Les numéros 1 et 2 du ciment, le suisse Holcim et son concurrent français Lafarge, qui pèsent à eux deux plus de 30 milliards d'euros et 130.000 emplois, ont créé la sensation vendredi en révélant des "négociations avancées" pour créer le géant mondial du béton. Les numéros 1 et 2 du ciment, le suisse Holcim et son concurrent français Lafarge, qui pèsent à eux deux plus de 30 milliards d'euros et 130.000 emplois, ont créé la sensation vendredi en révélant des "négociations avancées" pour créer le géant mondial du béton. Les deux groupes européens ont confirmé "des discussions avancées concernant un possible rapprochement" dans un communiqué diffusé en fin d'après-midi, après que des informations de presse ont fait grimper leurs cours de bourse respectifs. Les deux rivaux, qui font face à la morosité du secteur de la construction en Europe, ont jugé "logique" d'examiner "un tel rapprochement" en raison des portefeuilles "d'une forte complémentarité" qu'ils possèdent, ainsi que de leur "proximité culturelle". Le directeur général d'Holcim Bernard Fontana est, en outre, de nationalité française, comme le P.-dg de Lafarge, Bruno Lafont. Cette fusion, si elle devait se réaliser, "se traduirait par des effets positifs tant pour les clients et les salariés que pour les actionnaires des deux groupes", ont assuré les deux groupes. L'Asie Pacifique est le plus gros marché du groupe helvétique, alors que Lafarge réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires en Amérique du nord, en Europe occidentale et en Afrique Moyen Orient. Lafarge et Holcim, groupe basé à Jona, dans le canton suisse de Saint-Gall, ont souligné que leurs négociations "sont fondées sur les principes d'une fusion entre égaux, et reposent sur les forces et les identités de chacune des sociétés", ont précisé les deux cimentiers. Avec un chiffre d'affaires de 16,1 milliards d'euros en 2013, Holcim est le leader mondial du ciment devant Lafarge, dont les ventes ont atteint 15,2 milliards d'euros l'année dernière. Leur principal concurrent, le mexicain Cemex, arrive en troisième position avec 11,1 milliards d'euros. Les marchés enthousiastes Les deux groupes ont toutefois prévenu qu'ils n'avaient conclu aucun accord pour l'instant et "qu'il n'existe aucune certitude que ces discussions mèneront à un accord définitif". Les marchés ont réagi avec enthousiasme à l'annonce de cette possible fusion. Lafarge, une des valeurs vedettes de la Bourse de Paris, qui fait partie du CAC 40, a bondi de 8,9% pour atteindre 64,09 euros à la clôture, dans un marché en légère hausse de 0,79%. Pour sa part, Holcim a gagné 7,79% à la Bourse suisse. La tendance était également favorable à Cemex dont le cours progressait de 5,42%. Tant le cimentier français que le suisse ont connu un recul de leur chiffre d'affaires l'année dernière, impacté notamment par des taux de change défavorables. Les ventes de Holcim ont cédé 6,8% en 2013 à 19,7 milliards de francs suisses et celles de Lafarge ont reculé de 4% à 15,2 milliards d'euros. En revanche, leurs bénéfices nets ont très fortement progressé: 65% pour le cimentier français qui a atteint 601 millions d'euros, grâce aux plus-values réalisées lors de cessions d'actifs l'année dernière, et 59,3% pour Holcim à 1,5 milliard de francs suisses (1,3 milliard d'euros), soit plus de deux fois celui de son concurrent, grâce à son programme d'économies. Ces négociations entre deux groupes interviennent alors que Lafarge s'efforce de réduire drastiquement sa dette pour retrouver dès que possible la qualité de investment grade (émetteur solide, NDLR) auprès des agences de notation. L'an dernier, le groupe français l'a réduite de 1 milliard d'euros à 10,3 milliards. Pour 2014, son P.-dg a mis la barre plus haut en annonçant son intention de la ramener à 9 milliards d'euros. "Nous commençons l'année 2014 plus déterminés que jamais et avec une confiance renforcée", avait déclaré le P.-dg le 19 février dernier, lors de la présentation des résultats annuels, où il a confirmé les objectifs du groupe: réduire son endettement, avec un an d'avance sur le programme prévu, et générer 600 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) additionnels. Quant à Holcim, son plan d'économies a permis en 2013 de doper de 943 millions de francs suisses son résultat opérationnel, qui a bondi de 34,8% à 2,3 milliards. Les deux groupes européens ont confirmé "des discussions avancées concernant un possible rapprochement" dans un communiqué diffusé en fin d'après-midi, après que des informations de presse ont fait grimper leurs cours de bourse respectifs. Les deux rivaux, qui font face à la morosité du secteur de la construction en Europe, ont jugé "logique" d'examiner "un tel rapprochement" en raison des portefeuilles "d'une forte complémentarité" qu'ils possèdent, ainsi que de leur "proximité culturelle". Le directeur général d'Holcim Bernard Fontana est, en outre, de nationalité française, comme le P.-dg de Lafarge, Bruno Lafont. Cette fusion, si elle devait se réaliser, "se traduirait par des effets positifs tant pour les clients et les salariés que pour les actionnaires des deux groupes", ont assuré les deux groupes. L'Asie Pacifique est le plus gros marché du groupe helvétique, alors que Lafarge réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires en Amérique du nord, en Europe occidentale et en Afrique Moyen Orient. Lafarge et Holcim, groupe basé à Jona, dans le canton suisse de Saint-Gall, ont souligné que leurs négociations "sont fondées sur les principes d'une fusion entre égaux, et reposent sur les forces et les identités de chacune des sociétés", ont précisé les deux cimentiers. Avec un chiffre d'affaires de 16,1 milliards d'euros en 2013, Holcim est le leader mondial du ciment devant Lafarge, dont les ventes ont atteint 15,2 milliards d'euros l'année dernière. Leur principal concurrent, le mexicain Cemex, arrive en troisième position avec 11,1 milliards d'euros. Les marchés enthousiastes Les deux groupes ont toutefois prévenu qu'ils n'avaient conclu aucun accord pour l'instant et "qu'il n'existe aucune certitude que ces discussions mèneront à un accord définitif". Les marchés ont réagi avec enthousiasme à l'annonce de cette possible fusion. Lafarge, une des valeurs vedettes de la Bourse de Paris, qui fait partie du CAC 40, a bondi de 8,9% pour atteindre 64,09 euros à la clôture, dans un marché en légère hausse de 0,79%. Pour sa part, Holcim a gagné 7,79% à la Bourse suisse. La tendance était également favorable à Cemex dont le cours progressait de 5,42%. Tant le cimentier français que le suisse ont connu un recul de leur chiffre d'affaires l'année dernière, impacté notamment par des taux de change défavorables. Les ventes de Holcim ont cédé 6,8% en 2013 à 19,7 milliards de francs suisses et celles de Lafarge ont reculé de 4% à 15,2 milliards d'euros. En revanche, leurs bénéfices nets ont très fortement progressé: 65% pour le cimentier français qui a atteint 601 millions d'euros, grâce aux plus-values réalisées lors de cessions d'actifs l'année dernière, et 59,3% pour Holcim à 1,5 milliard de francs suisses (1,3 milliard d'euros), soit plus de deux fois celui de son concurrent, grâce à son programme d'économies. Ces négociations entre deux groupes interviennent alors que Lafarge s'efforce de réduire drastiquement sa dette pour retrouver dès que possible la qualité de investment grade (émetteur solide, NDLR) auprès des agences de notation. L'an dernier, le groupe français l'a réduite de 1 milliard d'euros à 10,3 milliards. Pour 2014, son P.-dg a mis la barre plus haut en annonçant son intention de la ramener à 9 milliards d'euros. "Nous commençons l'année 2014 plus déterminés que jamais et avec une confiance renforcée", avait déclaré le P.-dg le 19 février dernier, lors de la présentation des résultats annuels, où il a confirmé les objectifs du groupe: réduire son endettement, avec un an d'avance sur le programme prévu, et générer 600 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) additionnels. Quant à Holcim, son plan d'économies a permis en 2013 de doper de 943 millions de francs suisses son résultat opérationnel, qui a bondi de 34,8% à 2,3 milliards.