La France devrait, sauf recours concluant, procéder à l'extradition prochaine de l'opposant et oligarque kazakh Moukhtar Abliazov vers la Russie, après une décision de justice jeudi favorable à cette mesure immédiatement dénoncée comme une "honte" par ses défenseurs. La France devrait, sauf recours concluant, procéder à l'extradition prochaine de l'opposant et oligarque kazakh Moukhtar Abliazov vers la Russie, après une décision de justice jeudi favorable à cette mesure immédiatement dénoncée comme une "honte" par ses défenseurs. Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de former un pourvoi en cassation. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a donné un avis favorable à la double demande formée par l'Ukraine et la Russie, mais a formulé sa "préférence" pour Moscou, au regard du montant des préjudices présumément commis sur le sol russe par M. Abliazov. La présidente de la chambre, Nicole Besset, a suivi les réquisitions de l'avocate générale Solange Legras, qui avait qualifié à l'audience du 12 décembre M. Abliazov de "délinquant de grande envergure", et que ses opposants comparent volontiers à l'escroc financier américain Bernard Madoff. La chambre a ainsi retenu, notamment, les chefs d'escroquerie à grande échelle et en bande organisée à l'encontre de l'ancien dirigeant et actionnaire principal de la banque kazakh BTA, entre 2005 et 2009, détenu à la maison d'arrêt de Luynes depuis le 1er août après sa spectaculaire interpellation à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) où il restera jusqu'à épuisement des recours. Le préjudice se chiffrerait à 5 milliards de dollars sur le sol russe et 400 millions en Ukraine, en particulier via des détournements de fonds vers des comptes off-shore s'appuyant sur des prêts non garantis. Les avocats de cet opposant reconnu au président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, qui fut pourtant longtemps l'un de ses proches au point d'être nommé ministre de l'Energie en 1998 et 1999, ont fustigé cette décision. Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de former un pourvoi en cassation. La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a donné un avis favorable à la double demande formée par l'Ukraine et la Russie, mais a formulé sa "préférence" pour Moscou, au regard du montant des préjudices présumément commis sur le sol russe par M. Abliazov. La présidente de la chambre, Nicole Besset, a suivi les réquisitions de l'avocate générale Solange Legras, qui avait qualifié à l'audience du 12 décembre M. Abliazov de "délinquant de grande envergure", et que ses opposants comparent volontiers à l'escroc financier américain Bernard Madoff. La chambre a ainsi retenu, notamment, les chefs d'escroquerie à grande échelle et en bande organisée à l'encontre de l'ancien dirigeant et actionnaire principal de la banque kazakh BTA, entre 2005 et 2009, détenu à la maison d'arrêt de Luynes depuis le 1er août après sa spectaculaire interpellation à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) où il restera jusqu'à épuisement des recours. Le préjudice se chiffrerait à 5 milliards de dollars sur le sol russe et 400 millions en Ukraine, en particulier via des détournements de fonds vers des comptes off-shore s'appuyant sur des prêts non garantis. Les avocats de cet opposant reconnu au président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, qui fut pourtant longtemps l'un de ses proches au point d'être nommé ministre de l'Energie en 1998 et 1999, ont fustigé cette décision.