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Le déracinement, source d'abandon des terres agricoles
Plusieurs localités en souffrent
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 08 - 2014

La colonisation française en Algérie a fait plus de 2,5 millions de déracinés laissés dans le dénuement total et, de ce fait, provoqué une rupture entre l'homme et la terre, a révélé samedi l'auteur- journaliste Slimane Zeghidour, lors d'une conférence tenue au centre culturel islamique Ahmed-Hamani de Jijel.
La colonisation française en Algérie a fait plus de 2,5 millions de déracinés laissés dans le dénuement total et, de ce fait, provoqué une rupture entre l'homme et la terre, a révélé samedi l'auteur- journaliste Slimane Zeghidour, lors d'une conférence tenue au centre culturel islamique Ahmed-Hamani de Jijel.
Animant une conférence sur "L'histoire de l'Algérie, de la résistance populaire à la lutte de libération nationale", Zeghidour, rédacteur en chef et éditorialiste à la chaîne de télévision TV5 Monde, a fustigé l'oeuvre de déracinement des localités rurales algériennes qui a fait que les terres agricoles soient abandonnées, entraînant du coup un bouleversement de la société. Selon lui, le cordon ombilical entre l'homme et la terre est "définitivement coupé" du fait de ce déracinement opéré par la puissance coloniale pendant l'occupation du pays.
"De nombreuses terres sont sans titre de propriété, alors que l'Etat, en tant que puissance publique, est censé être aux premières loges pour ce qui est de l'etat civil et des affaires du cadastre", a-t-il expliqué. Parlant du cas de la commune rurale et montagneuse d'Erraguène Souci dont il est originaire, le conférencier a retracé un tableau poignant de cette contrée rendue célèbre par son camp de regroupement où étaient concentrées les populations sous l'oeil vigilant des soldats de l'armée d'occupation.
Cette localité célèbre aussi par son barrage hydraulique de 230 millions de m3 d'eau, construit vers la fin de la guerre de Libération, a vu, au cours de la décennie noire, un départ massif de ses populations vers d'autres directions. Les pouvoirs publics ont entrepris, depuis ces dernières années, un programme "ambitieux" afin de permettre aux populations de retourner vers leurs localités d'origine. "Repeupler ces mechtas ? C'est possible à condition qu'il y ait une vraie volonté politique", dira Zeghidour, en citant des exemples de quelques pays ayant réussi à faire retourner leurs citoyens vers leurs localités d'origine.
"Il faut concrètement un accompagnement sur le terrain pour que ce projet voie le jour", a-t-il soutenu, citant, pêlemêle, des infrastructures socioéconomiques et éducatives, à même d'attirer des candidats au retour à leurs localités d'origine (écoles, centres de santé, énergie électrique, routes, à..) ainsi qu'une mise à niveau des agriculteurs pour le travail de la terre pour être au diapason de la modernité.
Le conférencier a également insisté sur la nécessité d'un reboisement des terres pour freiner l'érosion des sols, une des grandes catastrophes de l'environnement. Les pertes d'eau en mer, a-t-il affirmé, représentent annuellement 1,5 milliard de mètres cubes, avant de déplorer le manque de retenues de ce précieux liquide.
L'enfant d'Erraguène Souici a estimé, dans une analyse sociologique de la société algérienne, qu'"il faut transcender la mentalité paysanne, une des séquelles de la colonisation". Selon lui, les villes sont devenues des "mechtas en béton", des douars, une autre séquelle de la guerre qui a pour nom la "rurbanisation". Les meilleures terres agricoles, à fort potentiel de rendement, sont envahies par le béton et le parpaing, a-t-il dit dans un constat qui ne se veut pas une "critique". Lors de cette conférence, organisée par l'association locale "Gloires, Histoire et patrimoine", Zeghidour a longuement abordé, en réponse à des interrogations, des questions, liées à l'actualité brûlante internationale.
Le rôle des médias arabes et occidentaux dans le conflit israélo-palestinien a constitué l'essentiel des débats entre le conférencier et l'assistance, composée notamment d'intellectuels et d'universitaires. Slimane Zeghidour est chercheur associé à l'IRIS sur les questions du Proche et Moyen-Orient (conflit israélo palestinien, rivalités Turquie-Iran-Arabie saoudite, différend chiites-sunnites, Eglises arabes, intégrismes religieux, de la Russie et de l'Asie centrale (islam en Russie même, dans le Caucase (Géorgie, Ossétie) et dans les ex-républiques musulmanes.
Animant une conférence sur "L'histoire de l'Algérie, de la résistance populaire à la lutte de libération nationale", Zeghidour, rédacteur en chef et éditorialiste à la chaîne de télévision TV5 Monde, a fustigé l'oeuvre de déracinement des localités rurales algériennes qui a fait que les terres agricoles soient abandonnées, entraînant du coup un bouleversement de la société. Selon lui, le cordon ombilical entre l'homme et la terre est "définitivement coupé" du fait de ce déracinement opéré par la puissance coloniale pendant l'occupation du pays.
"De nombreuses terres sont sans titre de propriété, alors que l'Etat, en tant que puissance publique, est censé être aux premières loges pour ce qui est de l'etat civil et des affaires du cadastre", a-t-il expliqué. Parlant du cas de la commune rurale et montagneuse d'Erraguène Souci dont il est originaire, le conférencier a retracé un tableau poignant de cette contrée rendue célèbre par son camp de regroupement où étaient concentrées les populations sous l'oeil vigilant des soldats de l'armée d'occupation.
Cette localité célèbre aussi par son barrage hydraulique de 230 millions de m3 d'eau, construit vers la fin de la guerre de Libération, a vu, au cours de la décennie noire, un départ massif de ses populations vers d'autres directions. Les pouvoirs publics ont entrepris, depuis ces dernières années, un programme "ambitieux" afin de permettre aux populations de retourner vers leurs localités d'origine. "Repeupler ces mechtas ? C'est possible à condition qu'il y ait une vraie volonté politique", dira Zeghidour, en citant des exemples de quelques pays ayant réussi à faire retourner leurs citoyens vers leurs localités d'origine.
"Il faut concrètement un accompagnement sur le terrain pour que ce projet voie le jour", a-t-il soutenu, citant, pêlemêle, des infrastructures socioéconomiques et éducatives, à même d'attirer des candidats au retour à leurs localités d'origine (écoles, centres de santé, énergie électrique, routes, à..) ainsi qu'une mise à niveau des agriculteurs pour le travail de la terre pour être au diapason de la modernité.
Le conférencier a également insisté sur la nécessité d'un reboisement des terres pour freiner l'érosion des sols, une des grandes catastrophes de l'environnement. Les pertes d'eau en mer, a-t-il affirmé, représentent annuellement 1,5 milliard de mètres cubes, avant de déplorer le manque de retenues de ce précieux liquide.
L'enfant d'Erraguène Souici a estimé, dans une analyse sociologique de la société algérienne, qu'"il faut transcender la mentalité paysanne, une des séquelles de la colonisation". Selon lui, les villes sont devenues des "mechtas en béton", des douars, une autre séquelle de la guerre qui a pour nom la "rurbanisation". Les meilleures terres agricoles, à fort potentiel de rendement, sont envahies par le béton et le parpaing, a-t-il dit dans un constat qui ne se veut pas une "critique". Lors de cette conférence, organisée par l'association locale "Gloires, Histoire et patrimoine", Zeghidour a longuement abordé, en réponse à des interrogations, des questions, liées à l'actualité brûlante internationale.
Le rôle des médias arabes et occidentaux dans le conflit israélo-palestinien a constitué l'essentiel des débats entre le conférencier et l'assistance, composée notamment d'intellectuels et d'universitaires. Slimane Zeghidour est chercheur associé à l'IRIS sur les questions du Proche et Moyen-Orient (conflit israélo palestinien, rivalités Turquie-Iran-Arabie saoudite, différend chiites-sunnites, Eglises arabes, intégrismes religieux, de la Russie et de l'Asie centrale (islam en Russie même, dans le Caucase (Géorgie, Ossétie) et dans les ex-républiques musulmanes.


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