Le livre-choc La Vérité sur vos médicaments, rédigé par 32 spécialistes, démontre l'existence de certaines ententes entre les laboratoires et des médecins. Edifiant ! Industriels, médecins et patients ne sont pas épargnés dans ce livre sur les médicaments et leur usage. "Nous avons décidé de procéder à une analyse indépendante, sans parti pris, sur les médicaments en France, leur développement, leur évaluation, leur bon et leur mauvais usage." Le livre-choc La Vérité sur vos médicaments, rédigé par 32 spécialistes, démontre l'existence de certaines ententes entre les laboratoires et des médecins. Edifiant ! Industriels, médecins et patients ne sont pas épargnés dans ce livre sur les médicaments et leur usage. "Nous avons décidé de procéder à une analyse indépendante, sans parti pris, sur les médicaments en France, leur développement, leur évaluation, leur bon et leur mauvais usage." C'est ainsi que quatre "patrons" de médecine, aidés par 28 autres spécialistes, expliquent, dans ce livre, vouloir rétablir LA vérité sur un domaine qui fait couler beaucoup d'encre. Les professeurs Jean-François Bergmann, François Chast, André Grimaldi et Claire Le Jeunne précisent, à l'occasion, que le sujet est trop vaste pour être maîtrisé par un homme seul, voire deux, faisant référence à d'autres ouvrages récemment publiés... Un de leurs buts est de redonner confiance aux patients. Pour cela, il ne faut pas hésiter à aborder les sujets qui fâchent. Et par exemple répondre à une question récurrente : les industriels inventent- ils de nouvelles maladies pour trouver des débouchés ? Leur "génie inventif" est souligné par les auteurs, qui expliquent que, lorsque le marché est trop restreint, la tentation est grande de l'élargir "de diverses façons, plus ou moins artificielles". Ils écrivent : "À partir de symptômes non spécifiques, on peut créer une maladie. À l'aide de conférences de consensus, de groupes d'experts, d'incitations plus ou moins sourdes, on invente un concept qui devient une maladie correspondant à un médicament." "Collusion entre les industriels [...] et certains spécialistes leaders" Les exemples sont nombreux. Le "prostatisme" correspond aux symptômes urinaires ressentis chez les patients ayant un adénome de la prostate, mais qui atteint cette fois les hommes qui n'ont pas d'adénome ! Immédiatement, tout individu qui a un peu de mal à uriner est concerné et un vague symptôme est traité comme si c'était une maladie. "On peut aussi augmenter artificiellement la fréquence d'une pathologie", ajoutent les auteurs, qui citent la maladie dite "des jambes sans repos". Cette affection, considérée comme exceptionnelle, se manifeste par des "trémulations" permanentes des membres inférieures, surtout la nuit, ce qui est extrêmement gênant. Dès que des médicaments ont été mis au point, la définition de la maladie est devenue floue, multipliant ainsi par cent le nombre de bénéficiaires potentiels de ces traitements. Enfin, pour élargir le marché, il est possible d'abaisser le seuil de définition de certaines maladies. Ça a été le cas pour l'hypertension artérielle ou le taux de cholestérol dans le sang. La conclusion des auteurs est sans appel : "Dans tous les cas, il y a une collusion entre les industriels [...] et certains spécialistes leaders qui aiment augmenter leur activité en augmentant la fréquence des maladies qu'ils prennent en charge." Bref, les responsabilités sont partagées. Quant aux patients, ils ne sont pas non plus épargnés (dans d'autres chapitres), car ils demandent toujours plus de médicaments et les molécules les plus récentes. Mais, trop souvent, ils ne suivent pas correctement les traitements prescrits. C'est ainsi que quatre "patrons" de médecine, aidés par 28 autres spécialistes, expliquent, dans ce livre, vouloir rétablir LA vérité sur un domaine qui fait couler beaucoup d'encre. Les professeurs Jean-François Bergmann, François Chast, André Grimaldi et Claire Le Jeunne précisent, à l'occasion, que le sujet est trop vaste pour être maîtrisé par un homme seul, voire deux, faisant référence à d'autres ouvrages récemment publiés... Un de leurs buts est de redonner confiance aux patients. Pour cela, il ne faut pas hésiter à aborder les sujets qui fâchent. Et par exemple répondre à une question récurrente : les industriels inventent- ils de nouvelles maladies pour trouver des débouchés ? Leur "génie inventif" est souligné par les auteurs, qui expliquent que, lorsque le marché est trop restreint, la tentation est grande de l'élargir "de diverses façons, plus ou moins artificielles". Ils écrivent : "À partir de symptômes non spécifiques, on peut créer une maladie. À l'aide de conférences de consensus, de groupes d'experts, d'incitations plus ou moins sourdes, on invente un concept qui devient une maladie correspondant à un médicament." "Collusion entre les industriels [...] et certains spécialistes leaders" Les exemples sont nombreux. Le "prostatisme" correspond aux symptômes urinaires ressentis chez les patients ayant un adénome de la prostate, mais qui atteint cette fois les hommes qui n'ont pas d'adénome ! Immédiatement, tout individu qui a un peu de mal à uriner est concerné et un vague symptôme est traité comme si c'était une maladie. "On peut aussi augmenter artificiellement la fréquence d'une pathologie", ajoutent les auteurs, qui citent la maladie dite "des jambes sans repos". Cette affection, considérée comme exceptionnelle, se manifeste par des "trémulations" permanentes des membres inférieures, surtout la nuit, ce qui est extrêmement gênant. Dès que des médicaments ont été mis au point, la définition de la maladie est devenue floue, multipliant ainsi par cent le nombre de bénéficiaires potentiels de ces traitements. Enfin, pour élargir le marché, il est possible d'abaisser le seuil de définition de certaines maladies. Ça a été le cas pour l'hypertension artérielle ou le taux de cholestérol dans le sang. La conclusion des auteurs est sans appel : "Dans tous les cas, il y a une collusion entre les industriels [...] et certains spécialistes leaders qui aiment augmenter leur activité en augmentant la fréquence des maladies qu'ils prennent en charge." Bref, les responsabilités sont partagées. Quant aux patients, ils ne sont pas non plus épargnés (dans d'autres chapitres), car ils demandent toujours plus de médicaments et les molécules les plus récentes. Mais, trop souvent, ils ne suivent pas correctement les traitements prescrits.