L'essence de la crise actuelle de l'économie mondiale est avant tout une crise morale puisque les logiques financières spéculatives l'emportent sur la sphère réelle et le travail. Pour le cas de l'Algérie, elle ne peut se comprendre sans la situer par rapport à la logique rentière où tout est irrigué par la rente des hydrocarbures. L'essence de la crise actuelle de l'économie mondiale est avant tout une crise morale puisque les logiques financières spéculatives l'emportent sur la sphère réelle et le travail. Pour le cas de l'Algérie, elle ne peut se comprendre sans la situer par rapport à la logique rentière où tout est irrigué par la rente des hydrocarbures. 1.-Nous dirons d'abord que l'Algérie n'est pas à l'abri des périls notamment de la crise mondiale à travers une chute des cours des hydrocarbures. Pour preuve les importations de biens en 2013 ont été de 55 milliards de dollars en 2013 plus 12 milliards de services plus entre 5/7 milliards de dollars de rapatriements légaux de capitaux des firmes étrangères soit 72/74 milliards de dollars de sorties de devises contre des exportations de 65,9 milliards de dollars, y compris les 3,2% hors hydrocarbures pour un montant de 2,16 milliards de dollars, en régression par rapport à 2011, montant de 73,5 milliards de dollars et 71,8 en 2012 Elle devrait se préoccuper du rendement des réserves de change évaluées à 204 milliards de dollars au 1er juillet 2014 dont plus de 83% placées à l'étranger tant aux USA (bons de Trésor) qu'en Europe (obligations), pays qui connaissent une crise d'endettement avec des taux d'intérêts faibles qui donne des rendements très faibles voire nuls, une fraction dans des banques internationales citées dites ‘'AAA'' avec des taux d'intérêts plus élevés mais avec des risques. La plupart des entreprises publiques et privées fonctionnent avecdes inputs importés, l'intégration selon des sources du Ministère de l'Investissement ne dépassant pas 10/15%, étant une économie totalement rentière et extravertie, soumise aux chocs externes. Le constat est que malgré le fait que l'Algérie ait pompé ente 1962 et 2014 plus que les réserves actuelles de pétrole estimées à 12 milliards de barils, importe 75% des besoins des ménages et des entreprises dont 60% en euros et exporte 98 % des hydrocarbures en dollars à l'état brut ou semi-brut. La sphère économique est représentée par 83% de petits commerce- services, un dépérissement du tissu industriel moins de 5% du PIB avec 95% de ces 5% constitué dePMI-PME peu ouvertes aux innovations, et la sphère informelle à dominance marchande contrôle 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 50% de la superficie économique et 65% des segments des produits de première nécessité. Paradoxe pour un pays pétrolier et gazier, elle a importé pour 3,5 milliards de dollars de carburants en 2013. Par ailleurs plus de 20/25% des recettes proviennent du gaz conventionnel qui connaît depuis la révolution du gaz non conventionnel les USA seront les concurrents de Sonatrach dès 2017 ce qui laisse présager un accroissement des exportations vers l'Europe. Le prix de cession du gaz prix fluctue entre 4/5 dollars le MBTU aux USA, le prix ayant sensiblement augmenté à 7/8 dollars le MBTU en Europe en raison de la catastrophe nucléaire au Japon en Asie. Or, la rentabilité des canalisations de Medgaz, (Europe via Espagne, 8 milliards de mètres cubes gazeux) Transmed( fonctionnant en dessous de sa capacité de plus de 35 milliards de mètres cubes gazeux ), Galsi étant prévu 8 milliards de mètres cubes gazeux ( étant gelé le cout étant passé de 2,5 à plus de 4 milliards de dollars) (Europe via Italie) doit être de 10/11 dollars et pour les unités de liquéfaction de GNL plus de 15 dollars le million de BTU. L'Algérie n'est pas un pays pétrolier mais gazier. Mais la durée de réserves rentables horizon 2030 pour le gaz conventionnel sera fonction du coût croissant et du prix international plancher, sinon la durée serait moindre, et qu'il n'y ait pas une nouvelle révolution technologique énergétique, dont les énergies renouvelables, les nanotechnologies, comme cela s'est passé par la substitution des hydrocarbures au charbon. S'agissant de n'être ni pour, ni contre, nécessitant un débat serein, qu'en sera-t-il du gaz de schiste pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables du fait de la concurrence internationale sans oublier les impacts sur l'environnement ? 2.-Il ya urgence d'un renversement urgent des échelles de valeur réhabilitant la morale et les vertus du travail. Certes, la rente des hydrocarbures captée surtout à l'amont contrairement à certains pays du Golfe qui ont investi à l'aval, a largement contribué à éponger la dette extérieure, la dette intérieure, mais des subventions non ciblées afin de comprimer artificiellement l'inflation entraînant un découragement des producteurs locaux, un gaspillage des ressources financières, des fuites hors des frontières. Cela a donné un taux de croissance annuel moyen de 3% entre 2000/2013, étant prévu une moyenne annuelle par le FMI de 3 à 3,5% entre 2015/ 2017. Mais sur le taux global de croissance hors hydrocarbures officiel de 5/6%, les véritables entreprises autonomes de la rente représentent à peine 20% ce qui donne des taux de chômage fictifs (dominance des emplois rentes improductifs). Actuellement tous les segments de la société, du fait d'une profonde injustice sociale, veulent immédiatement leurs parts de rente, quitte à conduire le pays au suicide collectif. Le malaise social qui tend à se généraliser renvoie donc au blocage systémique, n'existant pas de véritable politique salariale qui encourage les véritables producteurs de richesses mais des distributions passives de rente. Cela est lié au manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique socioéconomique et donc de la réforme globale. Il faut donc poser la problématique essentielle qui relève de la sécurité nationale. Comment passer d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, les deux fondements du développement du XXIème siècle étant la bonne gouvernance dans le cadre des mutations mondiales et surtout la valorisation de la connaissance loin des distributions de rente ? La population algérienne est de 39 millions en 2014 et sera 50 millions sans hydrocarbures dans 20/25 ans. Il faut partir de la situation antérieure puis évaluer celle d'aujourd'hui. Les lois de finances 2011/ 2014 ont fait un pari hasardeux sur un cours qui dépasserait les 110 dollars en termes réels devant être attentif à l'évolution du cours du dollar. 3.- Nous sommes fin 2014 avec de profonds bouleversements géostratégiques entre 2015/2020. Si l'Algérie investit dans les biens durables et les techniques modernes, ceux-ci doivent s'accompagner d'investissements tout aussi importants dans l'éducation-qualification, la démocratie- liberté et la préservation de l'environnement. L'on doit s'orienter vers un nouveau modèle de consommation énergétique reposant sur un Mix énergétique dont le solaire combiné avec le gaz pour réduire les coûts, énergies renouvelables, aller vers l'efficacité énergétique étant insupportable la construction de millions de logements selon les anciennes méthodes, ce qui permettrait des économies de ciment, de consommation électricité au moins de 20/25%. C'est l'investissement immatériel qui manque aujourd'hui cruellement à notre pays. Nous pouvons investir autant de milliards de dollars dans les infrastructures sans connaître de développement voire régressé. On construit une économie d'abord sur la valorisation de la connaissance, ensuite les valeurs morales d'une société (l'éducation civique, le code de l'honneur, le patriotisme authentique, la tolérance, la discipline, la rigueur, la performance, le sens du devoir, l'ordre de mérite, la loyauté, le goût de l'effort, la promotion sociale, la déontologie, la connaissance, le sens de la responsabilité, le challenge, la citoyenneté, l'honneur, la solidarité, la famille, la patrie...). Quand comprendrons-nous que la structure des sociétés modernes et puissantes qui dominent le monde se bâties d'abord sur des valeurs et une morale (les principes universels de bonne gouvernance). Nous devons impérativement recomposer nos valeurs et nos principes pour reconstruire une société algérienne moderne et ouverte à la culture, tenant compte de notre anthropologie et diversité culturelle, et au développement économique, technique et social. Dans ce cadre, les actions urgentes pour mener l'Algérie vers une sortie de crise sont en quelques mots : d'abord, oeuvrer pour bâtir une démocratie dynamique assise sur une Justice indépendante, compétente et diligente. C'est ensuite de sortir d'un système de gouvernance archaïque pour un système participatif et qui appelle aux compétences algériennes locales et celles établies à l'étranger. C'est en d'autres termes, donner aux algériens l'envie de construire ensemble leur pays et d'y vivre dignement et harmonieusement. C'est enfin, rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de la République, de préserver les libertés individuelles et consolider la cohésion sociale. Dès lors nous aurons deux scénarios, l'un optimiste, l'autre pessimiste. 4.-Le développement durable doit reposer sur un appareil productif compétitif et diversifié, une nouvelle gouvernance, un nouveau rôle de l'Etat, une adaptation institutionnelle, l'investissement dans la formation/enseignement/recherche/innovation, le développement d'un secteur bancaire privé et des marchés financiers, l'insertion dans les échanges internationaux avec une synchronisation des actions au sein d'une planification stratégique. S'agissant spécifiquement de l'insertion dans les échanges internationaux (grand Maghreb, processus d'adhésion à l'OMC, Accord d'association avec l'UE), l'Algérie peut en attendre une spécialisation industrielle, des gains de productivité et croissance. Cette ouverture doit être maîtrisée, l'économie de marché concurrentielle ne signifiant pas anarchie mais un rôle stratégique de l'Etat régulateur, afin d'éviter un regain d'importations et la destruction du tissu productif local qui doit se plier aux normes du management stratégique au sein d'une économie ouverte. Il faut le reconnaître, objectivement l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986 : ni économie administrée, ni véritable économie de marché, la rente des hydrocarbures, toujours la rente des hydrocarbures, expliquant les difficultés de la régulation politique, économique et sociale. Le blocage des réformes est entretenu par les tenants de la rente sous un faux discours « nationaliste » auxquels face à la transformation du monde en perpétuel évolution et avec l'ère d'internet plus personne ne croit. Pour preuve les pays fondateurs du communisme, la Russie et la Chine (membres de l'OMC qui représente 85% de la population mondiale et 95% des échanges mondiaux en 2013) vont vers une économie de marché maîtrisée. Quant au scénario pessimiste, il se réalisera, si l'Algérie échoue à diversifier son économie. Différer les réformes institutionnelles et micro- économiques, le cadre macro-économique actuel étant artificiellement stabilisé par la rente des hydrocarbures, revient à isoler l'Algérie des mutations mondiales et à reporter dans le temps les tensions sociales selon l'adage ‘'après moi le déluge''. Dans ce cas, une fois les réserves en hydrocarbures épuisées nous aurons les séquences suivantes : pénurie des recettes fiscales à difficultés croissantes pour financer les importations, les investissements publics et la demande sociale à récession, la progression du chômage et troubles sociaux. En résumé, l'Algérie n'a pas trouvé à ce jour la voie de sortie d'une crise multidimensionnelle aiguë. Les problèmes majeurs demeurent, la crise de confiance qui persiste à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie, accentuée par les scandales financiers. Pourtant l'Algérie possède d'importantes potentialités pouvant devenir un acteur majeur au sein du bassin euro-méditerranéen et euro-africain pour peu que l'on abandonne les méthodes périmées des années 1970 tant dans le domaine, économique social, politique que diplomatique, passant impérativement par la construction d'un Etat moderne tenant compte de l'internationalisation qui a profondément modifié les fonctions et rôles des Etats. Espérons que la raison l'emportera afin de réaliser le scénario optimiste pour notre pays et les générations futures. 1.-Nous dirons d'abord que l'Algérie n'est pas à l'abri des périls notamment de la crise mondiale à travers une chute des cours des hydrocarbures. Pour preuve les importations de biens en 2013 ont été de 55 milliards de dollars en 2013 plus 12 milliards de services plus entre 5/7 milliards de dollars de rapatriements légaux de capitaux des firmes étrangères soit 72/74 milliards de dollars de sorties de devises contre des exportations de 65,9 milliards de dollars, y compris les 3,2% hors hydrocarbures pour un montant de 2,16 milliards de dollars, en régression par rapport à 2011, montant de 73,5 milliards de dollars et 71,8 en 2012 Elle devrait se préoccuper du rendement des réserves de change évaluées à 204 milliards de dollars au 1er juillet 2014 dont plus de 83% placées à l'étranger tant aux USA (bons de Trésor) qu'en Europe (obligations), pays qui connaissent une crise d'endettement avec des taux d'intérêts faibles qui donne des rendements très faibles voire nuls, une fraction dans des banques internationales citées dites ‘'AAA'' avec des taux d'intérêts plus élevés mais avec des risques. La plupart des entreprises publiques et privées fonctionnent avecdes inputs importés, l'intégration selon des sources du Ministère de l'Investissement ne dépassant pas 10/15%, étant une économie totalement rentière et extravertie, soumise aux chocs externes. Le constat est que malgré le fait que l'Algérie ait pompé ente 1962 et 2014 plus que les réserves actuelles de pétrole estimées à 12 milliards de barils, importe 75% des besoins des ménages et des entreprises dont 60% en euros et exporte 98 % des hydrocarbures en dollars à l'état brut ou semi-brut. La sphère économique est représentée par 83% de petits commerce- services, un dépérissement du tissu industriel moins de 5% du PIB avec 95% de ces 5% constitué dePMI-PME peu ouvertes aux innovations, et la sphère informelle à dominance marchande contrôle 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 50% de la superficie économique et 65% des segments des produits de première nécessité. Paradoxe pour un pays pétrolier et gazier, elle a importé pour 3,5 milliards de dollars de carburants en 2013. Par ailleurs plus de 20/25% des recettes proviennent du gaz conventionnel qui connaît depuis la révolution du gaz non conventionnel les USA seront les concurrents de Sonatrach dès 2017 ce qui laisse présager un accroissement des exportations vers l'Europe. Le prix de cession du gaz prix fluctue entre 4/5 dollars le MBTU aux USA, le prix ayant sensiblement augmenté à 7/8 dollars le MBTU en Europe en raison de la catastrophe nucléaire au Japon en Asie. Or, la rentabilité des canalisations de Medgaz, (Europe via Espagne, 8 milliards de mètres cubes gazeux) Transmed( fonctionnant en dessous de sa capacité de plus de 35 milliards de mètres cubes gazeux ), Galsi étant prévu 8 milliards de mètres cubes gazeux ( étant gelé le cout étant passé de 2,5 à plus de 4 milliards de dollars) (Europe via Italie) doit être de 10/11 dollars et pour les unités de liquéfaction de GNL plus de 15 dollars le million de BTU. L'Algérie n'est pas un pays pétrolier mais gazier. Mais la durée de réserves rentables horizon 2030 pour le gaz conventionnel sera fonction du coût croissant et du prix international plancher, sinon la durée serait moindre, et qu'il n'y ait pas une nouvelle révolution technologique énergétique, dont les énergies renouvelables, les nanotechnologies, comme cela s'est passé par la substitution des hydrocarbures au charbon. S'agissant de n'être ni pour, ni contre, nécessitant un débat serein, qu'en sera-t-il du gaz de schiste pouvant découvrir des milliers de gisements mais non rentables du fait de la concurrence internationale sans oublier les impacts sur l'environnement ? 2.-Il ya urgence d'un renversement urgent des échelles de valeur réhabilitant la morale et les vertus du travail. Certes, la rente des hydrocarbures captée surtout à l'amont contrairement à certains pays du Golfe qui ont investi à l'aval, a largement contribué à éponger la dette extérieure, la dette intérieure, mais des subventions non ciblées afin de comprimer artificiellement l'inflation entraînant un découragement des producteurs locaux, un gaspillage des ressources financières, des fuites hors des frontières. Cela a donné un taux de croissance annuel moyen de 3% entre 2000/2013, étant prévu une moyenne annuelle par le FMI de 3 à 3,5% entre 2015/ 2017. Mais sur le taux global de croissance hors hydrocarbures officiel de 5/6%, les véritables entreprises autonomes de la rente représentent à peine 20% ce qui donne des taux de chômage fictifs (dominance des emplois rentes improductifs). Actuellement tous les segments de la société, du fait d'une profonde injustice sociale, veulent immédiatement leurs parts de rente, quitte à conduire le pays au suicide collectif. Le malaise social qui tend à se généraliser renvoie donc au blocage systémique, n'existant pas de véritable politique salariale qui encourage les véritables producteurs de richesses mais des distributions passives de rente. Cela est lié au manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique socioéconomique et donc de la réforme globale. Il faut donc poser la problématique essentielle qui relève de la sécurité nationale. Comment passer d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, les deux fondements du développement du XXIème siècle étant la bonne gouvernance dans le cadre des mutations mondiales et surtout la valorisation de la connaissance loin des distributions de rente ? La population algérienne est de 39 millions en 2014 et sera 50 millions sans hydrocarbures dans 20/25 ans. Il faut partir de la situation antérieure puis évaluer celle d'aujourd'hui. Les lois de finances 2011/ 2014 ont fait un pari hasardeux sur un cours qui dépasserait les 110 dollars en termes réels devant être attentif à l'évolution du cours du dollar. 3.- Nous sommes fin 2014 avec de profonds bouleversements géostratégiques entre 2015/2020. Si l'Algérie investit dans les biens durables et les techniques modernes, ceux-ci doivent s'accompagner d'investissements tout aussi importants dans l'éducation-qualification, la démocratie- liberté et la préservation de l'environnement. L'on doit s'orienter vers un nouveau modèle de consommation énergétique reposant sur un Mix énergétique dont le solaire combiné avec le gaz pour réduire les coûts, énergies renouvelables, aller vers l'efficacité énergétique étant insupportable la construction de millions de logements selon les anciennes méthodes, ce qui permettrait des économies de ciment, de consommation électricité au moins de 20/25%. C'est l'investissement immatériel qui manque aujourd'hui cruellement à notre pays. Nous pouvons investir autant de milliards de dollars dans les infrastructures sans connaître de développement voire régressé. On construit une économie d'abord sur la valorisation de la connaissance, ensuite les valeurs morales d'une société (l'éducation civique, le code de l'honneur, le patriotisme authentique, la tolérance, la discipline, la rigueur, la performance, le sens du devoir, l'ordre de mérite, la loyauté, le goût de l'effort, la promotion sociale, la déontologie, la connaissance, le sens de la responsabilité, le challenge, la citoyenneté, l'honneur, la solidarité, la famille, la patrie...). Quand comprendrons-nous que la structure des sociétés modernes et puissantes qui dominent le monde se bâties d'abord sur des valeurs et une morale (les principes universels de bonne gouvernance). Nous devons impérativement recomposer nos valeurs et nos principes pour reconstruire une société algérienne moderne et ouverte à la culture, tenant compte de notre anthropologie et diversité culturelle, et au développement économique, technique et social. Dans ce cadre, les actions urgentes pour mener l'Algérie vers une sortie de crise sont en quelques mots : d'abord, oeuvrer pour bâtir une démocratie dynamique assise sur une Justice indépendante, compétente et diligente. C'est ensuite de sortir d'un système de gouvernance archaïque pour un système participatif et qui appelle aux compétences algériennes locales et celles établies à l'étranger. C'est en d'autres termes, donner aux algériens l'envie de construire ensemble leur pays et d'y vivre dignement et harmonieusement. C'est enfin, rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de la République, de préserver les libertés individuelles et consolider la cohésion sociale. Dès lors nous aurons deux scénarios, l'un optimiste, l'autre pessimiste. 4.-Le développement durable doit reposer sur un appareil productif compétitif et diversifié, une nouvelle gouvernance, un nouveau rôle de l'Etat, une adaptation institutionnelle, l'investissement dans la formation/enseignement/recherche/innovation, le développement d'un secteur bancaire privé et des marchés financiers, l'insertion dans les échanges internationaux avec une synchronisation des actions au sein d'une planification stratégique. S'agissant spécifiquement de l'insertion dans les échanges internationaux (grand Maghreb, processus d'adhésion à l'OMC, Accord d'association avec l'UE), l'Algérie peut en attendre une spécialisation industrielle, des gains de productivité et croissance. Cette ouverture doit être maîtrisée, l'économie de marché concurrentielle ne signifiant pas anarchie mais un rôle stratégique de l'Etat régulateur, afin d'éviter un regain d'importations et la destruction du tissu productif local qui doit se plier aux normes du management stratégique au sein d'une économie ouverte. Il faut le reconnaître, objectivement l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986 : ni économie administrée, ni véritable économie de marché, la rente des hydrocarbures, toujours la rente des hydrocarbures, expliquant les difficultés de la régulation politique, économique et sociale. Le blocage des réformes est entretenu par les tenants de la rente sous un faux discours « nationaliste » auxquels face à la transformation du monde en perpétuel évolution et avec l'ère d'internet plus personne ne croit. Pour preuve les pays fondateurs du communisme, la Russie et la Chine (membres de l'OMC qui représente 85% de la population mondiale et 95% des échanges mondiaux en 2013) vont vers une économie de marché maîtrisée. Quant au scénario pessimiste, il se réalisera, si l'Algérie échoue à diversifier son économie. Différer les réformes institutionnelles et micro- économiques, le cadre macro-économique actuel étant artificiellement stabilisé par la rente des hydrocarbures, revient à isoler l'Algérie des mutations mondiales et à reporter dans le temps les tensions sociales selon l'adage ‘'après moi le déluge''. Dans ce cas, une fois les réserves en hydrocarbures épuisées nous aurons les séquences suivantes : pénurie des recettes fiscales à difficultés croissantes pour financer les importations, les investissements publics et la demande sociale à récession, la progression du chômage et troubles sociaux. En résumé, l'Algérie n'a pas trouvé à ce jour la voie de sortie d'une crise multidimensionnelle aiguë. Les problèmes majeurs demeurent, la crise de confiance qui persiste à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie, accentuée par les scandales financiers. Pourtant l'Algérie possède d'importantes potentialités pouvant devenir un acteur majeur au sein du bassin euro-méditerranéen et euro-africain pour peu que l'on abandonne les méthodes périmées des années 1970 tant dans le domaine, économique social, politique que diplomatique, passant impérativement par la construction d'un Etat moderne tenant compte de l'internationalisation qui a profondément modifié les fonctions et rôles des Etats. Espérons que la raison l'emportera afin de réaliser le scénario optimiste pour notre pays et les générations futures.