La grève des médecins résidents qui dure depuis près de trois mois a été déclarée illégale par le tribunal administratif de Bir Mourad Rais, hier. Le tribunal administratif a également ordonné l'évacuation des lieux occupés par les grévistes. Actuellement, des médecins grévistes se trouvent notamment au CHU Mustapha d'Alger. La grève des médecins résidents qui dure depuis près de trois mois a été déclarée illégale par le tribunal administratif de Bir Mourad Rais, hier. Le tribunal administratif a également ordonné l'évacuation des lieux occupés par les grévistes. Actuellement, des médecins grévistes se trouvent notamment au CHU Mustapha d'Alger. La décision était attendue par les médecins résidents, leurs représentants nationaux ayant reçu, mardi, une convocation pour une audience au tribunal administratif prévue pour la matinée de ce mercredi. Le jugement, tombé alors que les 12 délégués nationaux des grévistes rencontraient pour la deuxième fois la commission intersectorielle chargée de l'étude de leurs doléances, a été dénoncé par le Dr Nehlil Boussad, membre du bureau national du Camra comme étant la manifestation du « double jeu du ministère de la Santé » qui, selon lui, a appelé aux négociations « pour gagner du temps et discréditer le mouvement ». « Ils nous ont invités à négocier, mais toutes les rencontres ont été stériles. Lors de la première rencontre avec le ministre de la Santé, nous n'avons pu que remettre notre plateforme de revendications. Pendant la deuxième rencontre, le ministre a essayé d'intimider les délégués pendant 15 minutes sans même prendre le temps de les écouter alors que lors de la troisième et dernière rencontre avec lui, il nous a demandé de reformuler nos revendications », a expliqué le Dr Nehlil. Par ailleurs, la première rencontre avec la commission intersectorielle mise en place par Mokhtar Hasbellaoui n'a pas été plus fructueuse, selon le délégué du Camra. La décision du tribunal administratif de déclarer la grève des médecins résidents illégale permettra au ministère de la Santé de mettre en application une note qu'il a adressée aux directeurs de la santé des wilayas où il les a instruits d'effectuer des ponctions sur les salaires des résidents en sciences médicales grévistes. Si la décision est appliquée, les médecins résidents « ne reprendront pas le travail tant que tous les salaires gelés ne seront pas versés », a affirmé le Dr Nehlil, pour qui « les salaires que touchent les résidents sont insignifiants et ne leur permettentn même pas de subvenir aux plus élémentaires de leurs besoins ». Mobilisation nocturne des résidents à l'hôpital Mustapha Bacha Un peu plus d'un millier des médecins résidents présents au sit in de l'hôpital Mustapha Bacha ont décidé de maintenir la pression et de rester sur place. une mobilisation nocturne par laquelle ils ont voulu démontrer leur détermination à aller jusqu'au bout de leur mouvement. Sur les pages Facebook créées spécialement par les résidents, on pouvait lire que cette initiative est aussi un hommage et une reconnaissance envers leur collègue Djamel Ayache "mort d'épuisement après deux nuits de permanences successives". Les forces de sécurité, présentes en force depuis le début du sit in du 2 janvier, ont été du coup contraintes à maintenir le dispositif de sécurité autour de l'hôpital Mustapha Bacha. "Peut-être que les responsables parviendront enfin à comprendre ce qu'était de passer 48h sans dormir", ironisaient certains médecins sur les réseaux sociaux Outre cette grève qui boucle son deuxième mois, il convient de rappeler que les épreuves du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), qui sanctionne la fin des études de spécialisations, prévues tout au long du mois de janvier ont été toutes boycottées. La décision était attendue par les médecins résidents, leurs représentants nationaux ayant reçu, mardi, une convocation pour une audience au tribunal administratif prévue pour la matinée de ce mercredi. Le jugement, tombé alors que les 12 délégués nationaux des grévistes rencontraient pour la deuxième fois la commission intersectorielle chargée de l'étude de leurs doléances, a été dénoncé par le Dr Nehlil Boussad, membre du bureau national du Camra comme étant la manifestation du « double jeu du ministère de la Santé » qui, selon lui, a appelé aux négociations « pour gagner du temps et discréditer le mouvement ». « Ils nous ont invités à négocier, mais toutes les rencontres ont été stériles. Lors de la première rencontre avec le ministre de la Santé, nous n'avons pu que remettre notre plateforme de revendications. Pendant la deuxième rencontre, le ministre a essayé d'intimider les délégués pendant 15 minutes sans même prendre le temps de les écouter alors que lors de la troisième et dernière rencontre avec lui, il nous a demandé de reformuler nos revendications », a expliqué le Dr Nehlil. Par ailleurs, la première rencontre avec la commission intersectorielle mise en place par Mokhtar Hasbellaoui n'a pas été plus fructueuse, selon le délégué du Camra. La décision du tribunal administratif de déclarer la grève des médecins résidents illégale permettra au ministère de la Santé de mettre en application une note qu'il a adressée aux directeurs de la santé des wilayas où il les a instruits d'effectuer des ponctions sur les salaires des résidents en sciences médicales grévistes. Si la décision est appliquée, les médecins résidents « ne reprendront pas le travail tant que tous les salaires gelés ne seront pas versés », a affirmé le Dr Nehlil, pour qui « les salaires que touchent les résidents sont insignifiants et ne leur permettentn même pas de subvenir aux plus élémentaires de leurs besoins ». Mobilisation nocturne des résidents à l'hôpital Mustapha Bacha Un peu plus d'un millier des médecins résidents présents au sit in de l'hôpital Mustapha Bacha ont décidé de maintenir la pression et de rester sur place. une mobilisation nocturne par laquelle ils ont voulu démontrer leur détermination à aller jusqu'au bout de leur mouvement. Sur les pages Facebook créées spécialement par les résidents, on pouvait lire que cette initiative est aussi un hommage et une reconnaissance envers leur collègue Djamel Ayache "mort d'épuisement après deux nuits de permanences successives". Les forces de sécurité, présentes en force depuis le début du sit in du 2 janvier, ont été du coup contraintes à maintenir le dispositif de sécurité autour de l'hôpital Mustapha Bacha. "Peut-être que les responsables parviendront enfin à comprendre ce qu'était de passer 48h sans dormir", ironisaient certains médecins sur les réseaux sociaux Outre cette grève qui boucle son deuxième mois, il convient de rappeler que les épreuves du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), qui sanctionne la fin des études de spécialisations, prévues tout au long du mois de janvier ont été toutes boycottées.