le traitement initial du lymphome folliculaire. Dès 2009, le Pr Gilles Salles évoquait les espoirs suscités par ces travaux lors du congrès de la société américaine d'hématologie. Au total, 225 services ont été mobilisés et 1.019 patients recrutés dans 25 pays. Au total, 505 patients ont reçu le rituximab en traitement d'entretien, et 513 aucun traitement. Après 2 ans, 74,9% des patients traités n'avaient pas fait de rechute contre 57,6% dans le groupe contrôlé, soit une diminution de près de la moitié du nombre de rechutes. L'utilisation du rituximab en traitement d'entretien augmente ainsi l'espérance de vie sans signe de maladie, quels que soient l'âge et le sexe. Selon les premières données, l'espérance de vie globale n'est pas améliorée. Enfin, on note une légère augmentation des effets secondaires (en particulier infectieux 37% des patients avec rituximab en entretien contre 24% pour les autres, dont 26 patients avec des infections considérées comme graves). Mais globalement, le traitement d'entretien semble avoir peu de conséquence négative sur la qualité de vie des patients. La plupart pouvant même retourner à leur activité professionnelle dès la fin de la thérapie d'entretien. Au CHU de Lyon, cette thérapie d'entretien est prescrite pour tous les patients soignés pour un lymphome folliculaire. Elle tend à s'étendre à l'ensemble des établissements hospitaliers de France.