Jean-Claude Juncker a été choisi, vendredi, par les dirigeants de l'UE pour présider la Commission européenne, malgré le combat acharné de David Cameron qui a assuré qu'ils pourraient le "regretter toute leur vie". Jean-Claude Juncker a été choisi, vendredi, par les dirigeants de l'UE pour présider la Commission européenne, malgré le combat acharné de David Cameron qui a assuré qu'ils pourraient le "regretter toute leur vie". " La décision est prise. Le conseil de l'Union européenne propose Jean-Claude Juncker comme prochain président de la Commission européenne", a écrit sur son compte Twitter le président du Conseil, Herman Van Rompuy. Sa nomination doit encore être avalisée par le Parlement européen, qui votera le 16 juillet. La nomination a été acquise par 26 voix contre deux, celles du Britannique David Cameron et du Hongrois Viktor Orban, ont précisé les Britanniques. À 59 ans, M. Juncker, vieux routier de la politique européenne à la vision fédéraliste, ancien Premier ministre du Luxembourg et ancien patron de l'Eurogroupe, obtient le poste le plus puissant des institutions européennes, chargé à la fois de proposer des législations européennes et de les mettre en oeuvre. C'est précisément la raison pour laquelle M. Cameron s'est battu contre ce choix. M. Juncker est la "mauvaise personne". "Toute sa vie, il a été au coeur du projet européen pour accroître les pouvoirs de Bruxelles et réduire le pouvoir des Etats", a accusé le Premier ministre britannique, qui exige un rapatriement de nombreuses compétences à Londres. "Ce n'est pas la bonne personne pour mener cette institution", a-t-il martelé. Dernière salve Au-delà de Jean-Claude Juncker, David Cameron a rappelé son opposition de "principe" au fait que les dirigeants européens "renoncent", au profit du Parlement, à la prérogative qu'ils exerçaient depuis près de 60 ans de choisir le titulaire de la "fonction la plus importante en Europe". "J'ai dit aux dirigeants européens qu'ils pourraient le regretter toute leur vie", a-til dramatisé dans une déclaration diffusée sur son compte Twitter. "Je serai toujours là pour défendre les intérêts britanniques", a-t-il ajouté, signifiant clairement qu'il s'adressait autant à ses concitoyens qu'à ses homologues, alors qu'il est sous une pression montante des europhobes de l'Ukip, grands vainqueurs des élections européennes à moins d'un an des législatives. Malgré de nombreuses réticences initiales, y compris de la chancelière allemande Angela Merkel, tous les dirigeants, de droite comme de gauche, s'étaient progressivement ralliés à la candidature Juncker. Même la presse britannique reconnaissait, vendredi, la probable victoire de M. Juncker, tout en lançant une nouvelle salve contre lui en dénonçant sa consommation présumée d'alcool. Nombre de dirigeants étaient déjà passés vendredi à la prochaine étape, et tentaient de conjurer un départ du Royaume-Uni de l'UE. "Nous devons jeter des ponts", a assuré le Premier ministre conservateur finlandais Alexander Stubb, en plaidant pour une libéralisation de l'économie pour complaire aux Britanniques. " La décision est prise. Le conseil de l'Union européenne propose Jean-Claude Juncker comme prochain président de la Commission européenne", a écrit sur son compte Twitter le président du Conseil, Herman Van Rompuy. Sa nomination doit encore être avalisée par le Parlement européen, qui votera le 16 juillet. La nomination a été acquise par 26 voix contre deux, celles du Britannique David Cameron et du Hongrois Viktor Orban, ont précisé les Britanniques. À 59 ans, M. Juncker, vieux routier de la politique européenne à la vision fédéraliste, ancien Premier ministre du Luxembourg et ancien patron de l'Eurogroupe, obtient le poste le plus puissant des institutions européennes, chargé à la fois de proposer des législations européennes et de les mettre en oeuvre. C'est précisément la raison pour laquelle M. Cameron s'est battu contre ce choix. M. Juncker est la "mauvaise personne". "Toute sa vie, il a été au coeur du projet européen pour accroître les pouvoirs de Bruxelles et réduire le pouvoir des Etats", a accusé le Premier ministre britannique, qui exige un rapatriement de nombreuses compétences à Londres. "Ce n'est pas la bonne personne pour mener cette institution", a-t-il martelé. Dernière salve Au-delà de Jean-Claude Juncker, David Cameron a rappelé son opposition de "principe" au fait que les dirigeants européens "renoncent", au profit du Parlement, à la prérogative qu'ils exerçaient depuis près de 60 ans de choisir le titulaire de la "fonction la plus importante en Europe". "J'ai dit aux dirigeants européens qu'ils pourraient le regretter toute leur vie", a-til dramatisé dans une déclaration diffusée sur son compte Twitter. "Je serai toujours là pour défendre les intérêts britanniques", a-t-il ajouté, signifiant clairement qu'il s'adressait autant à ses concitoyens qu'à ses homologues, alors qu'il est sous une pression montante des europhobes de l'Ukip, grands vainqueurs des élections européennes à moins d'un an des législatives. Malgré de nombreuses réticences initiales, y compris de la chancelière allemande Angela Merkel, tous les dirigeants, de droite comme de gauche, s'étaient progressivement ralliés à la candidature Juncker. Même la presse britannique reconnaissait, vendredi, la probable victoire de M. Juncker, tout en lançant une nouvelle salve contre lui en dénonçant sa consommation présumée d'alcool. Nombre de dirigeants étaient déjà passés vendredi à la prochaine étape, et tentaient de conjurer un départ du Royaume-Uni de l'UE. "Nous devons jeter des ponts", a assuré le Premier ministre conservateur finlandais Alexander Stubb, en plaidant pour une libéralisation de l'économie pour complaire aux Britanniques.