L'opposition syrienne a réaffirmé jeudi dernier, à la veille des négociations de Genève, son refus total de voir Bachar al Assad jouer le moindre rôle dans le processus de transition en Syrie et a laissé entendre que Moscou pourrait "lâcher" le président syrien. L'opposition syrienne a réaffirmé jeudi dernier, à la veille des négociations de Genève, son refus total de voir Bachar al Assad jouer le moindre rôle dans le processus de transition en Syrie et a laissé entendre que Moscou pourrait "lâcher" le président syrien. "Je crois que le monde est maintenant convaincu qu'Assad ne peut pas rester au pouvoir et qu'il ne sera pas capable de s'y maintenir", a déclaré aux journalistes le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), Ahmed Jarba, qui dirige la délégation de l'opposition en Suisse. "Nous avons commencé à réfléchir à l'avenir sans lui. Assad et son régime, c'est le passé. Personne ne doit mettre en doute le fait qu'(Assad) est fini, que son régime est mort", a-t-il poursuivi. "Si Assad était capable de diriger la Syrie , nous ne serions pas ici aujourd'hui." Ahmed Jarba a précisé que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lui avait dit que la Russie pourrait arrêter de soutenir le président syrien. "Nous avons rencontré Lavrov à Paris la semaine dernière et il m'a confirmé que la Russie ne s'accrochait pas à Assad", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie russe a cependant ajouté que le départ du président syrien devait être assuré dans le cadre d'un "processus politique négocié entre Syriens", a poursuivi le chef de la CNS. Ahmed Jarba a reconnu que les discussions de Genève, qui visent avant tout pour lui à la mise en place d'une autorité de transition en Syrie, seraient "longues et difficiles". Il a souligné que l'opposition s'en tenait fermement à l'idée de cette future autorité dotée de pouvoirs exécutifs, comme prévu par la conférence Genève I en juin 2012. "C'est la base de nos négociations et nous l'exigerons", a-t-il martelé. Entretiens de Brahimi En marge du Forum économique mondial de Davos, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part reconnu que Bachar al Assad n'était pas prêt à abandonner le pouvoir. "Il est évident qu'il n'y est pas prêt pour le moment", a-t-il dit dans une interview à la chaîne Al Arabia. "C'est un homme qui a commis des crimes de guerre et qui pourtant se dit légitime pour continuer à diriger le pays", a ajouté John Kerry, qui n'a toutefois pas exclu que des responsables du régime Assad puissent faire partie du gouvernement de transition "à condition de ne pas avoir de sang sur les mains". Un conseiller d'Ahmed Jarba a précisé que les négociations commenceraient vendredi à 11h00 dans les bureaux des Nations unies à Genève mais que les deux délégations, pour le moment, ne se rencontreraient pas face à face. Le médiateur international Lakhdar Brahimi s'est entretenu jeudi dans un hôtel de Genève avec la délégation de l'opposition syrienne et devait rencontrer plus tard les délégués du gouvernement de Damas.Les délégués de l'opposition syrienne, qui ont examiné avec le diplomate algérien l'ordre du jour des prochaines discussions, ont ensuite vu des responsables américains, français et britanniques. Les premières discussions de vendredi devraient porter sur l'échange de prisonniers et des cessez-le-feu locaux. La journée d'ouverture de la conférence de paix, dite de Genève II, mercredi à Montreux, sur les bords du lac Léman, a souligné la profondeur des divergences entre le gouvernement Assad et la délégation de la CNS. Mesures Humanitaires Mais malgré l'âpreté des propos tenus - les deux parties se sont mutuellement accusées des pires atrocités -, les participants espèrent pouvoir sauver le processus de Genève II en se fixant des objectifs concrets visant à améliorer la vie quotidienne des populations civiles, à défaut de négocier d'emblée sur la nature du futur régime politique à Damas. En près de trois années de guerre civile en Syrie, 130.000 personnes auraient été tuées. Près d'un tiers des 22,4 millions de Syriens ont été déplacés ou se sont réfugiés à l'étranger. "Je crois que le monde est maintenant convaincu qu'Assad ne peut pas rester au pouvoir et qu'il ne sera pas capable de s'y maintenir", a déclaré aux journalistes le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), Ahmed Jarba, qui dirige la délégation de l'opposition en Suisse. "Nous avons commencé à réfléchir à l'avenir sans lui. Assad et son régime, c'est le passé. Personne ne doit mettre en doute le fait qu'(Assad) est fini, que son régime est mort", a-t-il poursuivi. "Si Assad était capable de diriger la Syrie , nous ne serions pas ici aujourd'hui." Ahmed Jarba a précisé que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lui avait dit que la Russie pourrait arrêter de soutenir le président syrien. "Nous avons rencontré Lavrov à Paris la semaine dernière et il m'a confirmé que la Russie ne s'accrochait pas à Assad", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie russe a cependant ajouté que le départ du président syrien devait être assuré dans le cadre d'un "processus politique négocié entre Syriens", a poursuivi le chef de la CNS. Ahmed Jarba a reconnu que les discussions de Genève, qui visent avant tout pour lui à la mise en place d'une autorité de transition en Syrie, seraient "longues et difficiles". Il a souligné que l'opposition s'en tenait fermement à l'idée de cette future autorité dotée de pouvoirs exécutifs, comme prévu par la conférence Genève I en juin 2012. "C'est la base de nos négociations et nous l'exigerons", a-t-il martelé. Entretiens de Brahimi En marge du Forum économique mondial de Davos, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part reconnu que Bachar al Assad n'était pas prêt à abandonner le pouvoir. "Il est évident qu'il n'y est pas prêt pour le moment", a-t-il dit dans une interview à la chaîne Al Arabia. "C'est un homme qui a commis des crimes de guerre et qui pourtant se dit légitime pour continuer à diriger le pays", a ajouté John Kerry, qui n'a toutefois pas exclu que des responsables du régime Assad puissent faire partie du gouvernement de transition "à condition de ne pas avoir de sang sur les mains". Un conseiller d'Ahmed Jarba a précisé que les négociations commenceraient vendredi à 11h00 dans les bureaux des Nations unies à Genève mais que les deux délégations, pour le moment, ne se rencontreraient pas face à face. Le médiateur international Lakhdar Brahimi s'est entretenu jeudi dans un hôtel de Genève avec la délégation de l'opposition syrienne et devait rencontrer plus tard les délégués du gouvernement de Damas.Les délégués de l'opposition syrienne, qui ont examiné avec le diplomate algérien l'ordre du jour des prochaines discussions, ont ensuite vu des responsables américains, français et britanniques. Les premières discussions de vendredi devraient porter sur l'échange de prisonniers et des cessez-le-feu locaux. La journée d'ouverture de la conférence de paix, dite de Genève II, mercredi à Montreux, sur les bords du lac Léman, a souligné la profondeur des divergences entre le gouvernement Assad et la délégation de la CNS. Mesures Humanitaires Mais malgré l'âpreté des propos tenus - les deux parties se sont mutuellement accusées des pires atrocités -, les participants espèrent pouvoir sauver le processus de Genève II en se fixant des objectifs concrets visant à améliorer la vie quotidienne des populations civiles, à défaut de négocier d'emblée sur la nature du futur régime politique à Damas. En près de trois années de guerre civile en Syrie, 130.000 personnes auraient été tuées. Près d'un tiers des 22,4 millions de Syriens ont été déplacés ou se sont réfugiés à l'étranger.