La ville des Genêts est connue pour être un lieu symbolique du combat démocratique et identitaire en Algérie, une conférence, prévue pour le 18 avril prochain dans le cadre de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère, vient d'y être interdite à l'université Mouloud-Mammeri. La ville des Genêts est connue pour être un lieu symbolique du combat démocratique et identitaire en Algérie, une conférence, prévue pour le 18 avril prochain dans le cadre de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère, vient d'y être interdite à l'université Mouloud-Mammeri. Que se passe-t-il ? L'histoire se répèterait-elle ? Au lendemain de l'officialisation de tamazight, un collectif d'étudiants de la résidence universitaire Hasnaoua 1, ont reçu un avis défavorable de leur administration pour la tenue d'une conférence des plus anodines sous le thème "Avril 1980" qui devait être animée par Hakim Saheb. Cette décision n'est sans doute pas sage de la part de l'administration de ladite résidence, d'autant plus que depuis déjà quelques mois un bras de fer opposant l'administration de l'université aux étudiants et enseignants ne cesse de s'alimenter chaque jour, où la tutelle semble être en totale hibernation. Selon un responsable de l'administration, ce refus a été décidé conformément à une instruction du ministère de l'Enseignement supérieur datant de novembre 2015. Mais en réalité cette instruction a été adressée l'année dernière par Abdelmalek Sellal, au ministère de l'Enseignement supérieur ordonnant d'interdire toute activité politique partisane au sein des universités, les responsables de cette résidence universitaire n'ont pas hésité à notifier un refus écrit au groupe d'étudiants initiateurs de cette conférence. Des sources à l'université affirment que les responsables de l'université "ont décidé d'interdire toute conférence politique au sein de l'université, y compris celles entrant dans le cadre de la célébration du 20 Avril". De son côté, la section de Tizi Ouzou du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a dénoncé, hier ce qu'elle qualifie d'"atteinte à la symbolique du 20 Avril". "Nous dénonçons la tentative délibérée de porter atteinte à la symbolique du 20 Avril par un déploiement inédit visant à lui donner un caractère folklorique", liton dans la déclaration rendue publique par le Cnes à l'issue de son assemblée générale tenue, avant-hier, pour débattre de la situation qui prévaut à l'université Mouloud- Mammeri de Tizi-Ouzou. C'est la première fois depuis avril 1980 qu'une conférence sur le Printemps berbère est interdite à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, mais c'est au moins la quatrième fois depuis l'adoption de la nouvelle Constitution qui a promis, en apparence, plus de démocratie, et donc de libertés publiques et politiques, qu'une conférence est interdite. C'était le cas de celles de Mouloud- Lounaouci et Hacène Hireche récemment à la bibliothèque communale de Larbâa Nath-Irathen, puis celle d'un cadre du RCD à Béni-Zmenzer avant celle de Hakim Saheb à l'université suscité. Mais le plus étonnant est que les autorités ont décidé d'interdire des conférences d'acteurs de l'opposition, des activités officielles sont annoncées avec la mobilisation de toutes les institutions et les organisations satellites, y compris les zaouïas. Tahar Hadjar réagit Interrogé par TSA, Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur, confirme le refus signifié aux étudiants. Il rappelle que "l'interdiction des activités politiques partisanes" au sein des établissements universitaires est "universelle" comme elle est également "très ancienne" en Algérie. "C'est très ancien et elle n'a rien à voir avec le 20 avril. Cela concerne toute activité politique (partisane) au sein des établissements scolaires et universitaires. Le 20 avril peut être célébré, mais l'activité ne doit pas être partisane", insiste le ministre. D'ailleurs, cette interdiction concerne tous les partis politiques et pas seulement ceux de l'opposition, selon lui. "Nous n'avons jamais interdit aux étudiants de faire des activités au sein de l'université. Un politicien par exemple a d'autres lieux pour faire ça", précise Tahar Hadjar. La décision portant interdiction de cette conférence relève des responsables de l'université de Tizi-Ouzou. "L'université n'a pas besoin de revenir vers nous pour quelque chose qui est logique. Ce n'est pas nouveau. On n'intervient pas dans tous les détails", assure-t-il. Que se passe-t-il ? L'histoire se répèterait-elle ? Au lendemain de l'officialisation de tamazight, un collectif d'étudiants de la résidence universitaire Hasnaoua 1, ont reçu un avis défavorable de leur administration pour la tenue d'une conférence des plus anodines sous le thème "Avril 1980" qui devait être animée par Hakim Saheb. Cette décision n'est sans doute pas sage de la part de l'administration de ladite résidence, d'autant plus que depuis déjà quelques mois un bras de fer opposant l'administration de l'université aux étudiants et enseignants ne cesse de s'alimenter chaque jour, où la tutelle semble être en totale hibernation. Selon un responsable de l'administration, ce refus a été décidé conformément à une instruction du ministère de l'Enseignement supérieur datant de novembre 2015. Mais en réalité cette instruction a été adressée l'année dernière par Abdelmalek Sellal, au ministère de l'Enseignement supérieur ordonnant d'interdire toute activité politique partisane au sein des universités, les responsables de cette résidence universitaire n'ont pas hésité à notifier un refus écrit au groupe d'étudiants initiateurs de cette conférence. Des sources à l'université affirment que les responsables de l'université "ont décidé d'interdire toute conférence politique au sein de l'université, y compris celles entrant dans le cadre de la célébration du 20 Avril". De son côté, la section de Tizi Ouzou du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a dénoncé, hier ce qu'elle qualifie d'"atteinte à la symbolique du 20 Avril". "Nous dénonçons la tentative délibérée de porter atteinte à la symbolique du 20 Avril par un déploiement inédit visant à lui donner un caractère folklorique", liton dans la déclaration rendue publique par le Cnes à l'issue de son assemblée générale tenue, avant-hier, pour débattre de la situation qui prévaut à l'université Mouloud- Mammeri de Tizi-Ouzou. C'est la première fois depuis avril 1980 qu'une conférence sur le Printemps berbère est interdite à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, mais c'est au moins la quatrième fois depuis l'adoption de la nouvelle Constitution qui a promis, en apparence, plus de démocratie, et donc de libertés publiques et politiques, qu'une conférence est interdite. C'était le cas de celles de Mouloud- Lounaouci et Hacène Hireche récemment à la bibliothèque communale de Larbâa Nath-Irathen, puis celle d'un cadre du RCD à Béni-Zmenzer avant celle de Hakim Saheb à l'université suscité. Mais le plus étonnant est que les autorités ont décidé d'interdire des conférences d'acteurs de l'opposition, des activités officielles sont annoncées avec la mobilisation de toutes les institutions et les organisations satellites, y compris les zaouïas. Tahar Hadjar réagit Interrogé par TSA, Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur, confirme le refus signifié aux étudiants. Il rappelle que "l'interdiction des activités politiques partisanes" au sein des établissements universitaires est "universelle" comme elle est également "très ancienne" en Algérie. "C'est très ancien et elle n'a rien à voir avec le 20 avril. Cela concerne toute activité politique (partisane) au sein des établissements scolaires et universitaires. Le 20 avril peut être célébré, mais l'activité ne doit pas être partisane", insiste le ministre. D'ailleurs, cette interdiction concerne tous les partis politiques et pas seulement ceux de l'opposition, selon lui. "Nous n'avons jamais interdit aux étudiants de faire des activités au sein de l'université. Un politicien par exemple a d'autres lieux pour faire ça", précise Tahar Hadjar. La décision portant interdiction de cette conférence relève des responsables de l'université de Tizi-Ouzou. "L'université n'a pas besoin de revenir vers nous pour quelque chose qui est logique. Ce n'est pas nouveau. On n'intervient pas dans tous les détails", assure-t-il.