Assia Djebar n'était pas seulement la "première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie française" mais aussi la "première Algérienne, première musulmane et, somme toute, première Africaine à entrer à l'Ecole normale supérieure en 1955." Assia Djebar n'était pas seulement la "première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie française" mais aussi la "première Algérienne, première musulmane et, somme toute, première Africaine à entrer à l'Ecole normale supérieure en 1955." De Paris à Kuala Lumpur en passant par Genève et Madrid, la presse étrangère de dimanche a rendu hommage à l'oeuvre de la grande romancière algérienne Assia Djebar, décédée vendredi, ainsi qu'à son engagement pour l'émancipation des femmes. En France, où la défunte était membre de l'Académie depuis 2005, la disparition de l'auteure est rapportée par plusieurs titres qui ont salué la "grande voix de l'émancipation des femmes", tout en évoquant son parcours d'écrivain, de cinéaste et d'historienne. L'Humanité écrit que "toute son oeuvre était habitée par un engagement en faveur de l'émancipation et des droits de femmes", en particulier les femmes algériennes qui étaient "au coeur" de ses nombreux ouvrages. Dans son supplément littéraire, Le Nouvel observateur préfère rappeler que la défunte n'était pas seulement la "première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie française" mais aussi la "première Algérienne, première musulmane et, somme toute, première Africaine à entrer à l'Ecole normale supérieure en 1955", et surtout, une "pionnière de la littérature féminine" avec la parution en 1957 de son premier roman La Soif. Cet engagement pour la cause féminine est également souligné dans l'édition de dimanche du quotidien espagnol El Mundo et sur le site de la première chaîne européenne d'information Euro News. En Suisse, le journal New Zurcher Zeitung estime, pour sa part, qu'avec la mort d'Assia Djebar, "l'Algérie a perdu une de ses voix les plus célèbres", un avis également partagé par le rédacteur du site d'information "The Malay Online" en Malaisie. La presse arabe a, elle aussi, rendu hommage à l'écrivaine, à l'exemple du journal Acharq Al Awsat (édité à Londres) qui regrette que la défunte n'ait jamais reçu le Prix Nobel de Littérature, une distinction qu'elle aurait "méritée" du fait de la "richesse" et de la "diversité" de son oeuvre. D'autres titres arabophones, paraissant à Londres, sont également revenus sur le parcours d'Assia Djebar, tandis que le journal égyptien Al Yawm Assabî cite l'hommage du Président français à la "femme de conviction aux identités multiples et fertiles...". A la "Une" des principaux titres en Algérie La nouvelle de la disparition de la romancière, cinéaste et académicienne occupait la "Une" de plusieurs titres en Algérie qui ont choisi de saluer la mémoire de "l'icône", de "la grande plume" et de "l'intellectuelle à l'itinéraire exemplaire" à travers des articles, des entretiens et des réactions d'hommes de lettres. "Noblesse qui meurt" titrait poétiquement, sur fond d'un portrait célèbre en noir et blanc d'Assia Djebar, le quotidien francophone Reporters qui a consacré deux pages à la "vie littéraire foisonnante" de celle qu'il désigne par "l'Immortelle de Cherchell", en double référence à sa ville natale et à son élection en 2005 à l'Académie française. Plus sobre avec "Assia Djebar est morte", Le Quotidien d'Oran a choisi, de son côté, de revenir sur le riche parcours littéraire, cinématographique et universitaire de la "défenderesse des droits humains et particulièrement ceux des femmes". Le rapport particulier à la mémoire dans l'oeuvre d'Assia Djebar, qui "n'a jamais renoncé à son algérianité", la portant "autant dans ses romans que dans sa vie et sa beauté" est analysée dans le journal El Watan dans un article titré "La maison de son père", en référence à l'ultime ouvrage de la défunte Nulle part dans la maison de mon père paru en 2007. L'auteur de l'article revient également sur le discours prononcé par la défunte à l'Académie française où elle avait, note-til, "lâché des mots qui, sans doute, n'y avaient jamais été prononcés, sinon du bout des lèvres, revendiquant pleinement ses origines, dénonçant le colonialisme et son entreprise de négation de la culture algérienne". Il note, par ailleurs, que son pays qu'elle a aimé "avec une constance filiale" ne le "lui a pas toujours rendu", en évoquant ce qu'il considère comme un manque de reconnaissance et de visibilité de Assia Djebar en Algérie, un avis aussi développé par le chroniqueur du journal Liberté où la disparition de la romancière est également en "Une". Le journal arabophone El Khabar évoque, pour sa part, la disparition d'un auteur "universel" dont le "nom, écrit-il, pouvait être inscrit dans les listes des plus hautes distinctions littéraires internationales", comme le Prix Nobel pour lequel elle avait été pressentie à de nombreuses reprises. Ce regret est également exprimé dans les colonnes d'autres titres arabophones comme Echaâb ou encore Sawt Al Ahrar qui ont, en outre, publié des hommages à la défunte recueillis auprès d'écrivains et d'intellectuels de tous horizons. Le décès à 78 ans de ce grand esprit que fut sans conteste Assia Djebar a également inondé les réseaux sociaux où l'on ne s'est pas contenté des traditionnels hommages de circonstance mais on y a aussi ouvert un vrai débat sur la pensée et l'engagement de l'écrivaine disparue. De Paris à Kuala Lumpur en passant par Genève et Madrid, la presse étrangère de dimanche a rendu hommage à l'oeuvre de la grande romancière algérienne Assia Djebar, décédée vendredi, ainsi qu'à son engagement pour l'émancipation des femmes. En France, où la défunte était membre de l'Académie depuis 2005, la disparition de l'auteure est rapportée par plusieurs titres qui ont salué la "grande voix de l'émancipation des femmes", tout en évoquant son parcours d'écrivain, de cinéaste et d'historienne. L'Humanité écrit que "toute son oeuvre était habitée par un engagement en faveur de l'émancipation et des droits de femmes", en particulier les femmes algériennes qui étaient "au coeur" de ses nombreux ouvrages. Dans son supplément littéraire, Le Nouvel observateur préfère rappeler que la défunte n'était pas seulement la "première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie française" mais aussi la "première Algérienne, première musulmane et, somme toute, première Africaine à entrer à l'Ecole normale supérieure en 1955", et surtout, une "pionnière de la littérature féminine" avec la parution en 1957 de son premier roman La Soif. Cet engagement pour la cause féminine est également souligné dans l'édition de dimanche du quotidien espagnol El Mundo et sur le site de la première chaîne européenne d'information Euro News. En Suisse, le journal New Zurcher Zeitung estime, pour sa part, qu'avec la mort d'Assia Djebar, "l'Algérie a perdu une de ses voix les plus célèbres", un avis également partagé par le rédacteur du site d'information "The Malay Online" en Malaisie. La presse arabe a, elle aussi, rendu hommage à l'écrivaine, à l'exemple du journal Acharq Al Awsat (édité à Londres) qui regrette que la défunte n'ait jamais reçu le Prix Nobel de Littérature, une distinction qu'elle aurait "méritée" du fait de la "richesse" et de la "diversité" de son oeuvre. D'autres titres arabophones, paraissant à Londres, sont également revenus sur le parcours d'Assia Djebar, tandis que le journal égyptien Al Yawm Assabî cite l'hommage du Président français à la "femme de conviction aux identités multiples et fertiles...". A la "Une" des principaux titres en Algérie La nouvelle de la disparition de la romancière, cinéaste et académicienne occupait la "Une" de plusieurs titres en Algérie qui ont choisi de saluer la mémoire de "l'icône", de "la grande plume" et de "l'intellectuelle à l'itinéraire exemplaire" à travers des articles, des entretiens et des réactions d'hommes de lettres. "Noblesse qui meurt" titrait poétiquement, sur fond d'un portrait célèbre en noir et blanc d'Assia Djebar, le quotidien francophone Reporters qui a consacré deux pages à la "vie littéraire foisonnante" de celle qu'il désigne par "l'Immortelle de Cherchell", en double référence à sa ville natale et à son élection en 2005 à l'Académie française. Plus sobre avec "Assia Djebar est morte", Le Quotidien d'Oran a choisi, de son côté, de revenir sur le riche parcours littéraire, cinématographique et universitaire de la "défenderesse des droits humains et particulièrement ceux des femmes". Le rapport particulier à la mémoire dans l'oeuvre d'Assia Djebar, qui "n'a jamais renoncé à son algérianité", la portant "autant dans ses romans que dans sa vie et sa beauté" est analysée dans le journal El Watan dans un article titré "La maison de son père", en référence à l'ultime ouvrage de la défunte Nulle part dans la maison de mon père paru en 2007. L'auteur de l'article revient également sur le discours prononcé par la défunte à l'Académie française où elle avait, note-til, "lâché des mots qui, sans doute, n'y avaient jamais été prononcés, sinon du bout des lèvres, revendiquant pleinement ses origines, dénonçant le colonialisme et son entreprise de négation de la culture algérienne". Il note, par ailleurs, que son pays qu'elle a aimé "avec une constance filiale" ne le "lui a pas toujours rendu", en évoquant ce qu'il considère comme un manque de reconnaissance et de visibilité de Assia Djebar en Algérie, un avis aussi développé par le chroniqueur du journal Liberté où la disparition de la romancière est également en "Une". Le journal arabophone El Khabar évoque, pour sa part, la disparition d'un auteur "universel" dont le "nom, écrit-il, pouvait être inscrit dans les listes des plus hautes distinctions littéraires internationales", comme le Prix Nobel pour lequel elle avait été pressentie à de nombreuses reprises. Ce regret est également exprimé dans les colonnes d'autres titres arabophones comme Echaâb ou encore Sawt Al Ahrar qui ont, en outre, publié des hommages à la défunte recueillis auprès d'écrivains et d'intellectuels de tous horizons. Le décès à 78 ans de ce grand esprit que fut sans conteste Assia Djebar a également inondé les réseaux sociaux où l'on ne s'est pas contenté des traditionnels hommages de circonstance mais on y a aussi ouvert un vrai débat sur la pensée et l'engagement de l'écrivaine disparue.