Le chef d'état-major a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée. Le président Blaise Compaoré démissionne et annonce la vacance du pouvoir. Le chef d'état-major a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée. Le président Blaise Compaoré démissionne et annonce la vacance du pouvoir. Le Burkina Faso était gagné jeudi par le chaos. Des milliers de manifestants arpentaient les rues, multipliant les affrontements avec ce qui restait de forces de l'ordre, pillant les maisons des dignitaires du régime et surtout hurlant leur colère contre le président Blaise Compaoré. En quelques heures, Ouagadougou, la capitale bien ordonnée d'un Etat qui se voulait fort, est devenue une ville de troubles où tout est possible. La volonté de Compaoré de se maintenir au pouvoir en faisant modifier par un vote la Constitution a eu raison de la fiction d'un pays tenu d'une main de fer. L'Assemblée nationale, où devait se tenir le scrutin contesté, a été envahie au matin par les manifestants qui ont débordé sans mal les cordons de sécurité, puis incendiée. Les heurts ont rapidement gagné toute la ville, avant de s'étendre à la province. La télévision d'Etat a été prise d'assaut. Le retrait, à la mi-journée, du projet de révision contesté n'a rien changé. La foule a vite exigé le départ pur et simple du chef de l'Etat au pouvoir depuis vingt-sept ans. Devant le palais de Kossyam, la résidence présidentielle, des manifestants se sont heurtés à la garde présidentielle, pilier du régime depuis des décennies et son dernier rempart. On ignorait jeudi le bilan précis des affrontements, mais selon plusieurs sources, il y aurait des dizaines de morts. Malgré ces tensions, le président, hormis un tweet appelant au calme et à la sérénité, est longtemps resté silencieux. En fin d'après-midi, un communiqué lu à la radio et présenté comme émanant de la présidence a annoncé l'instauration de l'état de siège, la dissolution du gouvernement et l'ouverture de négociations. Mais c'est finalement le visage du chef de l'état-major de l'armée qui est apparu en premier sur le petit écran dans la soirée. Lors d'une conférence de presse, le général Honoré Traoré a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée, ainsi que l'instauration d'un couvre-feu. Le chef de l'armée a précisé qu'un gouvernement de transition serait mis en place pour une durée de douze mois - d'ici à l'élection présidentielle -. Cette prise de pouvoir par l'armée semblait assez mal acceptée par les manifestants. Quelques centaines d'entre eux ont aussitôt appelé à des sit-in dans la capitale pour éviter un coup d'Etat. Dans l'après-midi, les protestataires s'étaient pourtant regroupés autour de la principale caserne de la ville, appelant Kouamé Lougué à prendre les rênes du pays. Ce général à la retraite, ancien chef d'état-major particulier de Compaoré, très populaire dans les rues et les casernes, semble un temps s'être laissé tenter. Les appels à une solution plus pacifique l'ont finalement convaincu, au moins jeudi, à nouer un dialogue. En milieu d'après-midi, l'ancien militaire avait accepté d'accompagner une délégation de la société civile au palais présidentiel, sans doute pour s'entretenir avec le président. Chassé par la rue, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a quitté le pouvoir vendredi après 27 ans de règne. Dans une annonce faite à la télévision Blaise Compaoré a déclaré "Dans le souci de préserver les acquis démocratiques, ainsi que la paix sociale (...), je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place d'une transition, cette transition devra aboutir à des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours", le chef d'état-major s'est aussitôt proclamé chef de l'Etat. Le Burkina Faso était gagné jeudi par le chaos. Des milliers de manifestants arpentaient les rues, multipliant les affrontements avec ce qui restait de forces de l'ordre, pillant les maisons des dignitaires du régime et surtout hurlant leur colère contre le président Blaise Compaoré. En quelques heures, Ouagadougou, la capitale bien ordonnée d'un Etat qui se voulait fort, est devenue une ville de troubles où tout est possible. La volonté de Compaoré de se maintenir au pouvoir en faisant modifier par un vote la Constitution a eu raison de la fiction d'un pays tenu d'une main de fer. L'Assemblée nationale, où devait se tenir le scrutin contesté, a été envahie au matin par les manifestants qui ont débordé sans mal les cordons de sécurité, puis incendiée. Les heurts ont rapidement gagné toute la ville, avant de s'étendre à la province. La télévision d'Etat a été prise d'assaut. Le retrait, à la mi-journée, du projet de révision contesté n'a rien changé. La foule a vite exigé le départ pur et simple du chef de l'Etat au pouvoir depuis vingt-sept ans. Devant le palais de Kossyam, la résidence présidentielle, des manifestants se sont heurtés à la garde présidentielle, pilier du régime depuis des décennies et son dernier rempart. On ignorait jeudi le bilan précis des affrontements, mais selon plusieurs sources, il y aurait des dizaines de morts. Malgré ces tensions, le président, hormis un tweet appelant au calme et à la sérénité, est longtemps resté silencieux. En fin d'après-midi, un communiqué lu à la radio et présenté comme émanant de la présidence a annoncé l'instauration de l'état de siège, la dissolution du gouvernement et l'ouverture de négociations. Mais c'est finalement le visage du chef de l'état-major de l'armée qui est apparu en premier sur le petit écran dans la soirée. Lors d'une conférence de presse, le général Honoré Traoré a annoncé la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée, ainsi que l'instauration d'un couvre-feu. Le chef de l'armée a précisé qu'un gouvernement de transition serait mis en place pour une durée de douze mois - d'ici à l'élection présidentielle -. Cette prise de pouvoir par l'armée semblait assez mal acceptée par les manifestants. Quelques centaines d'entre eux ont aussitôt appelé à des sit-in dans la capitale pour éviter un coup d'Etat. Dans l'après-midi, les protestataires s'étaient pourtant regroupés autour de la principale caserne de la ville, appelant Kouamé Lougué à prendre les rênes du pays. Ce général à la retraite, ancien chef d'état-major particulier de Compaoré, très populaire dans les rues et les casernes, semble un temps s'être laissé tenter. Les appels à une solution plus pacifique l'ont finalement convaincu, au moins jeudi, à nouer un dialogue. En milieu d'après-midi, l'ancien militaire avait accepté d'accompagner une délégation de la société civile au palais présidentiel, sans doute pour s'entretenir avec le président. Chassé par la rue, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a quitté le pouvoir vendredi après 27 ans de règne. Dans une annonce faite à la télévision Blaise Compaoré a déclaré "Dans le souci de préserver les acquis démocratiques, ainsi que la paix sociale (...), je déclare la vacance du pouvoir en vue de permettre la mise en place d'une transition, cette transition devra aboutir à des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours", le chef d'état-major s'est aussitôt proclamé chef de l'Etat.