Une trentaine d'étudiants en Droit de la faculté de l'université d'Alger ont manifesté hier leur colère pour réclamer leur « droit d'accéder au master 1 » devant l'université avant qu'ils ne soient dispersés vers la place Audin par un important dispositif sécuritaire. Ces derniers ont dépêché un bus de l'Etusa pour entasser les étudiants, et les acheminer vers la faculté de droit. Une trentaine d'étudiants en Droit de la faculté de l'université d'Alger ont manifesté hier leur colère pour réclamer leur « droit d'accéder au master 1 » devant l'université avant qu'ils ne soient dispersés vers la place Audin par un important dispositif sécuritaire. Ces derniers ont dépêché un bus de l'Etusa pour entasser les étudiants, et les acheminer vers la faculté de droit. Des étudiants, filles et garçons, se sont joints pour s'insurger contre la « hogra » dont ils sont victimes. « Ce n'est pas possible qu'on puisse nous traiter de la sorte. Nous sommes après tout des étudiants algériens et nous avons les mêmes droits que les autres. Nous recouvrons les critères exigés pour accéder au master et nous ne comprenons pas pourquoi on nous ferme toutes les portes », dénonce spontanément une jeune étudiante. Une autre étudiante, avec des yeux larmoyants, souligne que « le système LMD est la plus grande arnaque de l'université algérienne d'autant plus que les débouchés pour le travail sont quasiment fermés avec seulement trois ans d'études. Il était prévu que l'accès au master 1 soit ouvert à tous et aujourd'hui on nous parle d'ordre de priorité. Ce n'est pas normal d'autant plus que le Capa est ouvert à tous en payant 10.000 DA pour l'inscription mais avec ce dernier on ne peut pas prêter serment pour exercer si on ne fait pas 4 ans d'études au préalable ». Avec cette nouvelle crise de l'université algérienne, aujourd'hui la question vaut le détour au regard du système LMD qui n'a pas eu bonne presse, au vu de son rejet par les étudiants d'une part, et de ses maigres débouchés sur le monde du travail pour les jeunes diplômés, d'autre part. Ainsi l'université algérienne vit chaque année le même scénario : au début de l'année ce sont les enseignants qui entament l'année sociale avec des grèves, et au milieu du cycle scolaire, ce sont les étudiants qui réclament du ministère une meilleure prise en charge pédagogique. Ce constat et l'alarme ont été donnés à maintes reprises par plusieurs enseignants et chercheurs algériens avant même l'instauration de ce système LMD. Mais en vain. D'ailleurs Farid Cherbal, enseignant en génétique moléculaire à l'USTHB de Bab Ezzouar, à Alger, et syndicaliste avait affirmé, il y a déjà dix ans que : « L'université algérienne se débat dans une crise à plusieurs variables. Si aucun plan de sauvetage n'est mis en place dans un avenir proche, il y aurait un grand risque de la perdre ». Ce constat est également valable pour système LMD à travers lequel il annonce que : « L'université ne doit plus produire de chômeurs ». Comme beaucoup d'étudiants, le chercheur semble préférer l'ancien système d'enseignement au LMD, « parachuté » en 2004 sans débats ni consultation. L'inquiétude portée par les étudiants de l'ancien système est fondée. Ce système structure la conscience nationale. Le LMD est venu pour diminuer les coûts des formations. Ce système a été imposé par l'Union européenne. « On veut une université publique et nationale », affirme M. Cherbal. Des étudiants, filles et garçons, se sont joints pour s'insurger contre la « hogra » dont ils sont victimes. « Ce n'est pas possible qu'on puisse nous traiter de la sorte. Nous sommes après tout des étudiants algériens et nous avons les mêmes droits que les autres. Nous recouvrons les critères exigés pour accéder au master et nous ne comprenons pas pourquoi on nous ferme toutes les portes », dénonce spontanément une jeune étudiante. Une autre étudiante, avec des yeux larmoyants, souligne que « le système LMD est la plus grande arnaque de l'université algérienne d'autant plus que les débouchés pour le travail sont quasiment fermés avec seulement trois ans d'études. Il était prévu que l'accès au master 1 soit ouvert à tous et aujourd'hui on nous parle d'ordre de priorité. Ce n'est pas normal d'autant plus que le Capa est ouvert à tous en payant 10.000 DA pour l'inscription mais avec ce dernier on ne peut pas prêter serment pour exercer si on ne fait pas 4 ans d'études au préalable ». Avec cette nouvelle crise de l'université algérienne, aujourd'hui la question vaut le détour au regard du système LMD qui n'a pas eu bonne presse, au vu de son rejet par les étudiants d'une part, et de ses maigres débouchés sur le monde du travail pour les jeunes diplômés, d'autre part. Ainsi l'université algérienne vit chaque année le même scénario : au début de l'année ce sont les enseignants qui entament l'année sociale avec des grèves, et au milieu du cycle scolaire, ce sont les étudiants qui réclament du ministère une meilleure prise en charge pédagogique. Ce constat et l'alarme ont été donnés à maintes reprises par plusieurs enseignants et chercheurs algériens avant même l'instauration de ce système LMD. Mais en vain. D'ailleurs Farid Cherbal, enseignant en génétique moléculaire à l'USTHB de Bab Ezzouar, à Alger, et syndicaliste avait affirmé, il y a déjà dix ans que : « L'université algérienne se débat dans une crise à plusieurs variables. Si aucun plan de sauvetage n'est mis en place dans un avenir proche, il y aurait un grand risque de la perdre ». Ce constat est également valable pour système LMD à travers lequel il annonce que : « L'université ne doit plus produire de chômeurs ». Comme beaucoup d'étudiants, le chercheur semble préférer l'ancien système d'enseignement au LMD, « parachuté » en 2004 sans débats ni consultation. L'inquiétude portée par les étudiants de l'ancien système est fondée. Ce système structure la conscience nationale. Le LMD est venu pour diminuer les coûts des formations. Ce système a été imposé par l'Union européenne. « On veut une université publique et nationale », affirme M. Cherbal.