L'écologiste Alexander Van der Bellen a remporté l'élection présidentielle autrichienne face au candidat d'extrême droite Norbert Hofer (FPÖ), à l'issue d'un second tour très serré où près d'un électeur sur deux a choisi le FPÖ, un des partis de droite radicale les mieux établis d'Europe. L'écologiste Alexander Van der Bellen a remporté l'élection présidentielle autrichienne face au candidat d'extrême droite Norbert Hofer (FPÖ), à l'issue d'un second tour très serré où près d'un électeur sur deux a choisi le FPÖ, un des partis de droite radicale les mieux établis d'Europe. Après le décompte lundi des votes par correspondance, M. Van der Bellen, un ancien professeur d'université âgé de 72 ans, remporte 50,3 % des suffrages, totalisant 31.026 voix d'avance sur son concurrent Norbert Hofer, qui a rassemblé 49,7 % des suffrages et a admis sa défaite peu avant l'annonce officielle. Arrivé largement en tête au premier tour, avec 35 % des voix, M. Hofer comptait une avance de 144.006 voix dimanche à l'issue du décompte des urnes du second tour. Mais le vote par correspondance dépouillé lundi, traditionnellement défavorable au FPÖ, a finalement fait pencher la balance en faveur du candidat écologiste, de sensibilité libérale et centriste, au terme d'un véritable thriller électoral. 900.000 personnes, soit 14 % du corps électoral, avaient demandé à voter par procuration pour ce scrutin suivi de trèsprès en Europe dans un contexte de montée des populismes. D'ores et déjà, le président sortant, le social-démocrate Heinz Fischer, a adressé ses félicitations au vainqueur et a annoncé l'avoir invité à lui rendre visite mardi à la Hofburg, le palais présidentiel, pour préparer la passation des pouvoirs, prévue le 8 juillet. M. Van der Bellen est appelé à devenir le premier candidat issu du camp écologiste à être élu à la tête de l'Etat autrichien, et le seul en Europe actuellement. Crédité de 21,3 % seulement des voix au premier tour, loin derrière M. Hofer, qui en avait obtenu 35 %, M. Van der Bellen a bénéficié d'une participation électorale en hausse et d'importants reports de voix notamment des partis traditionnels, qui avaient subi un revers historique. Conformément à la tradition en Autriche, aucun parti tiers n'avait donné de consigne de vote, mais de nombreuses personnalités, y compris des ténors des partis social-démocrate et conservateur au pouvoir, avaient indiqué qu'il choisiraient M. Van der Bellen. Avec cette courte défaite, le FPÖ réalise toutefois son meilleur score à un scrutin national, surfant sur la vague migratoire qui a vu 90.000 personnes demander l'asile dans le pays en 2015, soit plus de 1 % de la population. M. Hofer, un député affable et policé qui s'est gardé des dérapages ouvertement xénophobes qui avaient fait la marque de son parti par le passé, axant son discours sur le pouvoir d'achat, a ainsi recueilli les suffrages de quasiment un électeur sur deux et s'est imposé dans la majorité des zones rurales. Il a séduit la majorité des électeurs masculins (54 %) et sans diplôme du second degré (58 %). M. Van der Bellen est pour sa part parvenu à séduire l'électorat jeune (56 %) et les plus de 50 ans (51 %). Le vote ouvrier est aussi très majoritairement allé vers Norbert Hofer (71 %). Après le décompte lundi des votes par correspondance, M. Van der Bellen, un ancien professeur d'université âgé de 72 ans, remporte 50,3 % des suffrages, totalisant 31.026 voix d'avance sur son concurrent Norbert Hofer, qui a rassemblé 49,7 % des suffrages et a admis sa défaite peu avant l'annonce officielle. Arrivé largement en tête au premier tour, avec 35 % des voix, M. Hofer comptait une avance de 144.006 voix dimanche à l'issue du décompte des urnes du second tour. Mais le vote par correspondance dépouillé lundi, traditionnellement défavorable au FPÖ, a finalement fait pencher la balance en faveur du candidat écologiste, de sensibilité libérale et centriste, au terme d'un véritable thriller électoral. 900.000 personnes, soit 14 % du corps électoral, avaient demandé à voter par procuration pour ce scrutin suivi de trèsprès en Europe dans un contexte de montée des populismes. D'ores et déjà, le président sortant, le social-démocrate Heinz Fischer, a adressé ses félicitations au vainqueur et a annoncé l'avoir invité à lui rendre visite mardi à la Hofburg, le palais présidentiel, pour préparer la passation des pouvoirs, prévue le 8 juillet. M. Van der Bellen est appelé à devenir le premier candidat issu du camp écologiste à être élu à la tête de l'Etat autrichien, et le seul en Europe actuellement. Crédité de 21,3 % seulement des voix au premier tour, loin derrière M. Hofer, qui en avait obtenu 35 %, M. Van der Bellen a bénéficié d'une participation électorale en hausse et d'importants reports de voix notamment des partis traditionnels, qui avaient subi un revers historique. Conformément à la tradition en Autriche, aucun parti tiers n'avait donné de consigne de vote, mais de nombreuses personnalités, y compris des ténors des partis social-démocrate et conservateur au pouvoir, avaient indiqué qu'il choisiraient M. Van der Bellen. Avec cette courte défaite, le FPÖ réalise toutefois son meilleur score à un scrutin national, surfant sur la vague migratoire qui a vu 90.000 personnes demander l'asile dans le pays en 2015, soit plus de 1 % de la population. M. Hofer, un député affable et policé qui s'est gardé des dérapages ouvertement xénophobes qui avaient fait la marque de son parti par le passé, axant son discours sur le pouvoir d'achat, a ainsi recueilli les suffrages de quasiment un électeur sur deux et s'est imposé dans la majorité des zones rurales. Il a séduit la majorité des électeurs masculins (54 %) et sans diplôme du second degré (58 %). M. Van der Bellen est pour sa part parvenu à séduire l'électorat jeune (56 %) et les plus de 50 ans (51 %). Le vote ouvrier est aussi très majoritairement allé vers Norbert Hofer (71 %).