compliquée sur le plan économique. Elle commence par des augmentations de prix imputables aux nombreux nouveaux impôts introduits par la loi de Finances. Dans le but detenter de limiter le déficit budgétaire, le gouvernement a en effet fait preuve de beaucoup d'inventivité, en matière fiscale. compliquée sur le plan économique. Elle commence par des augmentations de prix imputables aux nombreux nouveaux impôts introduits par la loi de Finances. Dans le but detenter de limiter le déficit budgétaire, le gouvernement a en effet fait preuve de beaucoup d'inventivité, en matière fiscale. Seule "bonne" nouvelle, il n'y aura pas d'augmentation cette année,des tarifs de l'électricité ou descarburants. En revanche, le prix descigarettes sera le premier concerné, enraison de l'alourdissement de la taxe sur les produits tabagiques. Des augmentationsde prix significatives, sont également à prévoir en 2020, pour les produits électroménagers à cause de l'alourdissement du barème de la taxe d'efficacité énergétique. Le prix des billets d'avion sera également impacté parl'augmentation de la taxe sur les titres de transport internationaux, qui a été portée de 500 à 1.000 dinars. L'ingéniosité des fonctionnaires de Ben Aknoun, en matière fiscale, a particulièrement ciblé les automobiles et le matériel roulant, en général. Pas moins de trois nouvelles taxes et augmentation des taxes existantes sont ainsi prévues en 2020. La plus importante est la nouvelle taxe sur les véhicules roulants, qui sera perçu au moment de la souscription de la police d'assurance. Il s'agit d'une taxeau barème uniforme, d'un montant de 1.500 dinars pour les véhicules de tourisme et de 3.000 dinars pour les autres véhicules et engins roulants. Une croissance économique en berne Sur un plan plus général, la performance de l'économie algérienne dépendra de la croissance qui devrait rester très faible, au cours de l'année à venir. Dans ce domaine, le dernier gouvernement a révisé en baisse ses ambitions, en ramenant sa prévision pour l'année 2020 à 1,8%, ce qui constitue en soi un objectif assez modeste et inférieur au taux de croissance de la population. Cet objectif est jugé encore trop optimiste, aux yeux de nombreuses institutionsinternationales. La Banque Mondiale annonce une croissance limitée à 1,5%, pour l'année prochaine. La société d'assurance-crédit Euler Hermes est encore plus pessimiste, et table sur une croissance annuelle de +0,5% seulement, en 2020. Une fois n'est pas coutume, pour l'instant seul le FMI s'attend à un chiffre supérieur à 2%, pour l'année prochaine. Le chômage en hausse Dans ce contexte de croissance anémique, l'évolution de l'emploi devrait constituer une préoccupation de plus en plus importante, dans la période à venir. Alors que les effets du ralentissement économique sur la situation de l'emploi sont déjà visibles au quotidien, dans toutes les régions du pays, les institutions financières internationales annoncent une aggravation sensible du chômage au cours des prochains mois, au moment où des centaines de milliers de jeunes, diplômés ou non, se présentent sur le marché du travail. Le FMI annonce néanmoins une forte augmentation du taux de chômage, qui devrait passer à 12,5% en 2019 et à 13,3% en 2020. Un nouveau déficit important pour les finances publiques Contrairement aux attentes des autorités algériennes, la situation financière du pays ne devrait pas non pluss'améliorer sensiblement, l'année prochaine. Pour l'instant, la réduction du déficit budgétaire n'est pas réellement au programme du gouvernement. La nLoi de finances prévoit un solde négatif du Trésor, identique à celui de 2019 et supérieur à 2.400 milliards de dinars (près de 20 milliards de dollars). Circonstance aggravante, cette stabilisationdu déficit à un niveau très élevé n'a pu être obtenue, qu'au prix de coupes sombres dans les dépenses d'équipements, qui ont été réduites de 20%, et du gel presque complet de tout nouveau projet d'infrastructure, financé par le budget de l'Etat. L'accumulation des déficits budgétaires, depuis 2015, laisse, en outre, des traces dans la dette de l'Etat quidevrait franchir la barre des 50% du PIB en 2019, et pourrait être supérieure à 60% du PIB, fin 2020. La fonte des réserves de change va continuer On relève la même évolution dans le cas de nos équilibres financiers extérieurs, et du niveau des réserves de change. Dans ses perspectives triennales, le ministère des Finances nannonce très officiellement, un niveau de réserves de change de tout juste 60 milliards de dollars, à fin 2019. Ce qui correspond à une diminution des réserves de près de 20 milliards de dollars en 2019. Si ce dernier chiffre était attendu, les prévisions des autorités algériennes pour 2020, sont en revanche jugées irréalistes par beaucoupde spécialistes. Le gouvernement affiche en effet, un objectif de réduction du déficit de la balance des paiements ,et des réserves à 8,5 milliards de dollars en 2020, et même 5 milliards en 2021. Ce n'est pas du tout ce que prévoit le FMI, qui, dans ses perspectives économiques publiées en octobre dernier, annonce que le déficit de nos paiementscourants va augmenter à 12,6% du PIB en 2019, et devrait se maintenir à -11,9% du PIB en 2020. Des prévisions qui reposent, selon nos sources, sur "une hypothèse de prix pétroliers, qui resteront déprimés et proches de leur niveau actuel, ainsi que sur une réduction du volume de nos exportations d'hydrocarbures". Dans ce cas de figure probable, la fonte de nos réserves de change devrait se poursuivre à un rythme pratiquement inchangé, et leur niveau se rapprocher de la barre des 40 milliards de dollars, à Nfin 2020.Ce pronostic est encore renforcé par les décisions récentes des autorités algériennes, d'exercer leur droit de préemption sur les cessions d'actifs pétroliers, de plusieurs compagnies internationales exerçant en Algérie, qui pourrait se traduire par une ponction supplémentaire de près de 4 milliards de dollars sur nos réserves, au cours de l'année à venir. -Le "climat des affaires" pénalisé par l'instabilité Npolitique et juridique Dans le but d'améliorer le climat des affaires dans notre pays, la loi de Finances 2020 a aussi introduit d'importantes innovations législatives, à la fois dans le domaine financier et dans celui des investissements. Elle met fin notamment ,à la règle du 51/49 qui était en vigueur depuis plus d'une Ndécennie, et à l'interdiction de l'endettement extérieur qui remontait à 2005. De son côté, la nouvelle loi surles hydrocarbures est censée avoir pour effet, de renforcer l'attractivité du domaine minier algérien. Pour la plupart des spécialistes qui sont intervenus sur plusieurs sites d'informations, ce nouveau dispositif législatif aura cependant beaucoup de mal à produire rapidement des effets, en matière d'attraction des investissements étrangers,Net de relance de la production et des exportations d'hydrocarbures. Dans un contexte d'instabilité politique et juridique, le comportement des investissements étrangers devrait décevoir les attentes des autorités algériennes. NLes échos recueillis dans ce domaine, auprès de nombreux diplomates étrangers, ne laissent malheureusement pas beaucoup de doute. L'opération "mains Npropres", toujours en cours, pourrait en outre avoir des effets durables sur le comportement des investisseurs nationaux. Dans ce domaine, les opérateurs N publics de l'Unop, aussi bien que les entrepreneurs privés du FCE, ont dépeint au cours des dernières semaines, un tableau très alarmant de l'état de santé des entreprises nationales Seule "bonne" nouvelle, il n'y aura pas d'augmentation cette année,des tarifs de l'électricité ou descarburants. En revanche, le prix descigarettes sera le premier concerné, enraison de l'alourdissement de la taxe sur les produits tabagiques. Des augmentationsde prix significatives, sont également à prévoir en 2020, pour les produits électroménagers à cause de l'alourdissement du barème de la taxe d'efficacité énergétique. Le prix des billets d'avion sera également impacté parl'augmentation de la taxe sur les titres de transport internationaux, qui a été portée de 500 à 1.000 dinars. L'ingéniosité des fonctionnaires de Ben Aknoun, en matière fiscale, a particulièrement ciblé les automobiles et le matériel roulant, en général. Pas moins de trois nouvelles taxes et augmentation des taxes existantes sont ainsi prévues en 2020. La plus importante est la nouvelle taxe sur les véhicules roulants, qui sera perçu au moment de la souscription de la police d'assurance. Il s'agit d'une taxeau barème uniforme, d'un montant de 1.500 dinars pour les véhicules de tourisme et de 3.000 dinars pour les autres véhicules et engins roulants. Une croissance économique en berne Sur un plan plus général, la performance de l'économie algérienne dépendra de la croissance qui devrait rester très faible, au cours de l'année à venir. Dans ce domaine, le dernier gouvernement a révisé en baisse ses ambitions, en ramenant sa prévision pour l'année 2020 à 1,8%, ce qui constitue en soi un objectif assez modeste et inférieur au taux de croissance de la population. Cet objectif est jugé encore trop optimiste, aux yeux de nombreuses institutionsinternationales. La Banque Mondiale annonce une croissance limitée à 1,5%, pour l'année prochaine. La société d'assurance-crédit Euler Hermes est encore plus pessimiste, et table sur une croissance annuelle de +0,5% seulement, en 2020. Une fois n'est pas coutume, pour l'instant seul le FMI s'attend à un chiffre supérieur à 2%, pour l'année prochaine. Le chômage en hausse Dans ce contexte de croissance anémique, l'évolution de l'emploi devrait constituer une préoccupation de plus en plus importante, dans la période à venir. Alors que les effets du ralentissement économique sur la situation de l'emploi sont déjà visibles au quotidien, dans toutes les régions du pays, les institutions financières internationales annoncent une aggravation sensible du chômage au cours des prochains mois, au moment où des centaines de milliers de jeunes, diplômés ou non, se présentent sur le marché du travail. Le FMI annonce néanmoins une forte augmentation du taux de chômage, qui devrait passer à 12,5% en 2019 et à 13,3% en 2020. Un nouveau déficit important pour les finances publiques Contrairement aux attentes des autorités algériennes, la situation financière du pays ne devrait pas non pluss'améliorer sensiblement, l'année prochaine. Pour l'instant, la réduction du déficit budgétaire n'est pas réellement au programme du gouvernement. La nLoi de finances prévoit un solde négatif du Trésor, identique à celui de 2019 et supérieur à 2.400 milliards de dinars (près de 20 milliards de dollars). Circonstance aggravante, cette stabilisationdu déficit à un niveau très élevé n'a pu être obtenue, qu'au prix de coupes sombres dans les dépenses d'équipements, qui ont été réduites de 20%, et du gel presque complet de tout nouveau projet d'infrastructure, financé par le budget de l'Etat. L'accumulation des déficits budgétaires, depuis 2015, laisse, en outre, des traces dans la dette de l'Etat quidevrait franchir la barre des 50% du PIB en 2019, et pourrait être supérieure à 60% du PIB, fin 2020. La fonte des réserves de change va continuer On relève la même évolution dans le cas de nos équilibres financiers extérieurs, et du niveau des réserves de change. Dans ses perspectives triennales, le ministère des Finances nannonce très officiellement, un niveau de réserves de change de tout juste 60 milliards de dollars, à fin 2019. Ce qui correspond à une diminution des réserves de près de 20 milliards de dollars en 2019. Si ce dernier chiffre était attendu, les prévisions des autorités algériennes pour 2020, sont en revanche jugées irréalistes par beaucoupde spécialistes. Le gouvernement affiche en effet, un objectif de réduction du déficit de la balance des paiements ,et des réserves à 8,5 milliards de dollars en 2020, et même 5 milliards en 2021. Ce n'est pas du tout ce que prévoit le FMI, qui, dans ses perspectives économiques publiées en octobre dernier, annonce que le déficit de nos paiementscourants va augmenter à 12,6% du PIB en 2019, et devrait se maintenir à -11,9% du PIB en 2020. Des prévisions qui reposent, selon nos sources, sur "une hypothèse de prix pétroliers, qui resteront déprimés et proches de leur niveau actuel, ainsi que sur une réduction du volume de nos exportations d'hydrocarbures". Dans ce cas de figure probable, la fonte de nos réserves de change devrait se poursuivre à un rythme pratiquement inchangé, et leur niveau se rapprocher de la barre des 40 milliards de dollars, à Nfin 2020.Ce pronostic est encore renforcé par les décisions récentes des autorités algériennes, d'exercer leur droit de préemption sur les cessions d'actifs pétroliers, de plusieurs compagnies internationales exerçant en Algérie, qui pourrait se traduire par une ponction supplémentaire de près de 4 milliards de dollars sur nos réserves, au cours de l'année à venir. -Le "climat des affaires" pénalisé par l'instabilité Npolitique et juridique Dans le but d'améliorer le climat des affaires dans notre pays, la loi de Finances 2020 a aussi introduit d'importantes innovations législatives, à la fois dans le domaine financier et dans celui des investissements. Elle met fin notamment ,à la règle du 51/49 qui était en vigueur depuis plus d'une Ndécennie, et à l'interdiction de l'endettement extérieur qui remontait à 2005. De son côté, la nouvelle loi surles hydrocarbures est censée avoir pour effet, de renforcer l'attractivité du domaine minier algérien. Pour la plupart des spécialistes qui sont intervenus sur plusieurs sites d'informations, ce nouveau dispositif législatif aura cependant beaucoup de mal à produire rapidement des effets, en matière d'attraction des investissements étrangers,Net de relance de la production et des exportations d'hydrocarbures. Dans un contexte d'instabilité politique et juridique, le comportement des investissements étrangers devrait décevoir les attentes des autorités algériennes. NLes échos recueillis dans ce domaine, auprès de nombreux diplomates étrangers, ne laissent malheureusement pas beaucoup de doute. L'opération "mains Npropres", toujours en cours, pourrait en outre avoir des effets durables sur le comportement des investisseurs nationaux. Dans ce domaine, les opérateurs N publics de l'Unop, aussi bien que les entrepreneurs privés du FCE, ont dépeint au cours des dernières semaines, un tableau très alarmant de l'état de santé des entreprises nationales