Vladimir Poutine a imposé samedi par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie pour protester contre la destruction d'un avion russe par des F16 turcs mardi près de la frontière syrienne. Le décret, diffusé par le Kremlin, vise notamment les importations de certains produits turcs mais n'en précise pas la liste. Vladimir Poutine a imposé samedi par décret une série de sanctions économiques contre la Turquie pour protester contre la destruction d'un avion russe par des F16 turcs mardi près de la frontière syrienne. Le décret, diffusé par le Kremlin, vise notamment les importations de certains produits turcs mais n'en précise pas la liste. Les activités en Russie de certaines entreprises turques seront également limitées. Une liste est en cours d'élaboration. L'embauche d'employés turcs par des entreprises russes sera aussi affectée à compter du 1er janvier. Les vols charter entre la Russie et la Turquie seront par ailleurs interdits tandis que les agences de voyages et touropérateurs russes vont devoir cesser de commercialiser des séjours en Turquie. En 2014, 4,4 millions de Russes, dont 3,3 millions de touristes, se sont rendus en Turquie. Les autorités russes avaient déjà annoncé vendredi que l'accord d'exemption de visas entre les deux pays serait suspendu à compter du 1er janvier. A Ankara, un haut responsable du gouvernement turc a jugé que ces sanctions ne feraient qu'aggraver les tensions entre les deux pays. "Des sanctions comme celles-ci ne feront que nuire à nos relations. Ces mesures ne simplifient rien, mais accentuent le problème", a-t-il dit à l'agence Reuters. La Turquie exporte principalement vers la Russie des produits agricoles, alimentaires et textiles. D'après une note de la firme Renaissance Capital, les exportations turques vers la Russie ont représenté 5,6 milliards d'euros environ en 2014, soit 4 % du total des exportations turques. Quant à la présence turque sur le sol russe, elle est estimée à 200.000 personnes par les autorités russes.Quatre jours après la destruction du Soukhoï-24 près de la frontière syrienne, la colère russe ne retombe pas. Invité dans la journée d'une émission de télévision russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé que le comportement de l'aviation turque relevait de la "folie absolue" et que la gestion de la crise par le gouvernement d'Ankara lui rappelait "le théâtre de l'absurde. Personne n'a le droit d'abattre traîtreusement un avion russe", a précisé Peskov ajoutant que les affirmations turques selon lesquelles le chasseurbombardier russe avait pénétré dans l'espace aérien turc étaient "des dessins animés". "Ces circonstances sont sans précédent, a-t-il poursuivi. L'affront fait à la Russie est sans précédent. Et la réaction est naturellement cohérente avec cette menace." Côté turc, Recep Tayyip Erdogan a redit samedi que la Conférence de l'Onu sur le changement climatique (COP21) à Paris pourrait être l'occasion d'améliorer les mauvaises relations actuelles entre son pays et la Russie après la destruction du chasseur russe. Mais le président turc a précisé qu'Ankara ne présenterait pas d'excuses. Les activités en Russie de certaines entreprises turques seront également limitées. Une liste est en cours d'élaboration. L'embauche d'employés turcs par des entreprises russes sera aussi affectée à compter du 1er janvier. Les vols charter entre la Russie et la Turquie seront par ailleurs interdits tandis que les agences de voyages et touropérateurs russes vont devoir cesser de commercialiser des séjours en Turquie. En 2014, 4,4 millions de Russes, dont 3,3 millions de touristes, se sont rendus en Turquie. Les autorités russes avaient déjà annoncé vendredi que l'accord d'exemption de visas entre les deux pays serait suspendu à compter du 1er janvier. A Ankara, un haut responsable du gouvernement turc a jugé que ces sanctions ne feraient qu'aggraver les tensions entre les deux pays. "Des sanctions comme celles-ci ne feront que nuire à nos relations. Ces mesures ne simplifient rien, mais accentuent le problème", a-t-il dit à l'agence Reuters. La Turquie exporte principalement vers la Russie des produits agricoles, alimentaires et textiles. D'après une note de la firme Renaissance Capital, les exportations turques vers la Russie ont représenté 5,6 milliards d'euros environ en 2014, soit 4 % du total des exportations turques. Quant à la présence turque sur le sol russe, elle est estimée à 200.000 personnes par les autorités russes.Quatre jours après la destruction du Soukhoï-24 près de la frontière syrienne, la colère russe ne retombe pas. Invité dans la journée d'une émission de télévision russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé que le comportement de l'aviation turque relevait de la "folie absolue" et que la gestion de la crise par le gouvernement d'Ankara lui rappelait "le théâtre de l'absurde. Personne n'a le droit d'abattre traîtreusement un avion russe", a précisé Peskov ajoutant que les affirmations turques selon lesquelles le chasseurbombardier russe avait pénétré dans l'espace aérien turc étaient "des dessins animés". "Ces circonstances sont sans précédent, a-t-il poursuivi. L'affront fait à la Russie est sans précédent. Et la réaction est naturellement cohérente avec cette menace." Côté turc, Recep Tayyip Erdogan a redit samedi que la Conférence de l'Onu sur le changement climatique (COP21) à Paris pourrait être l'occasion d'améliorer les mauvaises relations actuelles entre son pays et la Russie après la destruction du chasseur russe. Mais le président turc a précisé qu'Ankara ne présenterait pas d'excuses.