La colère des magistrats et des avocats, qui ont rejoint le mouvement populaire en organisant plusieurs manifestations à travers l'ensemble du pays, est toujours perceptible. Ainsi, des magistrats et des avocats d'Alger ont tenu, avant hier jeudi, un sit-in de protestation pour dénoncer les pressions exercées sur les magistrats et, plus particulièrement, la suspension du président de la chambre correctionnelle du tribunal de Sidi M'Hamed, Meslem Abdelkader. La colère des magistrats et des avocats, qui ont rejoint le mouvement populaire en organisant plusieurs manifestations à travers l'ensemble du pays, est toujours perceptible. Ainsi, des magistrats et des avocats d'Alger ont tenu, avant hier jeudi, un sit-in de protestation pour dénoncer les pressions exercées sur les magistrats et, plus particulièrement, la suspension du président de la chambre correctionnelle du tribunal de Sidi M'Hamed, Meslem Abdelkader. Selon les participants au rassemblement, le juge a été suspendu de sesfonctions après avoir refusé d'exécuter"des instructions", visant à "fairecondamner" des manifestants pacifiques,interpellés lors de la marche du 15 mars àAlger.Le juge Meslem Abdelkader a pris laparole pour remercier les participants ausit-in. "Nous allons continuer jusqu'à l'indépendancetotale de la justice", a-t-ildéclaré.Le rassemblement des magistrats et des avocats a débuté par l'hymne national, etla prise de parole du Procureur du tribunalde Sidi M'hamed."Nous nous tenons aujourd'hui comme unseul homme, pour vous dire que le cheminsera difficile. L'indépendance de la justicene se fera pas avec des slogans creux et desdéclarations à la presse. L'indépendance dela justice est d'abord, une conviction àlaquelle il faut croire et pour laquelle, ilfaut être prêt à faire des sacrifices, même sic'est à ses dépens. Nous nous tenonscomme un seul homme, pour répéter cequ'a dit un des révolutionnaires : +le colonialismeest un cancre, il n'apprend pas desleçons de ses prédécesseurs+", a déclaré lemagistrat. "Nous disons et assurons quel'Algérie d'après le 22 février, refuse catégoriquementqu'il soit dicté au juge desinstructions, quelles qu'elles soient et d'oùqu'elles viennent", a poursuivi le procureur, avant d'appeler ses collègues juges et avocats, à "refuser toute instruction ou orientation", lors de leurs prises de décisions. "Juges, mes collègues de la défense, nous vous disons n'ayez pas peur, le peuple algérien vous soutient, pour que la justice algérienne soit indépendante. Je vous invite à refuser toute instruction ou orientation, dans l'établissement de vos jugements",a-t-il appelé. Par ailleurs, lors de ce rassemblement, le "Club des juges", qui est un nouveau syndicat, a dénoncé la décision d'écarter le juge Meslem. "Nous avons appris dernièrement, ce qui s'est passé. Il s'agit d'un comportement qui est, pour le moins qu'on puisse dire, en contradiction avec notre mission sacrée et nos principes", indique le Club des juges. "On pensait que ces pratiques étaient dépassées et faisaient partie d'une culture du passé dominant avant le 22 février 2019", ajoute la même source. Pour cette nouvelle organisation, l'objectif du mouvement populaire est notammen , celui de "mettre fin à ces pratiques" qui ont fait "du juge un outil entre les mains du pouvoir exécutif ". Dans la matinée, les avocats ont tenu un rassemblement au niveau du même tribunal, pour exprimer leur solidarité avec le magistrat qui a été "déchargé de la présidencede la chambre, dont il était responsable", selon Me Abdelmadjid Sellini. "Nous sommes solidaires avec ce magistrat et on dénonce cette continuité dans la pratique du pouvoir", affirme-t-il Selon les participants au rassemblement, le juge a été suspendu de sesfonctions après avoir refusé d'exécuter"des instructions", visant à "fairecondamner" des manifestants pacifiques,interpellés lors de la marche du 15 mars àAlger.Le juge Meslem Abdelkader a pris laparole pour remercier les participants ausit-in. "Nous allons continuer jusqu'à l'indépendancetotale de la justice", a-t-ildéclaré.Le rassemblement des magistrats et des avocats a débuté par l'hymne national, etla prise de parole du Procureur du tribunalde Sidi M'hamed."Nous nous tenons aujourd'hui comme unseul homme, pour vous dire que le cheminsera difficile. L'indépendance de la justicene se fera pas avec des slogans creux et desdéclarations à la presse. L'indépendance dela justice est d'abord, une conviction àlaquelle il faut croire et pour laquelle, ilfaut être prêt à faire des sacrifices, même sic'est à ses dépens. Nous nous tenonscomme un seul homme, pour répéter cequ'a dit un des révolutionnaires : +le colonialismeest un cancre, il n'apprend pas desleçons de ses prédécesseurs+", a déclaré lemagistrat. "Nous disons et assurons quel'Algérie d'après le 22 février, refuse catégoriquementqu'il soit dicté au juge desinstructions, quelles qu'elles soient et d'oùqu'elles viennent", a poursuivi le procureur, avant d'appeler ses collègues juges et avocats, à "refuser toute instruction ou orientation", lors de leurs prises de décisions. "Juges, mes collègues de la défense, nous vous disons n'ayez pas peur, le peuple algérien vous soutient, pour que la justice algérienne soit indépendante. Je vous invite à refuser toute instruction ou orientation, dans l'établissement de vos jugements",a-t-il appelé. Par ailleurs, lors de ce rassemblement, le "Club des juges", qui est un nouveau syndicat, a dénoncé la décision d'écarter le juge Meslem. "Nous avons appris dernièrement, ce qui s'est passé. Il s'agit d'un comportement qui est, pour le moins qu'on puisse dire, en contradiction avec notre mission sacrée et nos principes", indique le Club des juges. "On pensait que ces pratiques étaient dépassées et faisaient partie d'une culture du passé dominant avant le 22 février 2019", ajoute la même source. Pour cette nouvelle organisation, l'objectif du mouvement populaire est notammen , celui de "mettre fin à ces pratiques" qui ont fait "du juge un outil entre les mains du pouvoir exécutif ". Dans la matinée, les avocats ont tenu un rassemblement au niveau du même tribunal, pour exprimer leur solidarité avec le magistrat qui a été "déchargé de la présidencede la chambre, dont il était responsable", selon Me Abdelmadjid Sellini. "Nous sommes solidaires avec ce magistrat et on dénonce cette continuité dans la pratique du pouvoir", affirme-t-il