La présidente d'Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik, a souligné l'importance d'accorder des droits à tous les réfugiés et migrants en Algérie. Elle a interpellé les autorités pour mettre une législation nationale propre à la migration ou à l'asile politique. La présidente d'Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik, a souligné l'importance d'accorder des droits à tous les réfugiés et migrants en Algérie. Elle a interpellé les autorités pour mettre une législation nationale propre à la migration ou à l'asile politique. Dans une conférence de presse animée à Alger, la responsable d'AI en Algérie a plaidé en faveur "des droits au travail, au logement et à la scolarité pour les réfugiés et leurs enfants" en interpellant les hautes autorités de "mieux protéger les migrants contre toute forme de violence". En reprenant à son compte les statistiques du HCR, AI précisé que "le nombre des migrants en Algérie est entre 90.000 et 100.000 avec 24.000 Syriens" alors que le nombre de Subsahariens varie entre 6.000 et 7.000 qui se comptent comme de nouveaux arrivants. Mais au-delà des chiffres, la présidente d'AI Algérie s'est dite offusquée par "les agressions et les humiliations que subissent certains migrants subsahariens qu'il faut protéger contre ces abus". Bien que selon elle "la Constitution algérienne reconnaît, dans son article 69, l'interdiction de renvoyer un réfugié ou migrant vers son pays d'origine, mais cela reste insuffisant". Elle explique que "les migrants n'ont pas le choix de choisir tel ou tel pays, mais s'ils sont en Algérie, il faut leur porter assistance et secours". Dans un film court, projeté à l'occasion, est de présenter les témoignages de quelques Africains qui ont fait l'objet d'agressions et d'insultes. A visage caché, ces témoins ne sont pas certes nombreux mais considèrent que malgré ces sévices, ils sont en Algérie pour fuir les guerres et les conflits. Pour Hassina Oussedik, Amnesty international a proposé à l'Etat algérien des propositions qui s'inscrivent dans un cadre global appelé pacte international qui implique actuellement plusieurs Etats. Il s'agit en premier lieu "d'une législation nationale qui se réfère à la convention de 1951 relative aux droits des réfugiés". De mieux clarifier "le droit à l'asile politique et en le séparant du statut de réfugié". Elle déplore par ailleurs "d'inscrire comme un délit l'article 175 bis du code pénal qui sanctionne toute personne qui prend les chemins de la migration clandestine ou celle des ressortissants illégaux étrangers qui se voient réfugier dans d'autres pays avec des documents falsifiés". Sur ce point elle exhorte l'Etat à mieux considérer cet article. Dans la même foulée, elle appelle l'Algérie à "adhérer au pacte international sur les réfugiés" et souhaite que "les Etats puissent contribuer financièrement pour soutenir les pays qui ont un afflux massifs de migrants". Situation mondiale dramatique L'occasion est aussi pour examiner la situation mondiale des réfugiés avec 21 millions de personnes. Un chiffre certes important mais qui ne représente que 0,3 % de la population mondiale. Selon la représentante d'AI en Algérie "seuls 30 Etats sur les 193 s'impliquent dans le drame des réfugiés". La situation reste catastrophique et intenable pour certains pays comme la Jordanie, le Liban, la Grèce et la Turquie qui accueillent des milliers de déplacés venant de Syrie, Afghanistan et l'Irak pour ne citer que ceux-là. Mais aussi le flux reste considérable pour l'Allemagne et le Royaume-Uni. Mais pour Mme Oussedik "ce sont 10 pays riches qui s'impliquent pour accueillir 56 % des réfugiés". D'ailleurs, elle a souligné que les "Etats doivent accueillir de façon équitable les réfugiés" en regrettant le "manque de moyens financiers face à l'urgence de la situation". Pour elle "les discours politiques présentent les réfugiés comme une menace à leur sécurité et qu'ils ne tiennent pas leurs engagements en faveur de protection de ces personnes vulnérables". Car beaucoup selon les rapports d'AI dans le monde " subissent des exactions, violences et abus sexuels pour les femmes". Même pour ceux qui sont dans cette situation d'exil, ils sont souvent "parqués" dans des abris de fortune, manquent de nourriture et de soins. L'ONG s'apprête, à cet effet, à mener une campagne de sensibilisation entamée depuis ce mois de septembre jusqu'à décembre 2018. Une action qui selon la responsable d'AI en Algérie "veut impliquer le mouvement citoyen, les associations et toutes les connes volontés pour militer en faveur des droits de réfugiés à avoir une vie décente dans les pays hôtes". L'expérience des Subsahariens racontée par une journaliste Leila Berrato est une journaliste de RFI, qui s'est déployée longuement dans des enquêtes sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Selon elle "ces migrants viennent essentiellement de Guinée, Liberia, Mali et récemment de République de Centreafrique et la plupart fuient la misère et la guerre". Mais explique-t-elle "la législation considère que toute personne qui ne dispose pas de visa ou permis de séjour est un ressortissant illégal". Alors que ceux disposent de ces documents ou qui ont obtenu un séjour légal "travaillent généralement dans des chantiers de construction ou dans des champs agricoles". Au Sud, la reporter spécialisée a eu affaire à des cas qui ont subi "des violences et même des agressions physiques et quelques cas de viols". Comme elle a rappelé le douloureux incident survenu à Ouargla en 2015 suite auquel, les autorités ont décidé de déplacer les réfugiés à Tamanrasset. En général, les témoignages recueillis sur place permettent de constater que "les réfugiés habitant dans des carcasses inachevées et louées à la circonstance ou dans des garages privés d'eau et d'électricité". Le pire constate la journaliste est que "certains sont refoulés des centres de santé ou des hôpitaux sous prétexte qu'ils ne détiennent pas de documents civils attestant de leur présence". Le drame se fait sentir selon elle pour "ces femmes qui n'ont pas de travail et qui traînent un enfant ne savant pas comment les prendre en charge". Mais tout n'est pas noir, quelques citoyens à Tizi-Ouzou et à Batna ont tenté des expériences pour soutenir les réfugiés subsahariens. "Un projet d'école a pu naître à Tizi-Ouzou pour prendre en charge la scolarité de quelques enfants et à Batna des citoyens ont cotisé pour offrir quotidiennement des petits-déjeuners aux réfugiés". Malheureusement, ces expériences n'ont pas tenu longtemps rapporte-elle. D'où d'ailleurs l'appel lancé par l'ONG et d'autres militants à s'impliquer d'avantage pour la solidarité avec cette catégorie de migrants qui sont constamment en difficulté. Dans une conférence de presse animée à Alger, la responsable d'AI en Algérie a plaidé en faveur "des droits au travail, au logement et à la scolarité pour les réfugiés et leurs enfants" en interpellant les hautes autorités de "mieux protéger les migrants contre toute forme de violence". En reprenant à son compte les statistiques du HCR, AI précisé que "le nombre des migrants en Algérie est entre 90.000 et 100.000 avec 24.000 Syriens" alors que le nombre de Subsahariens varie entre 6.000 et 7.000 qui se comptent comme de nouveaux arrivants. Mais au-delà des chiffres, la présidente d'AI Algérie s'est dite offusquée par "les agressions et les humiliations que subissent certains migrants subsahariens qu'il faut protéger contre ces abus". Bien que selon elle "la Constitution algérienne reconnaît, dans son article 69, l'interdiction de renvoyer un réfugié ou migrant vers son pays d'origine, mais cela reste insuffisant". Elle explique que "les migrants n'ont pas le choix de choisir tel ou tel pays, mais s'ils sont en Algérie, il faut leur porter assistance et secours". Dans un film court, projeté à l'occasion, est de présenter les témoignages de quelques Africains qui ont fait l'objet d'agressions et d'insultes. A visage caché, ces témoins ne sont pas certes nombreux mais considèrent que malgré ces sévices, ils sont en Algérie pour fuir les guerres et les conflits. Pour Hassina Oussedik, Amnesty international a proposé à l'Etat algérien des propositions qui s'inscrivent dans un cadre global appelé pacte international qui implique actuellement plusieurs Etats. Il s'agit en premier lieu "d'une législation nationale qui se réfère à la convention de 1951 relative aux droits des réfugiés". De mieux clarifier "le droit à l'asile politique et en le séparant du statut de réfugié". Elle déplore par ailleurs "d'inscrire comme un délit l'article 175 bis du code pénal qui sanctionne toute personne qui prend les chemins de la migration clandestine ou celle des ressortissants illégaux étrangers qui se voient réfugier dans d'autres pays avec des documents falsifiés". Sur ce point elle exhorte l'Etat à mieux considérer cet article. Dans la même foulée, elle appelle l'Algérie à "adhérer au pacte international sur les réfugiés" et souhaite que "les Etats puissent contribuer financièrement pour soutenir les pays qui ont un afflux massifs de migrants". Situation mondiale dramatique L'occasion est aussi pour examiner la situation mondiale des réfugiés avec 21 millions de personnes. Un chiffre certes important mais qui ne représente que 0,3 % de la population mondiale. Selon la représentante d'AI en Algérie "seuls 30 Etats sur les 193 s'impliquent dans le drame des réfugiés". La situation reste catastrophique et intenable pour certains pays comme la Jordanie, le Liban, la Grèce et la Turquie qui accueillent des milliers de déplacés venant de Syrie, Afghanistan et l'Irak pour ne citer que ceux-là. Mais aussi le flux reste considérable pour l'Allemagne et le Royaume-Uni. Mais pour Mme Oussedik "ce sont 10 pays riches qui s'impliquent pour accueillir 56 % des réfugiés". D'ailleurs, elle a souligné que les "Etats doivent accueillir de façon équitable les réfugiés" en regrettant le "manque de moyens financiers face à l'urgence de la situation". Pour elle "les discours politiques présentent les réfugiés comme une menace à leur sécurité et qu'ils ne tiennent pas leurs engagements en faveur de protection de ces personnes vulnérables". Car beaucoup selon les rapports d'AI dans le monde " subissent des exactions, violences et abus sexuels pour les femmes". Même pour ceux qui sont dans cette situation d'exil, ils sont souvent "parqués" dans des abris de fortune, manquent de nourriture et de soins. L'ONG s'apprête, à cet effet, à mener une campagne de sensibilisation entamée depuis ce mois de septembre jusqu'à décembre 2018. Une action qui selon la responsable d'AI en Algérie "veut impliquer le mouvement citoyen, les associations et toutes les connes volontés pour militer en faveur des droits de réfugiés à avoir une vie décente dans les pays hôtes". L'expérience des Subsahariens racontée par une journaliste Leila Berrato est une journaliste de RFI, qui s'est déployée longuement dans des enquêtes sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Selon elle "ces migrants viennent essentiellement de Guinée, Liberia, Mali et récemment de République de Centreafrique et la plupart fuient la misère et la guerre". Mais explique-t-elle "la législation considère que toute personne qui ne dispose pas de visa ou permis de séjour est un ressortissant illégal". Alors que ceux disposent de ces documents ou qui ont obtenu un séjour légal "travaillent généralement dans des chantiers de construction ou dans des champs agricoles". Au Sud, la reporter spécialisée a eu affaire à des cas qui ont subi "des violences et même des agressions physiques et quelques cas de viols". Comme elle a rappelé le douloureux incident survenu à Ouargla en 2015 suite auquel, les autorités ont décidé de déplacer les réfugiés à Tamanrasset. En général, les témoignages recueillis sur place permettent de constater que "les réfugiés habitant dans des carcasses inachevées et louées à la circonstance ou dans des garages privés d'eau et d'électricité". Le pire constate la journaliste est que "certains sont refoulés des centres de santé ou des hôpitaux sous prétexte qu'ils ne détiennent pas de documents civils attestant de leur présence". Le drame se fait sentir selon elle pour "ces femmes qui n'ont pas de travail et qui traînent un enfant ne savant pas comment les prendre en charge". Mais tout n'est pas noir, quelques citoyens à Tizi-Ouzou et à Batna ont tenté des expériences pour soutenir les réfugiés subsahariens. "Un projet d'école a pu naître à Tizi-Ouzou pour prendre en charge la scolarité de quelques enfants et à Batna des citoyens ont cotisé pour offrir quotidiennement des petits-déjeuners aux réfugiés". Malheureusement, ces expériences n'ont pas tenu longtemps rapporte-elle. D'où d'ailleurs l'appel lancé par l'ONG et d'autres militants à s'impliquer d'avantage pour la solidarité avec cette catégorie de migrants qui sont constamment en difficulté.