Le fabricant japonais essuie des pertes abyssales et préfère se recentrer sur les smartphones et les tablettes.Le slogan avait valeur de feuille de route. Le fabricant japonais essuie des pertes abyssales et préfère se recentrer sur les smartphones et les tablettes.Le slogan avait valeur de feuille de route. Quand il est arrivé en avril 2012 à la tête du géant de l'électronique et du divertissement nippon, Kazuo Hirai, le patron de Sony corporation, déclarait : « Sony va changer ». Deux ans plus tard, le groupe a effectivement changé, de mal en pis. Et semble toujours à la recherche d'une stratégie pour rebondir dans des secteurs extrêmement concurrentiels. Sony a annoncé jeudi qu'il prévoyait une perte annuelle de quelque 110 milliards de yens (794 millions d'euros) au lieu d'un bénéfice de 30 milliards (216 millions d'euros) auparavant envisagé. Ce nouveau résultat catastrophique s'explique par de mauvaises ventes de ses téléviseurs et de ses appareils électroniques grand public ainsi que des frais colossaux de restructuration. Kazuo Hirai a d'ailleurs précisé que 5.000 postes (dont 3.500 à l'étranger) allaient être supprimés d'ici mars 2015. Il s'agit de la quatrième vague de licenciements depuis 2005. En neuf ans, Sony a déjà opéré une saignée de 28.000 emplois, notamment en se séparant de filiales non stratégiques et trop éloignées de son cœur de métier. Ces réductions d'effectifs visent à consolider le groupe autour de trois activités phares : la téléphonie, les jeux vidéo et la recherche médicale. « Nous allons concentrer nos ressources sur les smartphones et les tablettes », a dit Kazuo Hirai lors de sa conférence de presse. Et même si le marché très concurrentiel est largement dominé par Apple et Samsung. Repositionnement sur les téléviseurs Ces deux secteurs ont enregistré de bons résultats sur le dernier trimestre 2013 avec une « augmentation significative des ventes de smartphones » qui pourraient atteindre les 40 millions d'exemplaires sur l'exercice. Le lancement en novembre de la nouvelle console PlayStation 4 (PS4) qui s'est écoulée à plus de 4,2 millions d'unités, a très largement contribué au bénéfice d'exploitation de sa division jeu. Mais ces bons chiffres n'effaceront pas les pertes abyssales. Poursuivant sa restructuration à marche forcée, Kazuo Hirai a également indiqué qu'il allait céder sa branche d'ordinateurs personnels Vaio, déficitaire. Au terme d'une «décision déchirante», selon les mots du P.-dg, Sony va la confier au fonds Japan Industrial Partners. « Une nouvelle société va être créée. Elle sera indépendante, a assuré Hirai, et gérera toutes les activités entourant les PC Vaio dont la marque va être conservée. » Sony va donc se retirer d'un marché qu'il avait investi en 1996. Après avoir atteint un pic des ventes à 9 millions d'unités par an, il ne table plus que sur 5,8 millions de PC vendus sur l'année comptable qui court de mars 2013 à mars 2014. Les fabricants de PC, y compris le leader chinois Lenovo, sont victimes du succès des tablettes et des smartphones. Dans le même temps, Sony corporation annonce la réorganisation de sa branche télévision et prend, là aussi, ses distances avec un secteur qui constituait encore, il y a quelques années, l'un des cœurs de son métier. Déficitaire depuis dix ans, malgré de nombreuses réductions de coûts, la production et la vente de téléviseurs vont être confiées à une filiale distincte qui portera le même nom. Sony ambitionne de se positionner sur un marché haut de gamme très performant pour proposer des TV 4K, de l'ultra haute définition, notamment pour la 3D. Kazuo Hirai a déclaré que son groupe n'envisageait pas de se séparer de cette activité. Mais il ne l'a pas non plus exclu dans l'avenir. Quand il est arrivé en avril 2012 à la tête du géant de l'électronique et du divertissement nippon, Kazuo Hirai, le patron de Sony corporation, déclarait : « Sony va changer ». Deux ans plus tard, le groupe a effectivement changé, de mal en pis. Et semble toujours à la recherche d'une stratégie pour rebondir dans des secteurs extrêmement concurrentiels. Sony a annoncé jeudi qu'il prévoyait une perte annuelle de quelque 110 milliards de yens (794 millions d'euros) au lieu d'un bénéfice de 30 milliards (216 millions d'euros) auparavant envisagé. Ce nouveau résultat catastrophique s'explique par de mauvaises ventes de ses téléviseurs et de ses appareils électroniques grand public ainsi que des frais colossaux de restructuration. Kazuo Hirai a d'ailleurs précisé que 5.000 postes (dont 3.500 à l'étranger) allaient être supprimés d'ici mars 2015. Il s'agit de la quatrième vague de licenciements depuis 2005. En neuf ans, Sony a déjà opéré une saignée de 28.000 emplois, notamment en se séparant de filiales non stratégiques et trop éloignées de son cœur de métier. Ces réductions d'effectifs visent à consolider le groupe autour de trois activités phares : la téléphonie, les jeux vidéo et la recherche médicale. « Nous allons concentrer nos ressources sur les smartphones et les tablettes », a dit Kazuo Hirai lors de sa conférence de presse. Et même si le marché très concurrentiel est largement dominé par Apple et Samsung. Repositionnement sur les téléviseurs Ces deux secteurs ont enregistré de bons résultats sur le dernier trimestre 2013 avec une « augmentation significative des ventes de smartphones » qui pourraient atteindre les 40 millions d'exemplaires sur l'exercice. Le lancement en novembre de la nouvelle console PlayStation 4 (PS4) qui s'est écoulée à plus de 4,2 millions d'unités, a très largement contribué au bénéfice d'exploitation de sa division jeu. Mais ces bons chiffres n'effaceront pas les pertes abyssales. Poursuivant sa restructuration à marche forcée, Kazuo Hirai a également indiqué qu'il allait céder sa branche d'ordinateurs personnels Vaio, déficitaire. Au terme d'une «décision déchirante», selon les mots du P.-dg, Sony va la confier au fonds Japan Industrial Partners. « Une nouvelle société va être créée. Elle sera indépendante, a assuré Hirai, et gérera toutes les activités entourant les PC Vaio dont la marque va être conservée. » Sony va donc se retirer d'un marché qu'il avait investi en 1996. Après avoir atteint un pic des ventes à 9 millions d'unités par an, il ne table plus que sur 5,8 millions de PC vendus sur l'année comptable qui court de mars 2013 à mars 2014. Les fabricants de PC, y compris le leader chinois Lenovo, sont victimes du succès des tablettes et des smartphones. Dans le même temps, Sony corporation annonce la réorganisation de sa branche télévision et prend, là aussi, ses distances avec un secteur qui constituait encore, il y a quelques années, l'un des cœurs de son métier. Déficitaire depuis dix ans, malgré de nombreuses réductions de coûts, la production et la vente de téléviseurs vont être confiées à une filiale distincte qui portera le même nom. Sony ambitionne de se positionner sur un marché haut de gamme très performant pour proposer des TV 4K, de l'ultra haute définition, notamment pour la 3D. Kazuo Hirai a déclaré que son groupe n'envisageait pas de se séparer de cette activité. Mais il ne l'a pas non plus exclu dans l'avenir.