Entre dépôts de plainte et déclarations intempestives prêtées à un diplomate français par un acteur espagnol, la machine diplomatique s'est emballée, avec le conflit au Sahara occidental au cœur de la tempête. Entre dépôts de plainte et déclarations intempestives prêtées à un diplomate français par un acteur espagnol, la machine diplomatique s'est emballée, avec le conflit au Sahara occidental au cœur de la tempête. L'amitié entre la France et le Maroc est "constante". C'est par ces mots que François Hollande a tenté, lors d'un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, dans la soirée du lundi 24 février, de mettre un terme à la querelle qui oppose depuis plusieurs jours les républiques française et marocaine. Entre dépôts de plainte contre un haut responsable marocain et déclarations intempestives prêtées à un diplomate français par un acteur espagnol, la machine diplomatique s'est emballée, avec le conflit au Sahara occidental au cœur de la tempête. Très sensible au Maroc, le dossier avait été évoqué lors de la visite d'Etat du président français en avril 2013. L'occasion pour Paris de confirmer discrètement son soutien à la position marocaine pour un plan de "large autonomie" au Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, contrôlée depuis 1975 par le Maroc, mais revendiquée par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. Accusations de "complicité de torture" A l'origine de la crise diplomatique, le dépôt d'une plainte contre un haut responsable marocain pour "complicité de torture", jeudi 20 février, par une organisation non gouvernementale (ONG), au nom d'un militant pour l'autodétermination du Sahara occidental. Condamné en 2013 à 30 ans de prison, Ennaâma Asfari dit avoir signé des aveux sous la torture. Il est soutenu par l'ONG, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), qui a profité de la présence en France du patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour saisir la justice. Dans la foulée, sept policiers se rendent à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour notifier à M. Hammouchi une convocation émanant d'un juge d'instruction. Le Maroc réagit vivement, en rejetant "catégoriquement" les accusations et en convoquant l'ambassadeur de France à Rabat pour déplorer un "incident rare et inédit". Paris évoque un "incident regrettable".La réaction du Quai d'Orsay a été vivement critiquée lundi par l'ACAT. "Dans une démocratie comme la France, la diplomatie n'a absolument pas le droit de s'immiscer dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire", écrit l'ONG. Me Joseph Breham, avocat des plaignants, a pour sa part dénoncé ce qu'il considère être une ingérence dans le processus judiciaire. "La réaction de la justice fait honneur à la France, en revanche, celle du Quai d'Orsay lui fait honte", a-t-il dit à Reuters. "Ce qui me satisfait, c'est qu'a minima, [Hammouchi] ne va pas revenir dès demain sur le territoire français." L'amitié entre la France et le Maroc est "constante". C'est par ces mots que François Hollande a tenté, lors d'un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, dans la soirée du lundi 24 février, de mettre un terme à la querelle qui oppose depuis plusieurs jours les républiques française et marocaine. Entre dépôts de plainte contre un haut responsable marocain et déclarations intempestives prêtées à un diplomate français par un acteur espagnol, la machine diplomatique s'est emballée, avec le conflit au Sahara occidental au cœur de la tempête. Très sensible au Maroc, le dossier avait été évoqué lors de la visite d'Etat du président français en avril 2013. L'occasion pour Paris de confirmer discrètement son soutien à la position marocaine pour un plan de "large autonomie" au Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, contrôlée depuis 1975 par le Maroc, mais revendiquée par les indépendantistes du Polisario soutenus par Alger. Accusations de "complicité de torture" A l'origine de la crise diplomatique, le dépôt d'une plainte contre un haut responsable marocain pour "complicité de torture", jeudi 20 février, par une organisation non gouvernementale (ONG), au nom d'un militant pour l'autodétermination du Sahara occidental. Condamné en 2013 à 30 ans de prison, Ennaâma Asfari dit avoir signé des aveux sous la torture. Il est soutenu par l'ONG, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), qui a profité de la présence en France du patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, pour saisir la justice. Dans la foulée, sept policiers se rendent à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour notifier à M. Hammouchi une convocation émanant d'un juge d'instruction. Le Maroc réagit vivement, en rejetant "catégoriquement" les accusations et en convoquant l'ambassadeur de France à Rabat pour déplorer un "incident rare et inédit". Paris évoque un "incident regrettable".La réaction du Quai d'Orsay a été vivement critiquée lundi par l'ACAT. "Dans une démocratie comme la France, la diplomatie n'a absolument pas le droit de s'immiscer dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire", écrit l'ONG. Me Joseph Breham, avocat des plaignants, a pour sa part dénoncé ce qu'il considère être une ingérence dans le processus judiciaire. "La réaction de la justice fait honneur à la France, en revanche, celle du Quai d'Orsay lui fait honte", a-t-il dit à Reuters. "Ce qui me satisfait, c'est qu'a minima, [Hammouchi] ne va pas revenir dès demain sur le territoire français."