La publication au Journal officiel de la liste des membres de l'Académie algérienne de langue amazighe a rapidement suscité une polémique au sein de la communauté scientifique et militante du milieu. La publication au Journal officiel de la liste des membres de l'Académie algérienne de langue amazighe a rapidement suscité une polémique au sein de la communauté scientifique et militante du milieu. Plusieurs voix se sont en effet élevées pour protester contre la composition de l'Académie naissante, notammentla désignation du professeur Djellaoui Mohamed à sa tête. Pourtant, parmi les membres nommés, approchés par TSA, le nom du présidentne fait pas que des mécontents. NahaliDjamel, enseignant de tamazight à l'universitéde Batna et membre de la nouvelleinstitution, se "félicite que le président del'Académie soit un enseignant, chercheurcompétent et militant".Un avis partagé par Lydia Guerchouh,enseignant-chercheur au département delangue et culture amazighe de Tizi-Ouzou et, probablement, à 35 ans, le membre leplus jeune de l'Académie. "En ce quiconcerne M. Djellaoui, il est indéniablequ'il a laissé son empreinte dans l'évolutionde la langue amazighe, tout commed'autres membres que je connais commemessieurs Meksem, Imarazen, Nahali et d'autres", a-t-elle déclaré.L'homme nommé à la tête de l'Académie n'est pas très connu, malgré ses nombreux travaux et les postes académiques qu'il a occupés. Le Pr Djellaoui est actuellement doyen de la faculté des langues et des lettres de l'université de Bouira. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages traitant de la langue et de la littérature amazighes,publiés entre 1999 et 2018. Il s'est notammen intéressé à la poésie kabyle ancienneet contemporaine et il a consacré plusieursde ses ouvrages à la poésie d'Aït Menguellet. Des membres choisis sur C.-V Le processus de sélection des membres de l'Académie algérienne de langue amazighe reste obscur et même les concernés n'ont pas pu expliquer avec précision par qui et comment ont été désignés les 40 académiciens. Toutefois, selon des sources concordantes, les "autorités" ont demandé aux universités disposant de départements de langue et culture amazighe de recueillir les curriculums vitae des enseignants de rang magistral désireux de faire partie de la nouvelleinstitution à caractère scientifique. À l'université de Tizi-Ouzou, la demande a été faite aux enseignants du département de tamazight de transmettre leurs C.-V dès le printemps 2018. Ce mode de sélection expliquerait, en partie, la non-désignationde certains chercheurs et enseignantsrenommés. Une majorité d'universitaires Même s'il est difficile de vérifier la qualité et le grade de chacun des académiciens nommés par la présidence, il semble qu'ils soient, dans leur majorité, des universitaires. "Tous ceux que je connais parmi les membres nommés sont dans le domaine de tamazight. Nous avons travaillé ensemble,il y a plus d'une quinzaine que je connais et ce sont tous des universitaires",a affirmé le Pr Djellaoui, citant, en exemple, "le Dr Imarazen Moussa, Meksem Zahir, Berkai Abdelaziz, Sadek Bala, Guerchouh Lydia, Kherdouci Hassina, Nahali Djamel et Benguesmia Lamri". LePr Djellaoui se veut rassurant quant au choix des académiciens. "S'il n'y avait pas tous ces noms dans la composition del'Académie, nous aurions pu avoir des doutes", a-t-il justifié, ajoutant : "Quant à ceux que je ne connais pas, je suis certain qu'ils ont des compétences et qu'ils seront utiles". La polémique autour de la composition de l'Académie de la langue amazighe concerne également la non désignation de certains militants et chercheurs en tamazight. Une situation que le Pr Djellaoui dit "regretter" lui aussi. "J'aurais aimé que ceux qui ont été nosprofesseurs en fassent partie comme, parexemple, Youssef Nacib ou encore des collègues comme Ramdhane Achab, Kamal Nait Zerad, Kamel Bouamara ou Rabah Allaoua, sans oublier tous les autres qui sont dans d'autres régions que la Kabylieet que je ne connais pas", a regretté le professeurtout en expliquant que "le caractèrenational" de l'Académie impose de choisir des membres de toutes les régions. Les chercheurs et enseignants qui n'ont pas été nommés à l'Académie amazighe pourront toutefois contribuer aux travaux de celle-ci, comme le permet la loi organique régissant le fonctionnement de l'institution. La loi permet à celle-ci d'"initier toute étude ou recherche visant la promotion de la langue amazighe. Ceci nous permettra de faire appel à toutes les compétencesqui ne font pas partie de l'Académie", explique le Pr Djellaoui qui promet que "les portes de l'Académie resteront ouvertes à tous". Sadek Bala, enseignant au département de tamazight de l'université de Béjaïa, voit, quant à lui, "une complémentarité entre les spécialités des membres désignés. Chacun a ses compétences, sa valeur", a-t-il indiqué. La polémique entourant la composition de l'Académie n'a pas lieu d'être à en croire Nahali Djamel. Pour lui, "nous ne pouvons juger ni la loi organique qui régit l'Académie ni la composition de celle-ci avant de voir le travail qui sera fait sur le terrain". Plusieurs voix se sont en effet élevées pour protester contre la composition de l'Académie naissante, notammentla désignation du professeur Djellaoui Mohamed à sa tête. Pourtant, parmi les membres nommés, approchés par TSA, le nom du présidentne fait pas que des mécontents. NahaliDjamel, enseignant de tamazight à l'universitéde Batna et membre de la nouvelleinstitution, se "félicite que le président del'Académie soit un enseignant, chercheurcompétent et militant".Un avis partagé par Lydia Guerchouh,enseignant-chercheur au département delangue et culture amazighe de Tizi-Ouzou et, probablement, à 35 ans, le membre leplus jeune de l'Académie. "En ce quiconcerne M. Djellaoui, il est indéniablequ'il a laissé son empreinte dans l'évolutionde la langue amazighe, tout commed'autres membres que je connais commemessieurs Meksem, Imarazen, Nahali et d'autres", a-t-elle déclaré.L'homme nommé à la tête de l'Académie n'est pas très connu, malgré ses nombreux travaux et les postes académiques qu'il a occupés. Le Pr Djellaoui est actuellement doyen de la faculté des langues et des lettres de l'université de Bouira. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages traitant de la langue et de la littérature amazighes,publiés entre 1999 et 2018. Il s'est notammen intéressé à la poésie kabyle ancienneet contemporaine et il a consacré plusieursde ses ouvrages à la poésie d'Aït Menguellet. Des membres choisis sur C.-V Le processus de sélection des membres de l'Académie algérienne de langue amazighe reste obscur et même les concernés n'ont pas pu expliquer avec précision par qui et comment ont été désignés les 40 académiciens. Toutefois, selon des sources concordantes, les "autorités" ont demandé aux universités disposant de départements de langue et culture amazighe de recueillir les curriculums vitae des enseignants de rang magistral désireux de faire partie de la nouvelleinstitution à caractère scientifique. À l'université de Tizi-Ouzou, la demande a été faite aux enseignants du département de tamazight de transmettre leurs C.-V dès le printemps 2018. Ce mode de sélection expliquerait, en partie, la non-désignationde certains chercheurs et enseignantsrenommés. Une majorité d'universitaires Même s'il est difficile de vérifier la qualité et le grade de chacun des académiciens nommés par la présidence, il semble qu'ils soient, dans leur majorité, des universitaires. "Tous ceux que je connais parmi les membres nommés sont dans le domaine de tamazight. Nous avons travaillé ensemble,il y a plus d'une quinzaine que je connais et ce sont tous des universitaires",a affirmé le Pr Djellaoui, citant, en exemple, "le Dr Imarazen Moussa, Meksem Zahir, Berkai Abdelaziz, Sadek Bala, Guerchouh Lydia, Kherdouci Hassina, Nahali Djamel et Benguesmia Lamri". LePr Djellaoui se veut rassurant quant au choix des académiciens. "S'il n'y avait pas tous ces noms dans la composition del'Académie, nous aurions pu avoir des doutes", a-t-il justifié, ajoutant : "Quant à ceux que je ne connais pas, je suis certain qu'ils ont des compétences et qu'ils seront utiles". La polémique autour de la composition de l'Académie de la langue amazighe concerne également la non désignation de certains militants et chercheurs en tamazight. Une situation que le Pr Djellaoui dit "regretter" lui aussi. "J'aurais aimé que ceux qui ont été nosprofesseurs en fassent partie comme, parexemple, Youssef Nacib ou encore des collègues comme Ramdhane Achab, Kamal Nait Zerad, Kamel Bouamara ou Rabah Allaoua, sans oublier tous les autres qui sont dans d'autres régions que la Kabylieet que je ne connais pas", a regretté le professeurtout en expliquant que "le caractèrenational" de l'Académie impose de choisir des membres de toutes les régions. Les chercheurs et enseignants qui n'ont pas été nommés à l'Académie amazighe pourront toutefois contribuer aux travaux de celle-ci, comme le permet la loi organique régissant le fonctionnement de l'institution. La loi permet à celle-ci d'"initier toute étude ou recherche visant la promotion de la langue amazighe. Ceci nous permettra de faire appel à toutes les compétencesqui ne font pas partie de l'Académie", explique le Pr Djellaoui qui promet que "les portes de l'Académie resteront ouvertes à tous". Sadek Bala, enseignant au département de tamazight de l'université de Béjaïa, voit, quant à lui, "une complémentarité entre les spécialités des membres désignés. Chacun a ses compétences, sa valeur", a-t-il indiqué. La polémique entourant la composition de l'Académie n'a pas lieu d'être à en croire Nahali Djamel. Pour lui, "nous ne pouvons juger ni la loi organique qui régit l'Académie ni la composition de celle-ci avant de voir le travail qui sera fait sur le terrain".