Le président rwandais a réitéré, lundi, ses accusations contre la France à l'occasion des cérémonies de commémoration du génocide de 1994 à Kigali, où les représentants français ont été jugés indésirables. Le président rwandais a réitéré, lundi, ses accusations contre la France à l'occasion des cérémonies de commémoration du génocide de 1994 à Kigali, où les représentants français ont été jugés indésirables. Paris avait annoncé, samedi, sa décision d'annuler le déplacement dans la capitale rwandaise de sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, à la suite d'une nouvelle interview à charge de Paul Kagame dans l'hebdomadaire Jeune Afrique. Le dirigeant rwandais récidive dans un entretien publié lundi dans Libération dans lequel il affirme que "la France a été impliquée au Rwanda avant et pendant le génocide. Et peut-être même après". Il ajoute que la France et la Belgique ont contribué à "l'émergence d'une idéologie génocidaire".Joignant le geste à la parole, les autorités rwandaises ont fait savoir dimanche soir à l'ambassadeur de France à Kigali, Michel Flesh, désigné pour remplacer Christiane Taubira, qu'il n'était pas autorisé à participer aux cérémonies du stade Amahoro. La France s'est toutefois associée au peuple rwandais "pour honorer la mémoire de toutes les victimes du génocide"."Le génocide rwandais a été une des pires atrocités de notre temps. Il a été commis alors que le monde savait et n'a pas pu l'empêcher. Il a marqué notre humanité et nos consciences", déclare lundi la présidence française dans un communiqué. Sous les acclamations de quelque 30.000 personnes, en présence de plusieurs dirigeants africains et de représentants occidentaux, Paul Kagame a poursuivi lundi sa diatribe à mots couverts dans l'enceinte du stade de Kigali. "Aucun pays n'est assez puissant, même s'il pense l'être, pour changer les faits", a-t-il lancé en anglais avant d'ajouter en français : "Après tout, les faits sont têtus". Auparavant, Paul Kagame avait allumé la flamme du souvenir au mémorial de Gisozi où reposent les restes de quelque 250.000 victimes du génocide. Les accusations du Rwanda à l'encontre de la France ne sont pas nouvelles mais depuis que Nicolas Sarkozy avait reconnu en 2010 de "graves erreurs d'appréciation", un processus de normalisation s'était engagé malgré des soubresauts judiciaires. Le génocide des Tutsis a fait environ 800.000 morts au Rwanda entre avril et juillet 1994. Des rescapés ont raconté lundi l'horreur en des témoignages souvent bouleversants tandis que des comédiens habillés de blanc reconstituaient les événements passés. "Derrière les mots "Plus jamais", il y a une histoire dont la vérité doit être rapportée intégralement", a dit Paul Kagame. Des Rwandais ont perpétré ces crimes, a-t-il poursuivi, mais "l'histoire et ses racines vont bien au-delà de ce beau pays".Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, a fait écho au "Plus jamais" du président rwandais face à "une honte" impossible selon lui à effacer vingt après. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a remercié les délégations étrangères présentes et ajouté, à propos de la France : "Le Rwanda a beaucoup de bons amis en France. Certains d'entre eux sont présents aujourd'hui et nous les accueillons chaleureusement." "Le gouvernement rwandais de l'époque qui préparait le génocide depuis le début des années 90 était conseillé étroitement par des conseillers francais", a-t-elle dit. "Il n'est pas possible d'imaginer une situation où il y a cette collaboration et il n'y a pas complicité", a-t-elle ajouté. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, (2007-2010), notamment, était présent à titre privé à Kigali. Dans Libération, il dit regretter que la France ait réagi "aussi vivement" alors que la réconciliation s'esquissait. Dès samedi, avant la parution de Jeune Afrique, l'UMP Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères à l'époque du génocide, avait appelé François Hollande à "défendre l'honneur de la France". Paris avait annoncé, samedi, sa décision d'annuler le déplacement dans la capitale rwandaise de sa ministre de la Justice, Christiane Taubira, à la suite d'une nouvelle interview à charge de Paul Kagame dans l'hebdomadaire Jeune Afrique. Le dirigeant rwandais récidive dans un entretien publié lundi dans Libération dans lequel il affirme que "la France a été impliquée au Rwanda avant et pendant le génocide. Et peut-être même après". Il ajoute que la France et la Belgique ont contribué à "l'émergence d'une idéologie génocidaire".Joignant le geste à la parole, les autorités rwandaises ont fait savoir dimanche soir à l'ambassadeur de France à Kigali, Michel Flesh, désigné pour remplacer Christiane Taubira, qu'il n'était pas autorisé à participer aux cérémonies du stade Amahoro. La France s'est toutefois associée au peuple rwandais "pour honorer la mémoire de toutes les victimes du génocide"."Le génocide rwandais a été une des pires atrocités de notre temps. Il a été commis alors que le monde savait et n'a pas pu l'empêcher. Il a marqué notre humanité et nos consciences", déclare lundi la présidence française dans un communiqué. Sous les acclamations de quelque 30.000 personnes, en présence de plusieurs dirigeants africains et de représentants occidentaux, Paul Kagame a poursuivi lundi sa diatribe à mots couverts dans l'enceinte du stade de Kigali. "Aucun pays n'est assez puissant, même s'il pense l'être, pour changer les faits", a-t-il lancé en anglais avant d'ajouter en français : "Après tout, les faits sont têtus". Auparavant, Paul Kagame avait allumé la flamme du souvenir au mémorial de Gisozi où reposent les restes de quelque 250.000 victimes du génocide. Les accusations du Rwanda à l'encontre de la France ne sont pas nouvelles mais depuis que Nicolas Sarkozy avait reconnu en 2010 de "graves erreurs d'appréciation", un processus de normalisation s'était engagé malgré des soubresauts judiciaires. Le génocide des Tutsis a fait environ 800.000 morts au Rwanda entre avril et juillet 1994. Des rescapés ont raconté lundi l'horreur en des témoignages souvent bouleversants tandis que des comédiens habillés de blanc reconstituaient les événements passés. "Derrière les mots "Plus jamais", il y a une histoire dont la vérité doit être rapportée intégralement", a dit Paul Kagame. Des Rwandais ont perpétré ces crimes, a-t-il poursuivi, mais "l'histoire et ses racines vont bien au-delà de ce beau pays".Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, a fait écho au "Plus jamais" du président rwandais face à "une honte" impossible selon lui à effacer vingt après. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a remercié les délégations étrangères présentes et ajouté, à propos de la France : "Le Rwanda a beaucoup de bons amis en France. Certains d'entre eux sont présents aujourd'hui et nous les accueillons chaleureusement." "Le gouvernement rwandais de l'époque qui préparait le génocide depuis le début des années 90 était conseillé étroitement par des conseillers francais", a-t-elle dit. "Il n'est pas possible d'imaginer une situation où il y a cette collaboration et il n'y a pas complicité", a-t-elle ajouté. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, (2007-2010), notamment, était présent à titre privé à Kigali. Dans Libération, il dit regretter que la France ait réagi "aussi vivement" alors que la réconciliation s'esquissait. Dès samedi, avant la parution de Jeune Afrique, l'UMP Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères à l'époque du génocide, avait appelé François Hollande à "défendre l'honneur de la France".